2.1.2. Ecart générationnel entre Yet Z
L'écart générationnel est identifiable
aussi entre générations Y et Z, ces dernières rencontrant
logiquement des conflits identiques ou proches. D`après une étude
mondiale (n'incluant pas la France) de Dan Schawbel conduite auprès de
1000 personnes dans 10 pays, les générations Y et Z
possèdent des attributs différents qui les distinguent :
- Les Z auraient un esprit plus entrepreneurial que les Y,
puisque 17% souhaiteraient démarrer leur propre entreprise, contre 11%
des Y.
- Les Z ne seraient pas tant motivés que ça par
l'argent (seulement 27% d'entre eux) tandis que les Y le seraient à
38%.
- Les Z préfèreraient la communication en face
à face et non par écrans interposés (51% d'entre eux) bien
qu'ils soient nés avec les NTIC.
Dan Schawbel démontre aussi que les Z ont un avantage
certain sur les Y en raison de leur réalisme qui leur permettrait de
s'adapter rapidement à l'évolution des technologies. De plus,
9
le fait d'avoir observé la génération
d'avant subir la récession les a endurcis et ils seraient prêts
à réussir, quoi qu'il advienne (Northeastern University,
2014).
Autre idée importante, cette génération Z
souhaite créer un contact direct avec leurs managers Y, même avec
ceux ayant les plus hautes responsabilités. Ils auraient une attitude
plus créative, d'après Didier Pitelet. « Les employeurs vont
devoir gagner leur confiance et faire l'effort de décoder leurs codes
sans a priori » (Le Galès, 2014). Une époque serait
révolue, celle où l'entreprise offrait un emploi et une
sécurité au jeune contre son engagement total. A présent,
ils doivent les motiver autrement, les challenger (Le Galès, 2014). En
effet, un management différent devra être appliqué selon
Eric Delcroix puisque cette génération remplacera les managers
actuels et seront davantage ouverts sur le monde (Clément, 2014).
Enfin, il faut savoir que le rapport à la connaissance
des Z serait différent des Y ; en effet seulement 7,5% d'entre eux
déclarent que les études ne représenteront que 10% des
sources d'apprentissage dans 10 ans. Ils seraient tout à fait conscients
que le diplôme ne fera plus tout et certains métiers ne seront
plus proposés (Sachot-Moirez & Urmès, 2015). Le réseau
reste pour eux l'atout qu'il faut le plus valoriser (47%), devant le CV (29%)
puis le diplôme (14%).
Pour finalement résumer les différences
intergénérationnelles, l'étude de Sachot-Moirez et
Urmès (2015) réalisée auprès de 3 213 jeunes entre
15 et 20 ans démontre que les trois générations X, Y et Z
possèdent chacune leurs propres relations sur le plan personnel comme
professionnel : les X sont davantage dans une relation verticale, les Y dans
une relation centrale et les Z dans une relation horizontale. Le schéma
ci-dessous l'illustre :
GRAPHIQUE 2: LES RELATIONS DE CHAQUE GENERATION, D'APRES
SACHOT-MOIREZ ET URMES
|