Système de collecte des déchets ménagers solides à Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.( Télécharger le fichier original )par Blaise BONOU AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016 |
1.2. Analyse descriptive des résultats issus de l'administration desquestionnairesà des acteurs privésEn rappel, les acteursprivés soumis aux questionnaires sont, d'une part, descollecteurs privés agréés et, d'autre part, des ménages. 1.2.1. Analyse descriptive des résultats obtenus au niveau des collecteursprivésagréésCette analyse s'articule autour de deux(02) points centraux : l'Etat des collecteurs privés agréés des déchets ménagers solides couverts par l'enquête et leurs durées de « vie » dans l'activité, d'une part, et, d'autre part, les ressources dont ils disposentpour mener leurs activités. 1.2.1.1.Etat des collecteurs privés agrées et nombre d'années passées dans l'activité de collecte des déchets ménagers solides Cet état est décrit par le Tableau 3 suivant : Tableau 3 : Etat des collecteurs privés agréés des déchets ménagers Solides couverts et non couverts par l'enquête.
Source :Liste du Service de propreté de la DSTM Bobo-Dioulasso LeTableau 3indiqueque sur une liste de neuf (09) collecteurs privés agrées, seuls six(06) d'entre eux ont pu être « touché » dont quatre(04) groupements d'association ou associations (26) et deux (02) entreprises(27), soit les deux tiers (2/3) des acteurs, officiellement, reconnus.Concomitamment aux résultats issus du Tableau 3, les enquêtes menées auprès des ménages mettent, en exergue, la présence, sur le terrain, d'une autre catégorie d'acteurs privés, non agrées : il s'agit des ramasseurs occasionnels. .En effet, le Tableau 4, ci après, montre que treize pour cent (13 %) des ménages évacuent leurs déchets solides, grâce à des ramasseurs occasionnels. Tableau 4 : Collecteurs privés de déchets ménagers, selon l'angle de vue des (*)Agent de la mairie, selon les sources de l'enquête Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 1(*) Tableau 4 : Collecteurs privés de déchets ménagers, selon l'angle de vuedes (*)Agent de la mairie, selon les sources de l'enquête Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Ladurée ou longévité,dans l'activité de collectedes déchets ménagers solide, des collecteurs privés agrééssoumis à l'enquêtese résume dans le Tableau 5ci- après : Tableau 5 : Durées des collecteurs privés agrées couverts par l'enquêtedans l'activité de collecte des déchets ménagers solides
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Les données du Tableau 5, montrent une répartition uniforme, en termes d'effectifs, des six (06) collecteurs agrées, entre les trois (03) classes de durées, ci-dessus indiquées, soit, respectivement, trente trois pour cent (33%) pour chaque classe. En outre, deux tiers (2/3) des collecteurs privés agréés, au moins, sont apparus, après les années 1990, c'est-à-dire à la faveur de la dynamique de décentralisation enclenchée de ces années à aujourd'hui. 1.2.1.2.Ressources des collecteurs privés agrées dans l'accomplissement de leurs Par ressources, on désigne lesmoyens utilisés par ces collecteurs, dans le cadre de leurs activités. L'enquête s'est penchée particulièrement sur : · Les sources de financement des activités de collecte · La formation des collecteurs privés Les résultats obtenus sont décrits dans les Tableaux 6, 7 et 8. Tableau 6 : Sourcesde financement des activités de collecte Les finances des collecteurs privés proviennent, principalement, des types d'abonnés et des montants qu'ils paient .A ce sujet, on notera que la faculté de leurs mobilisations reste tributaire des périodicités de règlements. Les Tableaux 6.1, 6.2, 6.3 décrivent les situations respectives des différents collecteursenquêtés. Tableau 6.1. : Types d'abonnés par collecteur privé agrée
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Il ressort duTableau 6.1deux(02) types d'abonnés : des abonnés réguliers et des abonnés irréguliers. Sur un total de six cent soixante quinze (675) abonnés, les abonnés réguliers constituent le contingent le plus important, avec cinq cent soixante quinze (575) abonnés, soit quatre vingt cinq virgule dix neuf pour cent (85,19 %) ; les abonnés irréguliersreprésentent cent(100) abonnés sur six cent soixante quinze (675) , soit quatorze virgule quatre vingt un pour cent ( 14,81 %).On remarque, aussi, qu'à part le collecteur BADEMA dont les abonnés sont tousirréguliers, les autres collecteurs ont des abonnés réguliers, avec une légère domination, en nombre, de l'association YERE SANIYA(19,85 %)par rapport aux autres. Tableau 6.2. : Typesd'abonnéset montants payés(en FCFA)
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Tableau 6.3. : Répartition des collecteurs privés agrées en fonction despériodicités
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 En mettant en parallèlelesdonnées des Tableaux 6.2 et 6.3, on note que les abonnés réguliers et irréguliers payent entre sept cent cinquante (750) et mille(1000) FCFA, soit ,en moyenne, la somme de huit cent soixante quinze( 875 ) FCFA ; ils le font mensuellement , pour la plupart .En effet,Cinq( 5) collecteurs sur six(6), c'est-à-dire quatre vingt trois virgule trente trois pour cent( 83,33% ) témoignent recevoir les paiements de leurs abonnés ,mensuellement. Un (1) seul collecteur sur six (6), soit seize virgule soixante sept pour cent (16,67 %), notamment l' association BADEMA déclare que les paiements sont d'une périodicité incertaine ; ce qui confirme, par ailleurs, des informations du Tableau 6.1, page 61, où il ressort que les abonnés de l' association BADEMA sont irréguliers ,dans leurs relations ,avec celle-ci. Tableau 7 : Moyens de transport utilisés et nature de l'organisation
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Les résultats issus du Tableau 7révèlent que cinq(5) collecteurs privés agrées (associations et entreprises confondues) sur six(6), soit quatre vingt trois virgule trente trois pour cent (83,33 %), transportent les déchets ménagers ,selon des procédés rudimentaires(ânes et charrettes ) et,plus ou moins, modernes (charrettes motorisées ; cas de l'entreprise SYA KINI, par exemple). Le sixième (6ème) collecteur,en l'occurrencel'association YERE SANIYA, utilise, selon les données recueillies, d'autres moyens,pour transporter les déchets collectés, à savoir des tricycles. Tableau 8 : Formation des collecteurs privés agréés Tableau 8.1. Etat de Formation continue des collecteurs privés Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 Tableau 8.2. : Modalités de formation
Source :Résultats des enquêtes, janvier - mars, 2015 A la question de savoir si les associations ou entreprises intervenant dans la collecte des déchets ménagers solides à Bobo, ont bénéficié ou non d'une formation et dans quels domaines, les Tableaux 8.1 et 8.2 montrent que cinq (5) d'entre elles sur six(6) ont répondu par l'affirmative. Il s'agit de l'entreprise SYA KINI, de l'association SINIGNASSIGUI, du groupement féminin DI IRE, de la SETOM et de l'association BADEMA.L' entreprise SYA KINI et le groupement féminin DI IRE affirment avoir reçu des formations à la fois en gestion commerciale, en gestion comptable et financière et en gestiondu personnel. Quant aux associations SINIGNASSIGUI et BADEMA, elles déclarent avoir été formées, uniquement, en gestion commerciale et du personnel. Enfin, à la différence des autres, la SETOM a été, également, formée, dans la transformation des déchets. Selon le Tableau 8.2, toutes ces formations ont été financées ou assurées, exclusivement, par des partenaires autres que la commune de Bobo-Dioulasso. Seule l'association YERE SANIYA, n'a pas répondu à cette question .D'où l'impossibilité de la classer parmi ceux ou celles qui peuvent se targuer d'avoir été formé(e)s ou non. * (26) les groupements BADEMA, SINIGNASSIGUI, YERE SANIYA et DI HIRE (27) Ce sont SYA KINI et SETOM SARL. |
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