I.1.2. La culture et le
traitement
L'essentiel de la production du café est assurée
par les petits producteurs. La densité des plantations varie largement
de 1200 à 1800 plants (même plus) à l'hectare et le mode de
culture est différent selon la taille des exploitations. La
méthode traditionnelle consiste à creuser des trous
espacés de 3m environ et à y déposer une vingtaine de
grains de café entiers et séchés. Le trou est
laissé et la pousse protégée jusqu'à maturation par
un taillis bas.
Les méthodes modernes protègent la
première phase de pousses dans un hangar ombragé pendant 6
à 12mois. Les pousses sont progressivement exposées au soleil
puis transplanter en champs. La culture se fait en trou de 40cm de
côté dans laquelle 4 pousses sont déposées selon un
carrée de 25cm de côté. Sur les terres vierges, du
maïs est souvent cultivé jusqu'à maturité de la
plante. Sur des terres exploitées, des haricots sont plantés
entre les trous à café pendant la saison sèche. Le
rendement de cette culture est variable.
I.1.3. Les Zones d'aptitude
caféicole
Le caféier ne pousse pas bien et de même
façon sur toutes les terres. Au Burundi, l'ISABU a entrepris une
étude sur l'aptitude des terres à l'arabicaculture. De cette
étude, une note technique a été faite en Août 1994.
Elle classe les zones en quatre unités d'aptitude en confrontant les
exigences pédologiques du caféier aux conditions
rencontrées au Burundi. Ainsi, en fonction des éléments,
comme la durée de la saison sèche, la hauteur des pluies ;
des altitudes nationales ont été déterminées.
On distingue quatre grandes zones:
- Une zone de bonne aptitude regroupe la région du
BUYENZI et les contreforts de
MUMIRWA ;
- Une zone d'aptitude modérée couvre
approximativement le KIRIMIRO, le BURAGANE et la plus grande partie du
BWERU ;
-Une zone d'aptitude marginale comprend la plus grande partie
du BUYOGOMA et
l'Ouest du BUGESERA ;
- Une zone inapte regroupe l'IMBO et le MOSO, le MUGAMBA et le
BUTUTSI (Gahungu, 2008).
I.1.4. Les principales techniques
culturales vulgarisées au Burundi
Les techniques culturales n'ont guère changé
depuis le début de la caféiculture au Burundi. Pour la conduite
des caféiers déjà installés, les principales
techniques sont : le désherbage, le paillage, la taille, la
désinsectisation et la récolte.
a. Le désherbage
Le caféier est très sensible à la
concurrence d'autres végétaux qui croissent dans la plantation et
lui prennent sa nourriture et son eau. S'il est nécessaire que les
plantes adventices protègent le sol entre les caféiers, il faut
éviter qu'elles poussent trop près des lignes de plantation. Par
des sarclages en lignes ou en cercles, on peut dégager le pied des
caféiers (Pochet, 1990).
Certaines espèces sont d'ailleurs nuisibles même
dans les interlignes. Ce sont les graminées et les plantes arbustives.
Pour lutter contre leur envahissement, on peut pratiquer le sarclage
sélectif qui consiste à arracher les végétaux
indésirables, ou utiliser les herbicides.
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