3.2. Analyse des secteurs clés de croissance
économique
De ce qui précède, nous pouvons dégager
trois secteurs clés de croissance économique en raison de leur
contribution dans le produit intérieurs brut. Ainsi, les secteurs
clés se classent de la manière suivante :
i' Le secteur des industries minières et extractives i' Le
secteur de commerce de gros et détail i' Le secteur du bâtiment et
travaux publics
> Analyse du secteur des industries minières
et extractive
Les performances du secteur des industries minières et
extractives à contribuer à la croissance économique, cela
se justifient par le fait que, la stratégie prônée par le
Gouvernement dans le sous-secteur minier pendant la période de mise en
oeuvre du DSCRP a consisté à améliorer la contribution du
secteur à la croissance économique.
Le Gouvernement a ainsi bâti sa politique de croissance
pour le sous-secteur autour de trois axes à savoir : la promotion des
capitaux privés, la relance de la production et l'amélioration de
la gestion. En ce qui concerne la promotion des capitaux privés, le
Gouvernement a poursuivi la vulgarisation du code et du règlement minier
et finalisé les audits organisationnel et financier du CAMI. Les
journées minières ont été organisées en 2009
et ont conduit à des recommandations sur base desquelles le code minier
est en voie d'être retouché dans le cadre du Projet PROMINES.
S'agissant de la relance de la production minière, le
rôle du SAESSCAM a été renforcé pour l'encadrement
et la promotion des exploitants de la petite mine. Ce renforcement a permis au
SAESSCAM de se déployer dans quelques provinces de la République,
notamment dans les deux Kasaï, dans le Katanga ainsi qu'au Nord et au Sud-
Kivu.
Dans le cadre du renforcement des capacités de gestion
des entreprises oeuvrant dans le secteur, les entreprises minières et
les services connexes ont été restructurés, notamment (i)
la GECAMINES, (ii) l'OKIMO, et (iii) le Centre d'Expertise, d'Evaluation et de
Certification (CEEC). Pour les autres, le processus est en cours. Par ailleurs,
la plupart des contrats miniers revisités ont été
renégociés.62
62
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En outre, au regard de l'application des principes de
l'Initiative pour la Transparence dans la gestion des Industries Extractives
(ITIE), le premier rapport pour l'exercice 2007 a été produit en
2009 et, attend sa validation par un consultant indépendant.
Cependant, le secteur doit faire face à des
défis majeurs que sont : (i) l'insuffisance des ressources
financières pour finaliser le déploiement du SAESSCAM et du CAMI
; (ii) l'encouragement et la promotion du microcrédit en faveur des
artisanaux et poursuite de la vulgarisation du Code Minier, (iii) la
rétrocession rare des ressources accordées aux services du
Ministère, et (iv) le manque de transparence de la part de certaines
compagnies pour la publication de leurs recettes ainsi que de tout paiement
effectué au profit de l'Etat. Ce qui était d'ailleurs à la
base de la suspension de la RDC à l'ITIE (Initiative pour la
transparence dans les industries extractives).
> Analyse du secteur de commerce de gros et
détail
Le commerce a connu une expansion de 7 % en 2011. Sa
contribution à la croissance est passée à 1.4 point,
contre 0.99 point en 2010. Il a tiré parti du bon comportement du
secteur minier et de l'amélioration des infrastructures
routières.
Toutefois, cette expansion se base sur des importations ce qui
ne crée pas des nouveaux emplois. Le pays importe surtout les biens de
consommations.
> Analyse du secteur de bâtiment et travaux
publics
La RDC est en pleine reconstruction avec un taux de croissance
de 5,9% en moyenne de 2002 à 2012. On note une avancée dans la
construction d'infrastructures routières mais presque tout est à
reconstruire : infrastructures de communication (routes, chemins de fer, ports,
aéroports, ponts, voies fluviales), infrastructures
énergétiques et de production d'eau, hôpitaux,
écoles, hôtels et logement sociaux.
La construction et les infrastructures figurent en
première priorité du gouvernement. De nombreux travaux sont
financés par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine
de développement, Union européenne et Coopérations
bilatérales).
La RDC connaît une forte demande dans le secteur des
grands travaux. Cette dynamique fait suite à la politique nationale de
reconstruction des infrastructures de base. Un nouveau Code de marchés
publics régit la passation des marchés publics afin de garantir
des procédures objectives vis-à-vis des
60
soumissionnaires, ce qui a permis d'employer des jeunes dans
le secteur des travaux publics.63
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