CHAPITRE I. INTRODUCTION
I.1. ENONCE DU PROBLEME
La diarrhée reste jusqu'à nos jours un
problème sérieux, inquiétant et demeure une
préoccupation des systèmes de soins dans les pays en voie de
développement. C'est une affection répandue à travers le
monde particulièrement grave chez les nourrissons et les jeunes enfants
et qui affecte plusieurs centaines de millions des personnes chaque
année. (UNICEF2007)
L'OMS ( 2009 ), estime que les données de la
surveillance active montrent qu'il y avait chaque année 4 à 5
millions de décès suite à la maladie diarrhéique
chez les enfants des moins de 5 ans vivant en Afrique, en Asie et en
Amérique latine. Bien que les maladies diarrhéiques frappent
essentiellement les nourrissons et les jeunes enfants de régions le plus
pauvres des pays en voie de développement, il faut savoir qu'elles
restent un problème médico-social sérieux dans les pays de
la zone tropicale.
D'après Richard Géhennât (2012), la
diarrhée est un signe révélateur
accompagnateur et compliquant une maladie dont sa compréhension et son
traitement occupent une place importante dans l'ordre de priorité.
L'auteur stipule encore que la diarrhée reste une des causes principales
de la mortalité infantile
UNICEF (op-cit), déclare qu'en RDC la diarrhée
est à la base d'environ 33% de décès de la population
infantile. Cette triste réalité témoigne la
précaution de la salubrité et de pronostic qui caractérise
nos communautés.
HERTAING et J. Courte Joie (2001), la diarrhée est un
signe révélateur accompagnateur et compliquant une maladie dont
sa compréhension et son traitement occupe une place importante dans
l'ordre de priorités. L'auteur stipule que la diarrhée reste une
de causes principales de la mortalité infantile dans les
collectivités des pays du tiers monde ou l'on pratique l'allaitement
maternel.
En 2004 au Tchad, selon la deuxième EDST, la
prévalence diarrhéique chez les enfants de moins de cinq ans est
de 13,3%. L'examen de la variation du niveau de prévalence montre des
différences importantes selon la région, le milieu de
résistance, les caractéristiques de l'enfant et celles de la
mère.
En 2005, selon le système d'information sanitaire
(SIS), 7377 nouveaux cas des diarrhées avec déshydratation ont
été enregistrés dans les centres de santé et 4452
dans les hôpitaux. La prévalence varie selon la
délégation régionale sanitaire (DRS)
Ainsi les études ont montré que malgré
les différences des niveaux de vulnérabilité entre les
régions, la situation reste unproblème
préoccupantl'ensemble du pays.
Au Cameroun, en 2004, l'étude mené par BANZA
NSUNGU sur les déterminants de la morbidité diarrhéique
des enfants dans la ville de Yaoundé a montré que la
morbidité diarrhéique des enfants est plus
déterminée par le comportement des parents en matière
d'hygiène et le niveau de vie des ménages que les
éléments de l'environnement physique, quelque soit le secteur
résistance.
Parmi les principales maladies infectieuses qui frappent la
population du tiers monde, les maladies diarrhéiques occupent une place
importante. Elles touchent essentiellement les enfants en bas âge dont
elles constituent l'une des principales causes de morbidité et de
mortalité (AKOTO E.1998).
Selon GENTILINI et DUFFLO (2004), les diarrhées sont
responsables de 20 à 50% de l'hospitalisation pédiatrique en
Afrique et en Amérique du sud. Elles constituent la deuxième
cause de décès chez l'enfant après la malnutrition
proteino-calorique mais avant la rougeole. Leur gravité s'explique par
l'intensité des désordres hydro électrolytique (surtout en
climat chaud) et par la malnutrition associée. L'auteur stipulent encore
que la diarrhée est fréquente chez les enfants malnutris à
l'époque du sevrage et souvent cause immédiate de la mort.
Selon OMS et l'UNICEF (2012), environ deux milliards de
cas de diarrhée sont recensés dans le monde chaque année
et 1.9 million d'enfants de moins de 5 ans meurent de diarrhée
annuellement, pour la plupart dans les pays en voie de développement.
Ceci représente 18% des décès d'enfants de plus de 5 ans,
ce qui veut dire que plus de 5000 enfants meurent chaque jour en raison de
diarrhée. Parmi tous les décès d'enfants pour cause de
diarrhée, 78% se produisent en Afrique et dans le Sud-est de l'Asie.
MALHER cité par ROTSART et J.courtejoie (op-cit) 2002,
exige que la politique sanitaire de chaque pays doit de mystifier sa
technologie médicale en matière de la diarrhée
c'est-à-dire vu la manière de la soigner ne devrait être un
secret, donc la connaissance et le traitement de la diarrhée doit sortir
du domaine réservé des professionnel de la santé pour
devenir accessible à chaque foyer menacé.
Au Maroc, selon une enquête effectuée par
le ministère de la santé en 2006, la prévalence de la
diarrhée chez l'enfant de moins de 5 ans est de 20,9%, avec une
différence entre le milieu rural (25%) et le milieu urbain (14,7%).?En
plus du milieu, la prévalence globale varie en fonction de l'âge
de l'enfant : les plus touchés sont ceux âgés de 6 à
23 mois (prévalence de 29 à 32%). Les nourrissons de moins de 6
mois sont touchés dans 18% des cas.
D'après FOUNTAIN et COURTE JOIE (2002), il
faut apprendre au parent comment prévenir la diarrhée. IL faut en
même temps les instruire sur la façon de combattre la
déshydratation en cas de la diarrhée cette éducation peut
diminuer fortement la mortalité des enfants par la diarrhée.
Jihane EL OMARI (2007), la diarrhée est une
affection fréquente, parfois grave et urgente chez le nourrisson et le
jeune enfant. La déshydratation aiguë est la principale cause des
décès par diarrhées du nourrisson et de l'enfant (plus de
3 millions d'enfants de moins de 5 ans meurent de diarrhées dans le
monde). Dans les pays développés, elle est aussi responsable
d'une morbidité et d'une mortalité non négligeable (en
France, on estime le nombre de décès par déshydratation
entre 45 et 80 cas / an).
La république démocratique du Congo notre pays
n'est pas épargné par ce fléau. C'est aussi que
l'inspection provinciale de la santé IPS (2009) enregistre chaque
année à travers la ville province de Kinshasa autour de 1200
décès dû aux affections diarrhéiques. Les
études de l'IPS (op-cit) dans la commune de KITAMBO nous ont fournit
plus au moins 1560 cas des enfants avec une mortalité de 8%
L'IPS (op-cit) 2010 nous enseigne que malgré toutes les
mesures prises par le ministre de la santé et les conférences ou
les medias (Télévision, radio), cette affection reste toujours un
problème préoccupant de la santé publique dont les enfants
de moins de 5 ans demeurent toujours victimes.
Pour ce faire L'OMS (op-cit) 2006, a mis un accent sur le
programme de lutte contre les maladies diarrhéiques (LCMD) en vue
coordonner ses activités, et ce pour réduire davantage le taux de
mortalité infantile causée par la diarrhée. La
réhydratation orale (TRO) qui sert à redonner à
l'organisme l'eau et les électrolytes qu'il a perdus au cours de gastro
entérite pour prévenir la déshydratation.
D'après CATHERINE Dupeyron (2001), les
diarrhées infantiles représentent un problème de
santé majeur dans le monde, surtout dans les pays en
développement où elles sévissent à l'état
endémique. L'on évalue 5 à 10 millions par an le nombre de
morts par diarrhée infantile. La gravité de ces affections est
surtout liée à la déshydratation qui les accompagne.
Selon l'OMS et l'UNICEF (op-cit), la thérapie
par réhydratation orale devrait être associée à des
conseils en matière d'alimentation. La fourniture de suppléments
de zinc (20 mg de zinc par jour pendant 10 à 14 jours) et la poursuite
de l'allaitement au sein au cours des épisodes de diarrhée
aiguë protègent contre la déshydratation et réduisent
la consommation de protéines et de calories, ce qui permet d'obtenir un
effet maximum sur la réduction de la diarrhée et de la
malnutrition chez l'enfant.
Selon l'enquête nationale MICS2/2001 portant sur
la santé des enfants et des femmes, confirmée par les
données récentes apportées par l'enquête NAC 2004,
les accès de diarrhée demeurent aujourd'hui encore une cause
majeure de mortalité infanto juvénile en République
Démocratique du Congo (RDC). La précarité des conditions
socioéconomiques, aggravées par plusieurs années de
guerre, en particulier dans le centre et l'est du pays, la déliquescence
progressive du système sanitaire et les pratiques inappropriées
lors de la prise en charge des cas de diarrhée constituent les
principaux facteurs aggravants pour les enfants congolais de moins de cinq
ans.
La république démocratique du Congo d'une
manière générale et en particulier dans la ville province
de Kinshasa ou l'hygiène est déficiente et l'assainissement du
milieu à l'arrière plan, la surveillance de cas de
diarrhées chez les enfants de 0 à 5 ans reste un sérieux
problème de santé bon nombre d'enfant trouvent la mort suite aux
conséquences liées aux diarrhées. Nous avons
été préoccupé de voir dans nos milieux hospitaliers
et lors de nos stages dans les différentes institutions
hospitalière de la place une fréquence de 50 enfants de 0
à 5 ans présentant la diarrhée en consultation bien en
hospitalisation pédiatrique. Cette situation ne nous a pas laissé
indifférent.
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