Avant de ressortir le coût des différents moyens
de paiement, nous allons nous consacrer à l'importance de
l'investissement informatique.
1. L'importance de l'investissement
informatique
D'après les résultats obtenus de
l'enquête, 17% des banques estiment avoir un nombre moyen d'unités
de traitement en réseau (micro-ordinateurs, scanner, imprimantes et
autres) de 500 machines. Il se trouve que le nombre moyen a doublé dans
50% des banques et les 33% des banques considèrent avoir un nombre moyen
compris entre 1000 et 2000 machines en réseau. Ces nombres assez
importants exigent d'énormes investissements en matière de
Technologies de l'Information et de la Communication. C'est ainsi que nous
sommes amenés à ressortir la part de ces investissements qui sont
orientés vers l'informatique et les réseaux, par rapport au
budget global des banques sollicitées (tableau 14) :
Tableau 4: Part du budget technologique par
rapport au budget global
Source : Données recueillies auprès
des directions générales des 6anques. 7a6leau éta6li par
nos soins.
Ce tableau montre que 43 % des banques interrogées
consacrent entre 30% et 40% de leur budget global des investissements
liés aux technologies. Aussi, 41% d'entre elles y consacrent une part
située entre 20% et 30%. La part la plus élevée de ces
investissements se situe autour de 40%
Mémoire rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 72
Impact des 7echnologies de l'Information et de la
Communication dans le secteur 6ancaire camerounais
et 50% et il faut noter qu'elle est adoptée par 9% des
banques. La majorité des banques interrogées pensent envisager
pour les années futures de gros investissement, qui pourraient
même indiquer une part supérieure à la moitié du
budget global. En outre, le tableau ci-après résume le taux de
croissance annuel des dépenses liées à l'informatique par
rapport aux années antérieures.
Tableau 5: Taux de croissance annuel par rapport
aux banques
Source : Données recueillies auprès
des directions générales des 6anques. 7a6leau éta6li par
nos soins.
D'après ce tableau, le taux de croissance annuel des
dépenses informatiques par rapport aux années dernières, a
tendance à augmenter et à atteindre 28% pour 6% des banques
interrogées, 26% pour 12% de banques, 19% pour 50% de banques, 16% pour
15% de banques et 11% pour 17% de banques.
Cependant, 3% des banques interrogées ont
indiqué une baisse du taux de croissance des dépenses
informatiques par rapport aux dernières années. Cette
évolution peut être liée soit à un souci des banques
de maîtriser de plus en plus le coût de leur investissement dans un
contexte de marges bénéficiaires réduites ; soit à
une maturation des systèmes informatiques, certains
établissements bancaires estiment que l'essentiel des investissements a
été déjà réalisé.
2. Les coûts des différents moyens de
paiement
Le coût unitaire moyen des principaux instruments de
paiement contient deux éléments constitutifs :
- un coût direct comportant une composante technique
c'est-à-dire les frais de fabrication, le traitement administratif ou
technique, les charges du personnel d'exécution ... ;
- et une composante financière recouvrant le
coût d'immobilisation des espèces, de fraudes et d'incidents de
paiement.
Ainsi, les instruments, sujets de notre étude reposent
sur le chèque, l'avis de prélèvement et la carte de
paiement. A la suite des données recueillies auprès des
directions générales des banques, 50% de banques
interrogées considèrent que le chèque est le moyen le plus
automatisé.
Mémoire rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 73
Impact des Technologies de l'Information et de la
Communication dans le secteur bancaire camerounais
Ensuite, la carte de paiement occupe la deuxième place
comme l'estiment les 33% des dirigeants des banques. Enfin, l'avis de
prélèvement représente 17% du degré d'utilisation
comme le considèrent en question ces responsables.
Ainsi, deux conséquences peuvent être
dégagées au préalable : le coût des instruments a
baissé et, plus un instrument de paiement est automatisé, moins
son coût unitaire moyen est élevé.
En effet, d'après les résultats de
l'enquête, nous trouvons que 52% des banques pensent que le chèque
est le moyen de paiement le plus automatisé et qui a un coût
unitaire moyen qui tend à baisser d'un pourcentage estimé entre 3
et 5%. Par ailleurs, l'avis de prélèvement est le moyen de
paiement le moins automatisé et son coût unitaire moyen tend
à baisser d'un pourcentage estimé entre 1 et 3% déclarent
30% des banques. D'après 18% des responsables interrogés, le
coût unitaire moyen de la carte de paiement est resté stable,
à raison de 2,4% par an.
La technologie est un outil indispensable pour tout
établissement bancaire dans le cadre du développement de ses
activités à plusieurs titres (simplification de la gestion
interne grâce aux utilisations des logiciels, consultation et gestion
à domicile des comptes bancaires, communiquer ou correspondre avec ses
interlocuteurs, faire connaître la banque).
Les TIC sont au coeur de l'activité car les traitements
ont une place centrale dans l'activité des banques. Elles interviennent
à tous les niveaux d'activité de production et de gestion et
jouent aussi un rôle majeur et presque incontournable au triple plan dans
la banque (marketing, environnemental et professionnel).
Après l'analyse des informations obtenues
auprès de la direction générale et de la direction
informatique, qui a été édifiante en relevant la
technologie bancaire, les motivations, les satisfactions des dirigeants ainsi
beaucoup d'autres choses qui favorisent le contrôle et la gestion des
activités bancaires. Que nous réserve le questionnaire soumis
à l'attention des services bancaires utilisant l'outil informatique ?