b. Le paillage
Le paillis consiste en une couverture morte de matières
végétales, à décomposition aussi lente que
possible, recouvrant partiellement ou intégralement le sol de la
caféière (Gaie et Flémal, 1989). Il sert à
empêcher le desséchement du sol pendant la saison
sèche ; en se décomposant progressivement, cette
matière organique permet un enrichissement du sol en humus, un apport
important d'éléments minéraux et une amélioration
de la structure du sol. Le paillis empêche les mauvaises herbes à
se développer, il étouffe en empêchant la lumière de
parvenir jusqu'au sol ; enfin le paillis est une protection efficace
contre l'érosion pluviale et le ruissellement (Hubert, 2001).
c. La taille
Tout caféier qui se développe librement acquiert
au bout de quelques années, un port caractéristique. Sa charpente
est souvent constituée d'un seul tronc dont le développement en
hauteur s'accompagne de la formation de branches primaires et également
de rameaux secondaires, tertiaires,...apparaissent sur les anciennes primaires.
Après quelques années, la croissance du caféier, qui avait
été active dans le jeune âge, ralentit.
La formation de nouvelles primaires jusqu'à devenir
pratiquement nulle. Ainsi, laissé à lui-même, le
caféier commence une longue période d'activités
végétatives et génératives réduites. Comme
les fruits sont portés par les jeunes rameaux plagiotropes, le
caféier devient peu productif. La taille est donc indispensable. Elle
favorise un renouvellement du bois fructifère qui permet de maintenir un
niveau de productivité satisfaisant (Gaie et Flémal, 1989).
d. La désinsectisation
Il est évident qu'un caféier sain donnera un
produit de meilleure qualité. Cette santé de caféier
dépendra en premier lieu de méthodes culturales adéquates.
Il existe un certain nombre d'ennemis spécifiques du caféier.
Chaque fois, si l'usage de fongicides ou d'insecticides apporte une aide
efficace, des mesures culturales appropriées permettent aussi de
réduire l'incidence du mal. L'utilisation des pesticides doit d'ailleurs
toujours être prudente. Sans compter que la plupart de ces produits
présentent un danger pour la santé humaine et que leurs effets
s'amenuisent avec le temps. Certains peuvent conférer un goût de
moisi au café marchand s'ils sont pulvérisés trop
près de la période de la récolte (Pochet, 1990).
D'autre part, dans certains cas, l'usage abusif de pesticides
peut perturber un équilibre biologique établi, grâce auquel
les prédateurs du caféier sont maintenus en respect par leurs
ennemis naturels. Utiliser à bon escient, les insecticides et fongicides
peuvent aider le planteur dans la lutte contre les prédateurs et les
maladies du caféier et contribuer efficacement à améliorer
la qualité du café marchand.
|