1.2 Balance des paiements et Finances publiques
Dans cette partie, nous aborderons en premier lieu la balance
des paiements et les finances publiques dans un second lieu.
1.2.1 Balance des paiements
L'analyse de la balance des paiements du Sénégal
sur la période 1980-2009, fait ressortir un déficit chronique de
la balance courante, avec un solde de -11 % à -11,8% du PIB en 2007
avant de se stabiliser à -6,7% du PIB en 2009 suite aux effets de la
crise financière de 2008. Cette évolution du solde courant est
attribuable essentiellement à l'atténuation des transferts
courants, malgré une détérioration accentuée de
celle de la balance commerciale, des services et des revenus.
Mais la situation des comptes de biens et services s'est
sensiblement améliorée au cours de la période 1980-1994
passant de -14,5% à -7,3% du PIB. Ce résultat montre qu'il a donc
bénéficié de la dévaluation de janvier 1994, qui a
pourtant donné un souffle aux exportations et comprimé les
importations par la modification des prix relatifs de biens
échangeables.
En effet, la production exportable est restée
très faible tout au long de la période 20062008, elle
représente en moyenne 25,8% du PIB. Par contre, les coûts des
importations ont augmenté suite à la hausse des coûts de
facturation des produits alimentaires et énergétiques,
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Ils représentent en moyenne 65,6% du PIB, avec un taux
de couverture qui s'est détérioré passant de 49,9 %
à 39,3% sur la même période
Tableau 2 : Balance des paiements du
Sénégal de 1980-2009
Indicateurs
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Années
|
1980
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1994
|
2006
|
2007
|
2009
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solde des biens et service/PIB
|
-14,50%
|
-7,30%
|
-17,60%
|
-22,60%
|
-19,40%
|
solde des revenus/PIB
|
-0,50%
|
-0,60%
|
-0,70%
|
-0,70%
|
-1,30%
|
solde des transferts/PIB
|
3,50%
|
3,10%
|
9%
|
11,50%
|
11,50%
|
BTC/PIB
|
-11%
|
-4,80%
|
-9,40%
|
-11,80%
|
-6,70%
|
IDE/PIB
|
0,40%
|
1,70%
|
2,30%
|
2,40%
|
1,90%
|
Source : BCEAO
En ce qui concerne les transactions financières, elles
ont régulièrement contenu les besoins des opérations
courantes, mais sont demeurées en deçà des
espérances. Par ailleurs, les investissements directs étrangers
quant à eux n'ont requis que de façon modérée sur
la période 2006-2007 pour représenter en moyenne à 2,4% du
PIB, alors qu'ils se positionnait à 0,4% du PIB en 1980.
Cette situation est imputable essentiellement au triplement
dû notamment au repli des pertes des ICS (et subséquemment de la
part supportée par les investissements étrangers), à
l'augmentation de capital de la Citibank et aux investissements
réalisés dans le cadre de la préparation du sommet de
l'Organisation de la Conférence Islamique et surtout à la
rentrée importante de dividendes au profit du secteur des
télécommunications.
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