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par Blaise BONOU
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1.1.2. La décentralisation des Etats au sud du Sahara 

Pour LEROY(1997),La décentralisation décrit une redistribution de certaines attributions de l'Etat au bénéfice despouvoirs locaux.Selon MANCIAUX (2009),il s' agit d' un transfertdes prérogatives ,en matière de développement local, de services publics et de gestion urbaine aux collectivités locales conférant ,ainsi, à ces dernières une autonomie et une libre Administration de principes(DIETSCH F., 2013). Si l'autonomieattribue, aux collectivités locales, la compétence de gérer leurs « propres affaires », la libre administration confirme cette faculté, en mettant en exergue la jouissance, de pleins droits, par les populations, d'un certain nombre de libertés comme la définition de leurs propres projets de développement etc.

Ce préalable étant, il faut souligner que, des années 1980 à celles de 1990, l'ancrage progressif de ce processus, dans les pays africains, fut la résultante, en grande partie, de pressions extérieures : pressions politiques, économiques ou financières. Ces pressionsétaient issues, et de la France, pour les pays francophones, notamment et des autres bailleurs de fonds : le FMI, la Banque Mondiale, l'USAID, l'AFD ou la GIZ (ex GTZ) etc.

Politiquement, le sommet de la Baule(France) de 1990 ne peut être occulté. Ce sommet fut l'occasion, pour le président Français de l'époque (1981-1995), François Mitterrandd'annoncer, aux chefs d'Etats africains francophones, le conditionnement du soutien de son pays à leurs propensions à promouvoir la démocratie. Depuis lors, la plupart des pays francophones adoptèrent ce schéma de développement, surtout que l'ex puissance coloniale s'était, elle-même, engagée dans la même la voie, depuis 1992(5).

Economiquement ou financièrement, les bailleurs de fonds exercèrent, sur les pays africains, des pressions notables. A leurs sujets, HIBOU (1996) soutenait que les allocations de fonds, aux ONG, ou aux associations, ne se justifiaient que par l'application de politiques de décentralisation. STIGLITZ (2002) reprend, au sujet de ces bailleurs, qu' « il (le FMI) ne leur fournit des fonds que s'ils mènent des politiques d'austérité », c'est-à-dire acceptent les politiques d'ajustement structurel, concoctées, durant les années 1990. SelonNDEGWA S. N. et LEVY B. (2003), la décentralisation fait partie des reformes les plus significatives intervenues dans les pays africains, depuis les années 1980(6). Même constat, pour MANCIAUX C (2009),

pourqui les années 1990 demeurent, aussi, le « printemps» des politiques de décentralisation dans la plupart des pays africains.

1(*)1(*)

* (5)« loi ATR» du 6 Février 1992 renforcée par la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 qui stipule en son article premier que « La France est une République indivisible, [...] Son organisation est décentralisée. »

(6). Communication présentée, à Johannesburg,,en Afrique du Sud, lors d'un atelier organisé par [...] la Banque Mondiale, en juin 2003, page 3

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