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Impact de la dette publique sur l'investissement privé au Sénégal.

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par Bruno Fagbon Bilivogui
Université Cheickh Anta Diop de Dakar - DEA en Macroéconolmie Appliquée 2011
  

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Chapitre 1 : Cadre macroéconomique du Sénégal

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Les années 1970 vont mener le Sénégal vers une grave crise économique développant son endettement. En 1984, alors que de graves crises s'accentuent, le Sénégal financièrement asphyxié voit sa dette rééchelonnée en échange de l'application d'un plan d'ajustement structurel couvrant la période 1985-1992, ce qui ramène son taux de croissance en volume à 1,2% en 1992.

Dès 1994, le pays subit comme tous les apys de la zone UEMOA la dévaluation de 50% du FCFA, ce qui a entrainé une hausse de prix des importations de carburants et de produits alimentaires (riz, farine, sucre etc....). Le taux de croissance après la dévaluation a été en moyenne de 5%.

Cependant en 2006, la croissance économique n'a été que de 2,1% et les déficits budgétaire et commercial se sont accrus. Le déficit atteint 3% du PIB tandis que celui commercial augmente de 6,4%.

De 2007-2009, le gouvernement après des séries de mesures pour rétablir les équilibres macroéconomiques a permis de ramener le PIB de 5% en 2007 avant de chuter en 2009 (2,2%) par la suite de la crise financière survenue en 2008.

De ce qui suit, nous aborderons dans un premier temps le contexte socio-économique (section 1), dans un deuxième temps, la situation de la dette extérieure publique (section 2) et dans un dernier temps la question de l'investissement (section 3).

Section 1 : Contexte socio-économique

Le Sénégal est parmis l'un des pays de l'espace UEMOA, qui au cours des douze dernières années a réalisé une croissance économique rapide et durable.

Cependant, près de 70% de la population tirent leur ressource ou revenu de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage qui contribuent efficacement au dévéloppement à long terme du pays. Cette population sénégalaise se caractérise par sa jeunesse, induisant, ainsi des répercussions sociales non négligeables, notamment des tensions sur le marché de l'emploi et une forte demande dans le secteur de l'éducation. A l'issue de l'examen de la pyramide des âges, relève qu'en 2009, 42% des sénégalais ont au moins 15 ans, 56,9% ont au moins 20 ans alors que 3,5% seulement ont 65 ans et plus.

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C'est pourquoi, nous étudierons les mécanismes permettant de mieux cerner ces phénomènes socio-économiques. A cet égard, nous mettrons l'accent sur la croissance du PIB en volume, de la balance des paiements et des finances publiques.

1.1 Croissance du produit intérieur brut

En effet, la période 1980 à 2009, l'économie sénégalaise a connu un taux de croissance tendanciel en volume de 5,2%. Elle est caractérisée par la politique d'ajustement structurel, de la crise de la dette et surtout de la dévaluation en 1994.D'abord, cette croissance est surtout à l'actif du secteur secondaire qui a connu une progression de 3,1% en volume. Ensuite, le secteur tertiaire avec une hausse de 3,0%, et enfin celle du secteur primaire s'est établie à 2,0%.

Tableau 1 : taux de croissance moyen des différents secteurs d'activité de 1980 à 2009

Indicateurs

Années

1980-1987

1988-1994

1995-2003

2005-2009

Croissance du PIB réel

3,00%

1,10%

4,3%

4,02%

Secteur primaire

5,11%

-0,40%

4,7%

0,76%

Secteur secondaire

4,10%

2,20%

4,6%

1,97%

secteur tertiaire

2,40%

1,60%

3,80%

4,10%

Source : ANSD et calcul effectué par l'auteur

Toutefois, l'évolution du PIB en terme réel nous a permis de scinder notre période d'analyse en quatre phases qui sont les suivantes : 1980-1987 ; 1988-1994 ; 1995-2003 et de 2004-2009.Les résultats obtenus en termes réels aux prix constants de 1999 sont résumés dans le tableau ci- dessus.

- De 1980-1987, l'économie sénégalaise a été assez performante avec un taux de croissance annuel moyen de 3%. Cette tenue de l'économie s'explique par une bonne croissance moyenne de 5,1% du secteur primaire, mais également du secteur secondaire qui se situe à 4,1%. Cette période coïncide avec le début de l'application du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) qui entre autre prônait le désengagement de l'Etat des activités marchandes et la mise en place de la Nouvelle Politique Industrielle(NPI).

- De 1988-1994, nous constatons un recul de l'activité économique avec un taux de croissance moyen annuel de 1,1%. Le secteur primaire a fortement baissé avec un taux de croissance de -0,4%, le tertiaire a aussi fortement progressé avec une hausse de 1,6% au moment où le secondaire s'est plus ou moins bien comporté avec 2,2% de croissance.

L'inefficacité du programme d'ajustement structurel appliqué jusque là et la survenue de la dévaluation ont eu des conséquences néfastes. En effet, le manque de compétitivité et l'inefficience de ces programmes ont aggravé la situation économique de toute la sous région et du Sénégal en particulier.

- Après la dévaluation intervenue en 1994, l'économie du Sénégal s'est retrouvée sur un nouveau sentier de croissance avec un taux de croissance moyen de 4,3% sur la période 1995-2003. Cette bonne performance économique est à imputer à l'actif surtout du secteur secondaire et du secteur tertiaire qui ont respectivement progressé de 4,7% et 4,6%.

Par ailleurs entre la période 1999 et 2003, le Sénégal a enregistré respectivement un taux de croissance de 6,3% et 6,9% ce qui constitue les niveaux de croissance les plus élevés depuis la dévaluation. Ces années ont coïncidé avec une bonne tenue du secteur primaire avec plus de 13,7% en 1999 et 24% en 20033.

-De 2004-2009, nous notons une faible croissance de l'activité économique avec un taux de croissance moyen annuel de 4 % par rapport à la phase précédente (1995-2003). Le secteur primaire a connu une infine augmentation de 0,7%. Le secteur tertiaire a fortement progressé avec une augmentation de 4,1%, quant au secteur secondaire, il subit également une faible hausse de 1,9% par rapport à la phase précédente. Cette situation défavorable, est imputable aux effets de la crise économique survenue en 2008, qui s'est traduite par la baisse du prix des matières premières et surtout le recul en volume des exportations en provenance des pays en dévéloppement plus particulièrement le Sénégal.

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4000

7000

6000

5000

3000

2000

1000

Graphique 1: Evolution du PIB de 1980-2009

0

PIB

3 Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, Comptes Nationaux (1980-2006)

7

Source : ANSD (BADIS)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery