1. La place de l'élevage dans le département
de Podor.
L'élevage est une activité économique
présente dans toutes les régions du Sénégal. Dans
la communauté rurale de Guédé-village, toutes les couches
sociales pratiquent l'élevage et concernent 36% de sa population (SDEL,
2012). Le cheptel est composé de bovins, ovins, caprins, arsins et
d'équins. Elle est la deuxième activité après
l'agriculture et constitue la spécificité des peulh. Le cheptel
du département de Podor est estimé en 2012, à 1021970 UBT,
selon le service départemental de l'élevage. Le cheptel ovin est
plus important dans le département avec une estimation de 453551UBT en
2012.
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En outre, la CR de Guédé-village a un cheptel
estimé à 88700 UBT en 2012 (SDEL, 2012). Elle arrive en
sixième position sur les 22 collectivités locales du
département de Podor. Ainsi, ce nombre élevé du cheptel
montre le poids important du secteur de l'élevage sur l'économie
de la zone.
Estimation cheptel département Podor
2012
Figure 4 : estimation cheptel département Podor
2013 (source : enquête de terrain, projet ESCAPE ;
données SDEL/Podor).
Cette figure d'estimation du cheptel départemental de
Podor fournit par le service de l'élevage, montre que le cheptel des
communautés rurales est plus important que celui des communes. En effet,
les communautés rurales sont plus étendues et regorgent les
populations dont les activités sont essentiellement liées
à l'agriculture, l'élevage, et la pêche. L'élevage
extensif y domine avec des systèmes de transhumance à grande
échelle pour nourrir le cheptel.
Par contre, les communes ont une population citadine dont les
activités sont en général tournées vers les
services. Les populations élèvent quelques bêtes dans leurs
maisons avec une prise en charge alimentaire sur place. Elles sont plus
dynamiques dans le volet de l'élevage des volailles. En effet, dans les
villes de Dioum, Podor et Guédé-chantier, des jeunes disposent de
fermes
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avicoles et produisent des chairs de poulets et d'oeufs,
sources de revenus économique après vente aux acheteurs,
généralement des services restaurant.
Les communes constituent aussi un marché
économique pour les commerçants du bétail
(dioulabé) qui ravitaillent les bouchers propriétaires
de dibiteries dans ces villes, d'animaux (bovin, ovin, caprin) bien
engraissés. Ces derniers sont achetés le plus souvent dans les
marchés hebdomadaires de la moyenne vallée, qui constituent les
lieux de vente et de ravitaillement des éleveurs essentiellement
peulh.
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