4-Difficulté de maîtrise des techniques
agricoles enseignées
Les populations qui arrivent de la RCA sont à
majorité des éleveurs. Ainsi, dans l'optique d'assurer leur
autonomie, les communes ont mis sur pied des formations sur la pratique
agricole36. Cependant, le fait que ces réfugiés ne
soient pas habitués à la pratique de la culture ralentie les
acticités agricoles des Bororo qui constituent le plus grand nombre. En
effet, l'agriculture est une activité liée à la
sédentarisation de l'être humain. Cette inhabitude à
cultiver constatée chez les réfugiés Bororo s'observe par
un profond défaut de techniques agricoles et dont les rendements ne sont
pas satisfaisant37. En effet, les réfugiés Bororo qui
arrivent de la Centrafrique rencontrent d'énormes difficultés
dans la culture des champs car ils les trouvent pénibles et nouveaux.
Ceux-ci pratiquent par habitude l'élevage et les femmes vendent du lait
de vache. Leur conversion d'éleveurs en cultivateur devient alors un
processus difficile. Cette situation empêche la grande
33Entretien avec Tayanou le 13 juin 2014 à
Bertoua.
34 Entretien avec Yadagoura Jean Luc le 12 juin
à Bertoua.
35 Entretien avec Kanou Emmanuel le 19 juillet
à Ngaoundéré.
36 Entretien avec Pkao Raymond le 17 juillet 2014
à Garoua Boulai.
37 Cela n'est valable que pour les
réfugiés Mbororo. Les Gbaya et autres Pana sont des peuples
agriculteurs.
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production agricole que sollicitent les communs, surtout
lorsqu'on sait que les réfugiés centrafricains sont à
majorité des Bororo qui pouvaient produire si tout allait bien, une main
d'oeuvre nombreuse. Cet état de chose donne du fil à retordre aux
communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua qui veulent réaliser les
actions dans l'optique d'établir leur autonomie38.
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