Section III : Détection des secteurs clés
de la croissance en RDC
Comme nous le savons, l'évolution de la situation
économique d'un pays pouvant être appréhendée
à partir de l'évolution des principaux agrégats des quatre
secteurs de l'économie à savoir : (i) le secteur réel (la
croissance économique, l'inflation et la consommation des biens et
services) ; (ii) le secteur finances publiques (la pression fiscale et le
déficit public) ; iii) le secteur monétaire (l'offre et la
demande de la monnaie) ; (iv) et les relations extérieures (le taux de
change, les réserves internationales, le déficit de la balance
commerciale et la dette extérieure). Ces indicateurs constituent le
cadre économique et financier dans lequel l'activité
économique s'est réalisée.
Ainsi, cette section se penchera à détecter les
secteurs clés sinon porteurs de la croissance, selon leur contribution
dans le produit intérieur brut, et selon leur capacité à
créer des nouveaux emplois. Elle comportera deux sous points. Le premier
point présente le tableau statistique et enfin le second point
présente l'analyse des secteurs clés de la croissance
économique.
61 Rapport annuel 2011-2012 de la BCC
55
3.1. Tableau statistique
Tableau 12 : Moyennes des taux de croissance en volume de
différents secteurs et de leurs composantes
|
Moyenne de 2002 à 2010
|
Observations
|
1. Agriculture, élevage, pèche et chasse
|
2,3
|
Investissement à forte
capacité de la main
d'oeuvre, moindre
qualification, secteur
primaire.
|
2. Activités extractive et métallurgiques
|
10,55
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur primaire et secondaire
|
3. Activités de fabrications
|
4,97
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur secondaire
|
4. Production et
distribution d'électricité, de gaz et d'eau
|
0,64
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur secondaire
|
5. Construction
|
13,6
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
|
II. Secteur des services
|
7,2
|
|
1. Commerce de gros et de détail
|
7,1
|
Tangentiellement c'est un
investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
2. Transports,
entreposage et
communications
|
12,2
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
3. Services marchands
|
6,1
|
Tangentiellement c'est un
investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
|
56
4. Administration
publique
|
2,1
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
|
|
|
Produit Intérieur Brut
|
5,75
|
|
Source : B.C.C, Rapport annuel 2010
Il ressort du tableau 3 les constats suivants :
( Le taux de croissance moyen de l'agriculture qui est de 2,3%
est inférieur à la moyenne du taux de croissance
économique qui est de 5,7% ;
( Le taux de croissance moyen de l'agriculture de 2,3% reste
inférieur à la moyenne du taux de croissance de la population qui
se chiffre à 2,9% ;
( Globalement, c'est dans tous les secteurs et leurs
composantes respectives à forte intensité capitalistique,
employant une main d'oeuvre qualifiée qui contribuent significativement
en volume dans la production intérieure et la croissance
économique.
( En revanche, la contribution du secteur agricole qui
constitue le secteur par excellence à forte intensité de la main
d'oeuvre est trop faible et mince.
Tableau 13 : Moyennes de la contribution de
différents secteurs au produit intérieur brut (en % du PIB aux
prix de 2000)
Secteur et branche
d'activité
|
Moyenne de 2002 à 2010 en%
|
Observation
|
|
|
|
1. Agriculture, élevage, pèche et chasse
|
17,3
|
Investissement à forte
capacité de la main
d'oeuvre, moindre
qualification, secteur
primaire
|
II. Industries
|
41,4
|
|
2. Activités extractives et métallurgiques
|
23,54
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur primaire et secondaire
|
3. Activités de fabrications
|
39,4
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur secondaire
|
4. Production et
distribution d'électricité, de gaz et d'eau
|
0,14
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
|
|
57
|
|
secteur secondaire
|
5. Construction
|
15,3
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
III. Services
|
40,4
|
|
1. Commerce de gros et de détail
|
23,34
|
Tangentiellement c'est un
investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
2. Transports,
entreposage et
communications
|
10,57
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
3. Services marchands
|
6,5
|
Tangentiellement c'es un
investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
4. Administration publique
|
2
|
Investissement à forte
intensité capitalistique,
qualification requise,
secteur tertiaire
|
|
|
|
|
Produit Intérieur Brut
|
100
|
|
Source : B.C.C, Rapport annuel 2010
Il se dégage du tableau 13, les observations suivantes
:
( Le secteur agricole considéré comme le secteur
à forte intensité de la main
d'oeuvre ne contribue qu'à 17,3% en valeur dans la
formation du PIB ;
( Les secteurs de l'industrie et de service,
considérés comme le secteur à forte intensité
capitalistique contribue à 82,7% en valeur dans la formation du PIB
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