5.1.2.3. John Broadus Watson (1878 - 1958)
Psychologue américain, il s'est largement
inspiré des travaux et résultats des deux premiers scientifiques
précédemment cités, il faisait lui aussi partie du courant
béhavioriste. Il voulait faire de la psychologie une science objective,
étudier rigoureusement des comportements observables face à des
stimuli. La finalité de ce courant est d'orienter, de modifier le
comportement des Hommes pour qu'ils puissent réorganiser leur existence
ainsi que l'éducation de leurs enfants. Pour faire simple disons que le
but était la prédiction et le contrôle du comportement des
Hommes. Watson va partir du postulat de départ émis par Pavlov
sur l'animal pour le transposer à l'Homme. Il considère le
réflexe conditionnel comme principe de base de toute acquisition chez
l'Homme. Pour cela il va réaliser plusieurs expériences.
En 1920 il réalise une expérience nommée
« l'expérience du petit Albert » (dont la moralité est
contestée aujourd'hui) qui consiste à présenter un rat
blanc à un enfant de 11 mois. L'enfant s'accommode et s'habitue à
la présence du rat sans manifester de réaction de peur. Ensuite,
Watson présente à plusieurs reprises le rat blanc à
l'enfant mais en frappant à coup de marteau une barre de fer, produisant
un bruit violent, ce qui fait sursauter et tomber l'enfant.
Par la suite quand Watson présentera un rat blanc
à l'enfant, ce dernier se mettra à pleurer et à trembler
instinctivement. Il faut savoir que la peur de l'enfant s'est
généralisée à d'autres objets poilus et blancs
comme des lapins blanc, ou du coton. Bien que discutable sur le plan humain,
cette expérience a le mérite de transposer la théorie
d'apprentissage à l'Homme. Watson conclura que chaque être humain
nait avec les mêmes capacités innées (c'est-à-dire
le même potentiel) mais que c'est l'environnement dans lequel il
évolue qui va façonner sa personnalité.
GENSOUS JULIE (2012 - 2015) 40
5.1.2.4. Burrhus Frederic Skinner (1904 - 1990)
Ce psychologue et penseur américain ira encore plus
loin dans la réflexion en créant la notion de conditionnement
« opérant ».
Le terme opérant désigne une forme de
conditionnement qui, sur le plan des procédures expérimentales,
doit être distingué du conditionnement pavlovien. Ses
expériences utilisent une cage nommée « cage de Skinner
» dans laquelle on introduit un rat ou un pigeon. Elle est munie d'un
petit levier et d'un distributeur de nourriture, l'animal, appuyant par hasard
sur le levier (acte moteur définissant la réponse) est
immédiatement récompensé par de la nourriture (le
renforcement). Il constate ensuite que la réponse renforcée,
c'est-à-dire appuyer sur le levier et obtenir de la nourriture, a
tendance à se reproduire. Comme si l'animal agissait pour se nourrir. Ce
schéma expérimental se base sur les travaux de Thorndike sur
l'apprentissage par essais et erreurs et sur sa formulation de la loi de
l'effet. Cependant c'est Skinner qui a affuté le concept pour en faire
un outil de recherche.
La différence avec le conditionnement pavlovien est
qu'il n'existe pas de lien entre la réponse étudiée et le
renforcement. La relation est totalement arbitraire et elle est la condition du
renforcement. En effet le sujet agit sur son milieu alors que dans les travaux
de Pavlov le sujet se borne à subir son environnement en s'y adaptant,
sans le modifier. Ce schéma « opérant » rend compte des
conduites acquises au contact de l'environnement dans l'ensemble du
règne animal. Il faut savoir que ce type d'apprentissage peut
s'accompagner soit d'un renforcement positif (récompense), soit d'un
renforcement négatif (punition). L'expérience de la « cage
de Skinner » est un exemple de renforcement positif.
Apprendre devient donc développer des comportements
nouveaux adaptés aux stimuli proposés. L'apprentissage est
basé sur la répétition et les étapes successives,
cela permet la maîtrise d'un élément qui, accumulé
à un autre amène une autre maîtrise.
Après avoir étudié les bienfaits de la
répétition, on peut se questionner sur la fréquence de
cette répétition.
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