1. Introduction
« Le manipulateur est l'aide qui fait fonctionner les
appareils pour le médecin radiologiste ; c'est lui qui entretient
l'appareillage en bon état, développe les plaques, manipule le
porte ampoule, répare les défauts de l'installation
électrique. Son rôle est en principe, celui d'un ingénieur
technicien ; quand il a été affecté à un poste
mobile, il doit comme le médecin être particulièrement
actif, habile et débrouillard. » (Extrait du livre, La
radiologie et la guerre, Marie Curie - Editions Félix Alcan 1921)
Marie Curie apporte dans son livre la toute première
définition du métier de MERM. Bien des choses ont changé
depuis (et heureusement) mais l'essence même de la partie technique du
métier est restée intacte. C'est une partie très
importante de notre métier de « technicien » en imagerie
médicale mais ce n'est pas la seule facette de notre profession ; cette
dimension n'est pas unique et la dimension relationnelle partagée avec
le patient prend une place tout aussi importante.
Dans notre époque propice aux résultats à
tous prix et à la qualité avant tout, il est indispensable de ne
pas oublier cette approche « soignant » qui fait l'essence d'un bon
MERM. Cette relation soignant-soigné peut tout simplement se traduire
par une explication détaillée de l'examen qui va suivre si le
patient présente de l'angoisse, ou alors accepter de faire rentrer un
proche en cabine avec le patient si celui-ci en ressent le besoin ou encore
faire écouter de la musique pendant l'examen IRM d'un patient pour
essayer de le détendre. Cette notion de relationnel
soignant-soigné n'est pas quelque chose qui s'apprend. Les limites entre
bon manipulateur qui se contente de faire des images et excellent manipulateur
qui rajoute en plus un soin attentionné et bienveillant pour son patient
sont minces.
Depuis les mots de Marie Curie au début du
XIXème siècle et aujourd'hui, bien des progrès
ont été fais en matière de technologie et de techniques en
parallèle avec l'évolution des moeurs et de la
société. Ce qui était tenu pour acquis il y a 10 ans peut
facilement devenir obsolète 5 ans plus tard. La capacité à
se maintenir à niveau est donc très importante. Et c'est d'autant
plus difficile vu la rapidité d'évolution des nouvelles
technologies.
Aujourd'hui, les examens réalisés en imagerie
médicale se doivent d'être toujours plus performants dans le but
d'obtenir un examen d'une qualité toujours plus élevée,
alliant efficacité et
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rapidité de l'acte ainsi que confort et satisfaction du
patient. La préoccupation première de l'amélioration de
notre métier s'axe sur la radioprotection patient avec le principe ALARA
« As Low As Reasonably Achievable » qui vise à diminuer encore
et toujours la dose reçue par les patients lors de leur examens.
Malgré toutes les évolutions il y a des facteurs que l'on ne peut
influencer. Le nombre d'urgences rencontrées en imagerie médicale
en est un parfait exemple.
Bien que l'imagerie médicale ne soit pas un secteur
privilégié de l'urgence elle rencontre tout de même son lot
d'évènements et d'imprévus. Même si la diminution de
toxicité des produits de contraste iodé en scanner ou des
produits de contraste gadolinés en IRM ont été une des
principales évolutions en la matière, il faut se rendre compte
que, malheureusement, peu de choses peuvent être faites quant à
l'incidence de survenue des urgences, celles-ci dépendant uniquement de
l'état de santé du patient.
En tant que MERM nous devons être capables de
réagir et de prendre en charge ces urgences, avec efficacité et
rapidité, malgré le stress intense que cela engendre.
Mon mémoire se base sur trois notions qui sont les
suivantes : l'urgence, le stress et la gestion du
stress.
J'aborderai ce mémoire en commençant par mes
situations d'appel, bases m'ayant servi à l'élaboration de mon
questionnement. Je consacrerai ensuite une partie théorique comprenant
une première sous-partie sur la définition de l'urgence, les
situations d'urgence rencontrées par les MERM et leur prise en
charge.
Dans une seconde sous-partie je développerai la notion
de stress et, dans une troisième sous partie, comment le gérer,
à l'aide de différents outils.
Je soumettrai ensuite mon hypothèse de recherche. Cette
dernière devra être testée auprès d'une certaine
population sur le terrain.
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