3.2.1.2
Caractéristiques psycho-socio-économiques des
répondants
Les résultats de cette
enquête montrent que la majorité de sujets enquêtés
ont été des mariés (87,7 %). Cette proportion semble
être supérieure lorsqu'on. considère MIS (2001) : la
majorité (68 %) de la population congolaise en général
était mariée ou avait été mariée. La
structure par statut matrimonial montrait 41 % de monogames et 9 % de
polygames. Les célibataires représentaient donc 32 % de la
population, 8 % de personnes vivant en union de fait, 5 % de veufs et 5 % de
divorcés ou séparés. Mais, le mariage demeure une
institution sociale importante dans la vie des hommes et femmes ce que
confirme cette enquête à Kikwit sud.
- Pour l'occupation professionnelle
des enquêtés, les résultats de notre étude montrent
que les fonctionnaires et les employés des privés ont une
proportion faible par rapport aux autres catégories. Cette
réalité confirme la déclaration faite par le
bourgmestre : la population de la commune de Lukemi vit
difficilement par manque d'emploi, il y a plus de 70% des chômeurs, chose
qui caractérise le degré de sa pauvreté, un facteur
essentiel qui bloque le développement socio-sanitaire.
- - En ce qui concerne le niveau
d'étude, la plupart des sujets enquêtés avait un niveau
d'étude secondaire (42,0 %). Ce résultat rejoint celui
trouvé par Sanduku (op.cit) 43,1 %. Mashako (1999) souligne que le
niveau d'étude a un impact significatif sur la compréhension du
message en matière de santé ainsi que leur mise en action.
La majorité des sujets
enquêtés ont accepté avoir déjà vu et attendu
parler des MII (97,7 %) et 96,6% des chefs de ménages connaissent
l'importance des MII. La plupart des sujets ont répondu que les MII
aident à prévenir le paludisme (47.3%) ou protègent
contre les piqûres des moustiques et autres insectes piqueurs (43,8%).
Les principaux canaux d'informations sur les avantages et l'usage des MII sont
les centres de santé (45,1%) et le media (13,1%), les relais
communautaires (20,9 %) membres de familles (3,1%) et les amis (4,9%) et
autres vois comme écoles (3,7 %) ont également cités.
La proportion d'utilisation pose
problème à Kikwit sud (16,9 %) alors que 74,6 % des
ménages disposent d'au moins une MII et que 79 ,7 % en ont suspendu
au lit. Ces résultats corroborent avec ceux trouvés
récemment par l'ESP/Unikin (2010) : proportion d'utilisation des
MII chez les enfants de moins de cinq ans (17 %), proportion des ménages
avec MII (57,3 %). Pour PNLP/ République du Congo (op.cit), la
proportion de ménages ayant au moins une MII est largement
élevée (73 %) par rapport aux ménages faisant dormir les
enfants de moins de cinq ans sous MII (18 %). Les résultats
trouvés par Sanduku (op.cit) dans la zone de santé de Mont
Ngafula I envoisinent ceux de Kikwit : 81,2 % des ménages disposent
des MII à l'observation et 19,1% seulement des ménages en
utilisent.
Si avoir une MII est une action, l'utiliser en est une autre.
Ce faible taux d'utilisation d'autres déterminants ou facteurs qui en
dépendent qui seront détaillés dans les prochaines
pages.
Si le ménage dispose d'une MII,
les raisons qui font qu'elle ne soit utilisée sont les
suivantes selon les résultats IX : elle occasionne la chaleur
(82,9 %), sensation de d'étouffement (4,3 %), ressemble à un
cimetière (2,5 %), autre raison (6,8 %). Les études menées
à Kinshasa dans la commune de Lemba par Akilimani(Op.cit) trouvent une
proportion inférieure imputable à la chaleur/étouffement
à (25%) à celle de Kikwit. la différence de milieu
explique cette discordance. Kinshasa étant largement couvert par le
média facilitant la sensibilisation.
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