3.2.3. AUTONOMIE
ADMINISTREE
Avec la participation encadrée, un nouveau mode de
conformité est donc recherché. À cette fin, toutes les
ressources dont s'est doté l'Etat au cours des dernières
années dans la foulée de sa politique de décentralisation
devront être mises à contribution : réformes de
structures, dispositif juridique, personnel et encadrement.
Il s'agit par tous ces moyens d'en arriver à
gérer les dynamismes sociaux-locaux et à canaliser le changement
dans le sens de l'adaptation, bref de fabriquer un consensus.
Par ailleurs, ce mode de gestion induit une nouvelle
articulation des formes du contrôle social qui se voudrait moins
visiblement agressif. Avec le retour de l'Etat-administrateur, ce sont les
vertus des techniques administratives qui serviront à établir les
règles du jeu.
3.3.4. INTEGRATION DU PRORAMME
LOCAL DANS LE PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Une fois que le programme local est produit, il devra
s'insérer à l'intérieur d'un projet national et d'une
stratégie de développement régional clair dans ses
composantes essentielles. Sans ce plan national, il ne pourrait exister une
vision qui aille au-delà de la question locale.
Si l'articulation entre les pouvoirs locaux et le pouvoir
central ne se réalise pas autour d'un projet national, rien ne pourra
empêcher que la décentralisation se convertisse en
régionalisme et émiettement, sans donner lieu à une
insertion et une continuité dans l'application d'une politique
nationale.
C'est pourquoi les efforts de planification locale doivent
concourir au processus de planification nationale. C'est dans la mise en oeuvre
de cette démarche que l'on peut avoir un plan de développement
national qui reprend les besoins et les souhaits réels de la base. Le
pouvoir provincial ou central ne pourra plus concevoir des plans ou programmes
provinciaux ou nationaux dans ses bureaux climatisés avec ses experts
qui croient mieux connaitre la situation de la population que la population
elle-même. Il sera question d'intégrer les différents
programmes spécifiques de chaque entité territoriale
décentralisée dans un programme régional pour enfin
déboucher sur un plan national.
Toutes les interventions du pouvoir central partiront des
programmes locaux. Le cheminement va permettre l'intégration des
programmes locaux dans les programmes provinciaux et ceux-ci dans le plan
national.
Le pouvoir régional comme le pouvoir central ne peuvent
intervenir dans une entité subalterne que conformément aux
prescrits du programme de l'entité concernée. Ces interventions
verticales viennent se greffer sur les efforts locaux et s'insèrent dans
le programme de développement local. Il y a donc là des
interactions dynamiques verticales et horizontales entre la base et le
sommet.
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