Le système financier face au développement économique de la RDC de 1980 à 2013. Quelle efficacité du système financier ?( Télécharger le fichier original )par Justin ABUDI Université Catholique du Congo - Licence 2016 |
II.1.2. Epargne étrangère et croissance économique.Dans le passé, des nombreux pays ont ajouté l'épargne étrangère à l'épargne intérieure pour contribuer à financer leurs investissements et leur croissance. Les USA ont fait fortement appel à l'épargne étrangère, en particulier pendant la période antérieure à la guerre de Sécession, de 1835 à 1860, puis, à nouveau, à la fin du XIXe siècle pour financer entre autres choses, l'expansion de leur réseau ferroviaire. Pour comprendre cette dynamique, referons-nous aux notions de la comptabilité nationale classique qui donne la meilleure perception du rapport entre l'investissement, l'épargne intérieure, l'épargne étrangère et l'équilibre commercial ; elles nous indiquent que l'investissement total (I) doit être égal à l'épargne totale (S), la quelle, à son tour, se compose de l'épargne intérieure (Sd) et de l'épargne étrangère (Sf). Pour comprendre, posons : Y = C + I + G + X - M [2.9] Où X représente les exportations et M les importations. Côté dépenses, tout le revenu doit être consommé, épargné ou donné aux pouvoirs publics sous forme d'impôts : Y = C + Sp+T [2.10] On notera que le terme de l'équation relatif à l'épargne se rapporte, dans cette notion, à l'épargne privée. Comme les deux équations sont égales à Y, l'équilibre sera donné par : C + I + G + X - M = C + Sp + T [2.11] En soustrayant C de deux termes et en redisposant ceux-ci, on obtient : I = (T-G) + Sp + (M - X) [2.12] Le premier terme du côté droit (T-G) représente l'épargne publique, et le second terme (Sp) est l'épargne privé. (M-X) représente à la fois le défit de la balance des paiements et l'épargne étrangère. Quand les importations d'un pays (M) dépassent ses exportations (X), l'écart doit être financé par des flux des capitaux provenant de l'étranger (aide étrangère, prêts bancaires, flux de capital, etc.) et qui représente l'épargne l'étrangère. Toute la partie droite de l'équation représente la somme de l'épargne intérieure et étrangère, soit24(*) : I = Sd + Sf [2.12] Ou traditionnellement : I - Sd = M - X Ces hypothèses rendent compte de la dynamique du commerce international sur l'investissement et la croissance. Les exportations nettes constituent un des canaux habituels d'entrée des capitaux et des devises étrangères dans un Etat. Dans ces conditions, la banque centrale pourra mobiliser d'importantes réserves étrangères et bien asseoir sa politique monétaire. * 24 PERKINS D. H, RADELET S & LINDAUER D. L, Op.cit, p.454 |
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