CHAPITRE I : GENERALITES SUR
LA CULTURE DU CAFE AU BURUNDI
I.0. Historique de la culture du
café au Burundi
Le café a été introduit au Burundi, il y
a un siècle alors que ce pays de la région des grands lacs
découvrait l'empire colonial sous la férule des Allemands et que
cette plante originaire du Yémen et de l'Ethiopie revenait en Afrique de
l'Est, sous la variété Arabica, après avoir fait un
détour par les expériences Hollandaises à Java ou
Françaises à la Réunion. En fait, la diffusion de cet
arbuste sur les collines du Burundi remonte pour l'essentiel aux années
1930, voire 1950, dans le cadre de la politique coloniale belge de cette
région du continent (Hatungimana, 2005).
La première structure officielle pour gérer le
développement et le traitement des récoltes date de 1945. Cette
date marque la création de l'Office des Cultures Industrielles du
Ruanda-Urundi (OCIRU). Elle exerçait des compétences sur tout le
café du Ruanda-Urundi. Elle sera remplacée dès
l'indépendance par l'Office des Cultures Industrielles du Burundi
(OCIBU). La raison de la seule spécialisation sur la seule culture du
café provenait du souci de coiffer amplement les activités de la
filière qui devenaient nombreuses. C'est cette structure qui va perdurer
jusqu'à l'éclatement en 1991.
Alors que l'OCIBU s'occupait de la vulgarisation, du lavage,
du dépulpage, de l'usinage ainsi que la commercialisation ; les
tâches ont été plus tard réparties entre l'OCIBU
pour la commercialisation, la Société de déparchage et de
conditionnement (SODECO) pour l'usinage, et les SOGESTALs pour le
dépulpage et lavage tandis que les services du patrimoine vont s'occuper
de toute la gestion de la trésorerie de toute la filière pour le
compte de l'Etat.
Avant la création du BCC (Burundi Coffee Company) en
1978, l'exportation était assurée par des privées. Avec la
création du BCC, une entreprise publique ; cette tâche sera
de son seul monopole. Actuellement, l'exportation est du ressort des
privées regroupés au sein de l'Association Burundaise des
Exportateurs du Café (ABEC).
L'OCIBU s'est scindé en deux structures :
-Le 01/01/2009, un établissement à
caractère administratif dénommé
« Autorité de Régulation de la Filière
Café au Burundi » : ARFIC. Elle est chargée
d'assurer le respect des règles de fonctionnement dans la filière
café, de centraliser et de diffuser toute information tant technique,
économique que financière relative à la filière.
Elle joue également le rôle de conseil de l'Etat dans le domaine
de l'industrie, de transformation et de commercialisation.
-En décembre 2009, les acteurs de la filière
café ont créé une « Association
Interprofessionnelle du café au Burundi » :
Intercafé-BURUNDI. C'est un cadre de concertation et de décision
et elle a la responsabilité opérationnelle de la
filière.
Certaines fonctions sont transversales et sont dévolues
à la fois à l'ARFIC et à l'Inter Café. C'est
notamment la détermination des qualités et des normes,
l'information et le traitement statistique, la promotion, l'arbitrage et le
règlement des litiges. Par ailleurs, les deux organes de la nouvelle
structure doivent coopérer et collaborer pour la bonne marche du secteur
café.
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