3.2 Evolution de l'investissement direct
étranger
Les investissements directs étrangers, recouvrent les
achats de titres d'entreprises dans une économie par des agents non
résidents, afin d'obtenir un intérêt durable et la
capacité d'exercer une influence dans la gestion. Le critère
retenu à cet égard fixe le seuil de capital à
détenir à 10 % au moins. Les IDE reçu par
l'économie sénégalaise sont relativement importants et
suivent une tendance haussière depuis 2000.
Cependant, les flux entrants des IDE au Sénégal
sont relativement élevés, atteignant 8,5% du PIB en 2009,
avoisinant la moyenne des taux observés dans les pays comme Ouganda, le
Ghana etc.... Le tableau ci- dessous indique l'évolution des IDE
rentrant qui sont presque triplés entre la période avant 2000 et
la période 2009.
Tableau 6: évolution des IDE de 1996 à
2009
Indicateurs
|
Années
|
1996
|
97
|
98
|
99
|
00
|
01
|
02
|
03
|
04
|
05
|
06
|
07
|
08
|
09
|
IDE
(milliard)
|
5
|
88
|
43
|
81
|
58
|
68
|
65
|
71
|
86
|
90
|
184
|
187
|
137
|
130
|
IDE (%IPR)
|
1
|
22
|
8
|
16
|
10
|
11
|
9
|
11
|
12
|
12
|
19
|
17
|
18
|
17
|
Source : DPEE (comptes nationaux
2010)
On peut toutefois distinguer trois périodes de
l'évolution de l'IDE entre la période 1996 et 2009 :
-de 1996-1999, les IDE, pendant cette période ont
été particulièrement adossés à des
opérations de privatisation, par conséquent, l'évolution
de l'IDE est erratique et la moyenne
20
annuelle sur cette période s'établit à
54,25 milliard de FCFA, soit 12% de l'investissement privé ;
-entre 2000 et 2004, phase correspondante au début des
résultats de promotion active de l'investissement privé, la
moyenne annuelle se situe à 69,6 milliard de FCFA, représentant
11% de l'investissement privé ;
- sur la période 2005-2009, avec la mise en place
d'importantes reformes pour l'amélioration de l'attractivité du
Sénégal qui se sont traduites par l'arrivée de
l'opérateur de téléphonie mobile SUDATEL, la mise en
concession du terminale à conteneur du port de Dakar à
Dubaï, et également la recapitalisation des ICS la moyenne annuelle
se place à 146,8 milliard de FCFA, correspondant à 14% de
l'investissement privé.
Par ailleurs, cette évolution est le résultat de
la politique de diversification des origines des IDE, qui pour l'essentiel
provenaient de la France avant 2000 pour près de 90%. La part de la
France représente actuellement moins de 50% du total des IDE. Il ressort
des données de la BCEAO qu'en 2009, la France détenait 50% du
Stock des IDE, suivi par l'Inde avec 20,2%, la Suisse pour 6,8 %, Les Etats
unis avec 3,8% et 2,8 détenu par la Côte d'Ivoire.
Toutefois, ces investissements proviennent essentiellement des
zones géographiques avec lesquelles les échanges commerciaux sont
plus intenses, mais qui commencent à se diversifier avec les importants
investissements en provenance des pays arabes, de la Malaisie, de la Chine et
des pays Africains (Mali, la Guinée...).
Le Sénégal a enregistré plus
récemment un important porte feuille de projets en cours de
réalisation dans les trois prochaines années, essentiellement
dans les secteurs de l'énergie, de la logistique, de l'agriculture et de
l'industrie provenant de la coopération avec les pays tels que l'Iran,
les Emirats Arabes Unis, la Chine...
Finalement, nous avons fait un survol du cadre
macroéconomique du Sénégal, tout en caractérisant
la croissance du PIB, la situation de la dette publique extérieure et
l'investissement. Dans le chapitre suivant, nous analyserons quelques revues de
la littérature sur la dette publique et l'investissement partie qui nous
permettra de faire un choix de notre méthodologie.
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