Le système financier face au développement économique de la RDC de 1980 à 2013. Quelle efficacité du système financier ?( Télécharger le fichier original )par Justin ABUDI Université Catholique du Congo - Licence 2016 |
II.1.1.2. le coefficient de capital et le modèle Harrod-DomarDans le modèle Harrod-Domar avec intensité capitalistique, la fonction de production a une forme très précise, dans la quelle la production est par hypothèse, une fonction linéaire du capital (et du seul capital). Elle se définit comme suit Y = (1/v)k ou Y =k/v [2.4] dans la quelle v est une constante. Dans cette équation, les réserves de capital sont multipliées par le chiffre fixe 1/v pour calculer la production global. Si v=3 et qu'une firme possède un capital de 30 millions USD, sa production annuelle sera de 10 millions USD. La constante v devient le coefficient de capital, puisqu'en remodelant les termes de l'équation 2.1, nous obtenons : v = k/Y [2.5] Le coefficient de capital étant un paramètre très important dans ce modèle. Il s'agit d'un ratio mesurant la productivité du capital et de l'investissement. L'exemple donné ci-dessus le prouve. Ce coefficient donne une indication de l'intensité de capital dans le processus de production. Les économistes calculent fréquemment le coefficient d'accroissement marginal du capital et du produit, l'incremental capital-output ratio (ICOR), pour déterminer l'impact supplémentaire (ou marginal) sur la production. Jusqu'à présent, nous avons analysé la production totale, et non la croissance de la production. Il est facile de convertir la fonction de production de l'équation 2.4 pour relier les changements de production au changement des réserves de capital : ?Y = ?K/v [2.6] Le taux de croissance de la production, g, est simplement égal à l'augmentation de la production divisée par le montant de celle-ci, ?Y/Y. En divisant les deux termes de l'équation 2.6 par Y, on obtient : g = ?Y/Y = ?K/Yv [2.7] Enfin, à partir de l'équation 2.4, nous savons que le changement des réserves de capital ? est égale à l'épargne moins la dépréciation du capital (?k = sY - d x k). En remplaçant par le terme droit de l'équation 2.4 le terme relatif à ?K dans l'équation 2.7 et en procédant à une simplification, on arrive au rapport fondement Harrod-Domar pour une économie : g = (s/v) - d [2.8] où g = taux de croissance économique s = taux d'épargne v = coefficient de capital d = dépréciation du capital. A la base de cette équation, on trouve la thèse selon la quelle le capital créé par l'investissement est le déterminant principal de la production et que l'épargne permet l'investissement. Elle focalise l'attention sur deux éléments indispensables au processus de croissance : l'épargne (s) et la productivité du capital (v). Sans parler de ses forces et ses faiblesses, le modèle Harrod-Domar diffuse un message clair : « Epargnez davantage et faites des investissements productifs, et votre économie se développera ».23(*) * 23 PERKINS D. H, RADELET S & LINDAUER D. L, Op.cit, p.145 |
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