PREMIERE PARTIE : LE TERRORISME COMME ENJEU NOUVEAU
DES RELATIONS INTERNATIONALES CONTEMPORAINES
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Maliki Amadou
Malikiamadou007@ymail.com
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Première partie : Le terrorisme comme enjeu
nouveau des relations internationales contemporaines
Le concept du « terrorisme » est bien difficile
à appréhender. La question de la définition du concept
échappe au droit international, qui n'est pas parvenu à en donner
une définition généralement accepter et faisant
autorité.
Ainsi, dans cette partie il sera question de s'interroger sur
la problématique d'une définition consensuelle du terrorisme
(chapitre 1) d'une part avant d'aborder les causes et les moyens même du
terrorisme (chapitre 2), d'autre part.
Chapitre 1 : Problématique d'une
définition consensuelle du terrorisme
La Communauté internationale s'est essayée a de
nombreuses reprises à définir le terrorisme. Les
définitions ainsi dégagées sont perplexes, la notion est
versatile et souffre parfois d'un subjectivisme. C'est d'ailleurs pourquoi
l'impossibilité de parvenir à une définition unanime du
terrorisme (section 1) d'où la nécessité de définir
le terrorisme en s'appuyer sur les instruments juridiques (section 2).
Section 1 : L'impossibilité de définir le
terrorisme
Le concept du terrorisme15 occupe les esprits
depuis plusieurs années. C'est un concept que l'on croit connaitre mais
qui se révèle réalité très difficile
à saisir. En outre, le terme est galvaudé de nos jours tant par
les médias que les responsables politique au point où on entend
souvent la formule « nébuleuse » .Ce qui est surtout absurde,
c'est comment le Droit International n'est pas parvenu à une
définition universelle du terrorisme, après plusieurs tentatives
échouées.
Face à ces multiples échecs de définition
au niveau international, ceci nous conduit à nous interroger sur les
enjeux d'une définition consensuelle et générale du
terrorisme (paragraphe 1) pour enfin débattre sur les controverses
conceptuelles autour même de la définition (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Enjeux de la définition du
terrorisme
Les enjeux d'une définition consensuelle et universelle
du terrorisme peuvent être nombreux et variés selon le point de
vue de l'analyse. Mais nous pouvons
15Le terrorisme, c'est d'abord un mot qui terrorise.
Il a une origine précise : la
Terreur lancée par Robespierre en 1793. Le terme fait son
entrée dans les dictionnaires à la fin du XVIIIe siècle
pour désigner la propagation de cette Terreur d'État
révolutionnaire à toute la France
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en ce qui nous concerne les classés en deux
catégories. Il s'agit de l'enjeu politique (A) d'une part et de l'enjeu
juridique (B) d'autre part.
A : Dans un contexte politique
Qualifier quelqu'un ou un groupe de terroriste, est devenu une
question d'un enjeu que représente celui-ci. Comme le rappelle Jean-Paul
Chagnollaud, « d'une certaine manière, on peut toujours devenir
le terroriste de quelqu'un (...) cette qualification est un moyen de
disqualification, elle devient une arme politique redoutable (...)
»16. En effet, comme précédemment
écrit, chacun est porté à qualifier de « terroristes
» les actes de violence commis par des acteurs qu'il veut designer
à la réprobation publique, et à éviter le vocable
dès lors qu'il s'agit d'actes perpétrés par un groupe pour
lequel il éprouve de la sympathie ou de l'indulgence. A titre d'exemple,
nous pouvons citer le cas des séparatistes Ukrainiens pro-russe, qui
sont aux yeux des pays occidentaux et américains comme des terroristes
alors que la Russie ne voit que des combattants pour l'indépendance et
qui font la lutte au nom du principe de l'autodétermination. De
même Washington dénonçait l'ANC de Nelson MANDELA et l'OLP
de Yasser ARAFAT comme des organisations terroristes 17 . Nous
pouvions également citer la situation israélo-palestinienne
où l'utilisation du terme terroriste est un réel enjeu politique.
En effet, si le HAMAS est considéré par Israël et ses
alliés comme une organisation terroriste, il est pour une grande partie
de la population palestinienne ou arabe en général, un mouvement
de résistance contre l'occupation israélienne. Et inversement
l'action militaire israélienne en Palestine est perçue comme un
acte purement terroriste.
Enfin, les Etats-Unis publient annuellement la liste des Etats
et des organisations terroristes, qui sont en soi une désignation des
ennemis18. En effet, au-delà de sa fonction statistique, ce
type de dispositif permet de sanctionner l'appartenance et le soutien à
ces organisations (refus de visas, gel et confiscation de biens, dissolution).
Donc l'accusation de terrorisme a pour but relatif de disqualifier
16J-P CHAGNOLLAUD, Relations internationales
contemporaines. Un monde en perte de repères, Paris, L'harmattan,
1997, p.221.
17 Dans les années 1970 et 1980, ils
étaient inscrits sur la liste des organisations terroristes avant
d'être retiré en 2008.
18 Adrian MENDY, op cit
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politiquement le combat qui est mené .Dans ce cas, ceux
qui sont qualifiés de terroristes ne font qu'utiliser l'arme des faibles
et se défendent contre l'occupant19, l'oppresseur ou le
colonisateur. Donc le terroriste des uns est le résistant des autres.
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