1.2.2 Finances publiques
La gestion des finances publiques du Sénégal
appelle à une recherche importante de financement en raison du
déficit chronique enregistré tout au long de la période
1980-2009.
Néanmoins, les principaux soldes se sont
améliorés , d'une part en 1994, lorsqu'une matrice d'actions
entrant dans le cadre de la maîtrise des dépenses publiques a
été mise en oeuvre en collaboration avec les institutions de
Brettons Wood , et d'autre part en 2007 suite à l'annulation d'une
partie de la dette extérieure qui s'est traduite par une hausse des
recettes fiscales passant de 18,8% du PIB (2006) à 19,3% du PIB
(2007).Cet déficit est passé à -3,1% du PIB en 2006 pour
se situer à- 0,9% du PIB en 2007, soit une amélioration en
moyenne de 2,2% du PIB.
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En effet, en 2009 on assiste à une accentuation du
déficit budgétaire, malgré les efforts consentis dans le
cadre de l'assainissement des finances publiques, avec une meilleure
maîtrise des dépenses publiques. Ce déficit est ainsi
passé de -0,9 % du P11B en 2007 pour se situé à -2,9% du
P11B en 2009 , soit une détérioration en moyenne de 2% du P11B en
liaison avec la baisse des recettes fiscales ( passant de 19,3% du P11B en 2007
pour se stabiliser à 18,0% du PIB en 2009) et l'accroissement des
dépenses en capital sur ressources internes de 9,5% du P11B en 2007
à 10,1% en 2009.
Concernant les recettes budgétaires totales
recouvrées, elles s'établissent à 1121,9 milliards de FCFA
en 2009 contre 1152,1 milliards de FCFA en 2008, soit une baisse de
30,2milliards de FCFA (-2,6%).Ce repli est essentiellement imputable aux
diminutions des recettes non fiscales (27,6 milliards de FCFA).En terme relatif
la part des recettes non fiscales dans les recettes budgétaires a
fortement baissé, passant de 5,6% en 2008 à 3,3% en 2009.En
outre, les recettes fiscales ( 96,7% des recettes totales ) ont
régressé de 2,6 milliards de FCFA en 2009, due aux effets de la
crise économique, aux mauvais recouvrements des impôts par les
régies financières et surtout du poids considérable du
secteur informel.
Quant aux dépenses budgétaires, l'exercice 2009
a été marqué par une décélération de
celles-ci, évaluées à 1578,5 milliards de FCFA en 2008,
les dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 2,8% en
2009(contre 10% en 2008), pour se situer à 1608milliards de FCFA. Cette
évolution s'explique par la compression de certaines dépenses
courantes consécutives, à la suppression des subventions
accordées sur les produits alimentaires et à celles sur les
produits énergétiques pour faire face à la hausse des prix
des denrées de premières nécessités. En revanche,
la progression des dépenses en capital a été presque
stable par rapport à l'année 2008(5,5% en 2009 contre 5,2% en
2008).
Dans l'ensemble, l'exécution des opérations
financières de l'Etat s'est soldée par une
détérioration du solde budgétaire qui passe de -273,6
milliards de FCFA en 2008 à 293,9 milliards de FCFA en 2009.
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Tableau 3 : évolution des finances publiques de
1980 - 2009
Indicateurs
|
Années
|
1980
|
1994
|
2006
|
2007
|
2009
|
Solde budgétaire (hors dons)/PIB
|
-8,70%
|
-2,30%
|
-3,10%
|
-0,90%
|
-2,90%
|
Solde courant/PIB
|
-14,50%
|
-7,40%
|
-9,40%
|
-11,70%
|
-6,90%
|
Recettes fiscales /PIB
|
15,90%
|
12,40%
|
18,80%
|
19,30%
|
18,00%
|
Recettes non fiscales/PIB
|
0,90%
|
1,60%
|
0,80%
|
1,10%
|
0,60%
|
Dépenses courantes/PIB
|
20,40%
|
14,80%
|
16,90%
|
16%
|
16,60%
|
Dépenses en capital /PIB
|
5,20%
|
5,10%
|
9,70%
|
9,50%
|
10,10%
|
Source : TOFE (DPEE, 2009)
Comme illustré dans le tableau ci-dessus, le solde
courant s'est amélioré passant de - 11,7% du PIB en 2007 à
- 6,9 % du PIB en 2009, tandis que celui du solde budgétaire hors dons
s'est détérioré , évoluant de - 0,9% du PIB en 2007
à - 2,9% du PIB en 2009 .Toutefois, l'ampleur de ce déficit est
lié à la faible performance des régies financières
notamment du poids du secteur informel, aux effets de la crise
économique et enfin à certains dérapages
budgétaires.
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