DIAGRAMME CONCEPTUEL DE
L'ETUDE
Antécédents
Comportement Conséquence
Facteurs Psycho-sociaux
Facteurs organisationnels (conditions facilitatrices)
Facteurs économiques
Utilisation des MII
Intention
Revenu des ménages
Coût de MII
Disponibilité des MII
Connaissance
Attitude
Pratique
Niveau d'études
2. 4 SYNTHESE DES
RECHERCHES RELIEES AU PALUDISME ET A LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE
D'INSECTICIDE
Nous ne pouvons nous
prétendre être le premier de mener une telle recherche. Plusieurs
personnes en ont déjà fait.
Une étude transversale sur la
lutte contre le paludisme, une maladie évitable par la moustiquaire
imprégnée a été menée à Brazzaville
du 25 octobre au 28 décembre 2001. L'enquête a été
faite par sondage en grappes sur un échantillon de 704 personnes. Il
ressort du questionnaire que 93,8 % des chefs de ménage
interrogés ont déclaré connaître le paludisme et ses
principales causes. Les symptômes évoqués et
rattachés au paludisme étaient la fièvre (69,8 %), les
maux de tête (45,2 %), les courbatures (37,4 %), les frissons (30,9 %).
Malgré l'existence des centres d'imprégnation le recours à
la moustiquaire simple est encore fréquent (83 %). Seuls 7,7 % de
l'ensemble des chefs de ménage interrogés utilisent la
moustiquaire imprégnée d'insecticide. L'appropriation à
grande échelle de ce nouveau moyen de protection individuel requiert un
partenariat solide et une mobilisation sociale par l'information,
l'éducation et la communication (Minisanté R.du Congo, 2002).
Au Kenya, Osero et coll.
(2002) ont étudié l'utilisation des MII par les mères pour
la prévention de la malaria chez les enfants de moins de 5 ans dans le
district de Nyamira. Il ressort qu'au centre de Nyamira, sur 400 mères
qui apportaient des enfants de moins de 5 ans au service de CPS. Peu seulement
(33,8%), connaissaient théoriquement l'usage de la MII, 23,8%
respectaient l'usage et avaient exprimé le besoin de la formation sur
l'éducation et communication pour la sensibilisation des autres
mères sur l'utilisation de la MII pour la présence de la
malaria.
Au Bénin, Le rapport
préliminaire d'évaluation du Programme National de Lutte contre
le Paludisme du Bénin, plan quinquennal 1994-1999, apporte
davantage de précisions. Dans ce rapport, le PNLP Bénin aborde
l'évaluation des stratégies de prévention du paludisme.
Ainsi, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de
la MII chez le groupe à haut risque que constituent les femmes
enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a
que 12 soit 18 % qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont
imprégnées. Par ailleurs, la situation au niveau de la
communauté en général n'est pas pour autant reluisante.
Une autre étude sur
l'analyse de la situation du paludisme et des autres maladies de l'enfant
au Bénin dans le cadre de l'initiative « faire reculer le
paludisme » a donné des
résultats plus nuancés en différenciant les proportions
d'utilisation de moustiquaires simples (MS) et de moustiquaires
imprégnées d'insecticide (MII). On note que 27,58 % dorment sous
moustiquaire et 1,72 % seulement utilisent les MII. Face à ces faibles
taux d'utilisation, l'étude a recommandé l'intensification de
l'IEC (Information, Education et Communication) sur le paludisme et les MII
avec une réduction du prix de cession de ces dernières au
Bénin, Le rapport préliminaire d'évaluation du
Programme National de Lutte contre le Paludisme du Bénin, plan
quinquennal 1994-1999, apporte davantage de précisions. En
effet, ce travail aborde entre autres l'évaluation des stratégies
de prévention du paludisme. Ainsi, on note une faible adhésion de
l'utilisation de la MII chez le groupe à haut risque que constituent les
femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles,
il n'y avait que 12 soit 18 % qui dormaient sous moustiquaire et 7 seulement
étaient imprégnées. Par ailleurs, la situation au niveau
de la communauté en général n'est pas pour autant
reluisante. En effet, d'après une étude menée
auprès de 86 ménages, seulement 56 % disposent d'au moins une
moustiquaire. Une autre d'étude portait sur l'analyse de la
situation du paludisme et des autres maladies de l'enfant au Bénin dans
le cadre de l'initiative « faire reculer le
paludisme » avait indiqué des
résultats plus nuancés en différenciant les proportions
d'utilisation de moustiquaires simples (MS) et de moustiquaires
imprégnées d'insecticide (MII) (Akilimani ,op.cit).
Dans la ville de Bukavu, Kalebo
(2007) : a présenté une étude qui a eu pour objet
évaluer le degré d'utilisation des moustiquaires
imprégnées d`insecticides et identifier les obstacles majeurs de
l'insuffisance de son utilisation par la population. Cette étude de type
analytique transversale a été menée en juillet 2009
auprès des 400 ménages au niveau des trois zones de santé
constituant le district sanitaire de Bukavu à savoir Ibanda, Kadutu et
Bagira . Les résultats montrent que le niveau de connaissance de la
population de Bukavu sur les MII est satisfaisante car 100 % des
enquêtés ont affirmé avoir déjà vu et attendu
au moins une fois parler des MII et 91,1% ont donné de bonnes
réponses et connaissent l'importance des MII.
Cependant, les résultats de
l'étude ont montré que la population est sous informée sur
la durée d'imprégnation de leurs MII (79,2%). Ce facteur limite
l'utilisation efficace des MII par les ménages. Les canaux de
transmission des informations sur les MII sont les FOSA (42,5%), le media
(radio et télévision : 38,3%) et les écoles (16,8%)
et les amis (2%).La majorité (94,7%) des ménages ont acquis au
moins une MII. Le prix des MII varie entre 3 à 5$ américains qui
sont jugé exorbitant par la population (61,7%). Plus de la moitié
des répondants n'ont pas l'habitude de se coucher sous une MII (55,4%).
Les facteurs socioculturels qui limitent l'utilisation des MII sont : le
manque de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur (23,8%),
l'allergie aux MII (11,7%), la MII occupe une grande espace par rapport aux
dimensions de la chambre (7,1%).
Lunkaka (2006) a mené une
étude au Katanga sur l'impact de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide sur la prévalence du paludisme
chez les enfants de moins de 5 ans dans zone de santé de Ruashi.
L'auteur a conclu que timidement la population est en train d'adhérer
à la politique nationale de lutte contre le paludisme notamment à
la prévention par l'utilisation de la moustiquaire reste bas, elle n'est
pas disponible aux points d'approvisionnement classique CPN et CPS.
Une enquête sur
l'évaluation des indicateurs de base « Faire Reculer le
Paludisme » de l'école de santé publique de
l'université de Kinshasa (Avril 2006) a
révélé 17,3 % des ménages en RDC ont acquis au
moins une MII permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation
à la hauteur de 11,5 % pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6 %
pour les femmes enceintes.
On note d'après cette d'étude que sur
l'accessibilité et l'utilisation de la MII en RDC du PNLP (octobre
2006), que 85,8 % des ménages connaissent les avantages de la MII. Les
canaux de transmission des informations sur la MII sont les prestataires des
soins dans les formations sanitaires (50 %), les medias (35 %) et les relais
communautaires (5%).
Les utilisateurs ont acquis ces MII au CS lors de la CPS (37
%),de la CPN (36 %), par vente du marketing social (18 %) et auprès de
relais communautaire (6 %). Les raisons pour lesquelles ces cibles dorment sous
la MII varient : protection contre la nuisance des moustiques (4 %) et
protection contre le paludisme (17%). Plus de 80% des personnes n'utilisent pas
la MII. Elles évoquent les raisons suivantes : sensation de chaleur
occasionnée par la MII (42 %), difficulté de l'installation
(17%), inadaptation de la MII au lit (8 %), la MII est une mauvaise chose pour
la maison (8%) et aucune raison de la non utilisation de cet outil de
prévention de paludisme n'est donnée (17 %). Cependant, les
raisons de la non acquisition de la MII par les membres de la
communauté sont : le manque de moyens financiers (59 %), la non
disponibilité de la MII , l' inutilité de la MII, le coût
élevé de la MII (10 %). On observe que, en dépit des
connaissances élevées des membres de la communauté sur les
avantages de la MII et des performances des canaux tels que les services de
santé et les medias, une forte majorité ne l'utilise pas parce
qu'elle coûte cher. Plus de 80% ne font pas le lien entre la MII et la
protection contre le paludisme. Par ailleurs, le rôle de relais
communautaire est négligeable tant pour la transmission des
informations que pour la vente de la MII (PNLP, 2007).
Une étude transversale sur
l'analyse des déterminants de la non utilisation de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide chez les enfants de 0 à 5ans
menée dans la zone de santé de Mont Ngafula 1 avait
révélé que le niveau d'instruction n'influence pas la
non utilisation de la MII. La signification des autres variables testées
n'a pas été prouvée (Sanduku, 2008).
Au final, la plupart des études antérieures
reliées au paludisme et à l'utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticide par les auteurs susmentionnés,
ont mené leurs investigations dans le cadre évaluatif du niveau
d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide, la
perception de la population sur le paludisme d'une part et sur la MII d'autres
part.
Notre originalité à
travers notre sujet choisi, est qu'en dehors de la proportion des
ménages des enfants utilisant la MII, nous voulons savoir les liens qui
existent entres les facteurs associés à l'utilisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticide par les parents pour la
protection des enfants de moins de 5 ans dans la zone de santé de Kikwit
sud
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