2. Dynamique de l'élevage dans la Communauté
Rurale de Guédé-village.
La communauté rurale de Guédé-village est
une zone qui a une grande connotation de l'élevage du fait de
l'importance de la population peulh réputée éleveur
pasteur. Même, les grands agriculteurs dans la zone waalo des
périmètres irrigués ont des cheptels assez importants.
Tableau 4 : estimation cheptel de la Communauté
Rurale de Guédé-village.
Espèces
|
Effectifs
|
Bovin
|
26800
|
Ovin
|
36424
|
Caprin
|
23240
|
Equin
|
2236
|
Source : (service départemental de
l'élevage de Podor, 2012).
Ce tableau donne les effectifs du cheptel de la
communauté rurale de Guédé-village qui reflète un
élevage généralement extensif. En effet, les ovins et les
caprins qui ont un taux d'accroissement respectivement 2,6% et 3% sont plus
importants par rapport aux bovins qui ont un taux d'accroissement
s'élevant à 1,7% d'après les données du service
vétérinaire de Podor.
Les équins et asins augmentent de 1,9% par an .Ils sont
destinés généralement aux transports (transports des
personnes éleveurs aux marchés, transports d'eau du forage au
village ; transports de transhumants).Ainsi, vu l'importance et le rôle
joué par les équins ou les asins dans la
47
pratique quotidienne des activités liées
à l'élevage, il est rare de remarquer une famille
d'éleveur sans un animal de traction.
L'importance numérique du cheptel varie aussi en
fonction des terroirs de la communauté rurale. En effet, dans le
jeeri où l'élevage est la seule source de revenus des
populations peulh, nos enquêtes de terrain nous ont permis de voir dans
cette zone, des éleveurs disposant d'un cheptel dépassant 500
têtes de bétail.
A la différence du jeeri, la zone waalo
dans laquelle l'élevage est associé à l'agriculture
irriguée, le cheptel est y moins important, à cause de
l'accès difficile à des ressources fourragères, lié
aux aménagements hydro-agricoles et qui sont à l'origine de
conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs.
L'éleveur dans ce milieu dispose rarement plus de 50 têtes de
bétail du fait de l'agriculture irriguée comme activité
principale.
3. Les ressources halieutiques de la Communauté
Rurale de Guédé-village.
L'existence d'un réseau hydrographique dense a permis
le développement de la pêche dans la moyenne vallée du
fleuve Sénégal. C'est un système artisanal et
spécifique aux sociétés cubbalbé
(pêcheurs) dans la communauté rurale de
Guédé-village. En effet, par pirogue, ces pêcheurs
sillonnent quotidiennement les eaux du fleuve Sénégal et les
cours d'eau comme le Doué à la recherche de poissons. Ainsi, ce
produit de la pêche est écoulé dans les différents
villages et les marchés hebdomadaires par des femmes le plus souvent ou
des « bana bana », à la recherche du profit.
Les principaux sites de pêcheurs sont les villages de
Guia et de Diambo-cubbalbé qui ont une tradition liée à la
pêche.
Cependant, il faut noter que la pratique de la pêche
connait une forte régression dans la communauté rurale de
Guédé-village. En effet, l'aménagement hydro-agricole de
la vallée du fleuve Sénégal qui se traduit par des
endiguements, des canaux d'irrigation tout au bord des cours d'eau, a
changé la proximité géographique des pécheurs avec
la ressource halieutique. De ce fait, la pêche qui fut longtemps la
vocation des peuples cubbalbé donne place à
l'agriculture irriguée. Ainsi, des cubbalbé qui jadis
étaient de grands pêcheurs ont déposé les filets
et
48
deviennent aujourd'hui de grands exploiteurs agricoles dans
les périmètres irrigués de Boyo, de Guia et de
Diambo-cubbalbé.
|