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Les communes des borderlands camerounais face aux conséquences des conflits centrafricains de 1960 à  2013. Cas de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua.

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par (pas de prénom) GAMBO
Université de Ngaounderé-Cameroun - Master 2014
  

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B-Les ressources externes des communes de Garoua Boulai, Ngaouiet Bertoua

Dans cette partie, il est question d'identifier les sources externes qui financent les communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua dans leurs actions face aux conséquences des crises centrafricaines dont elles sont victimes. Lesquelles participent d'une manière ou d'une autre au développement de ces communes à travers leurs appuis multiformes dont il semble important de dresser le répertoire. Il s'agit bien du FEICOM, du PNDP, du BIP et les Organismes internationaux et non gouvernementaux.

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a-Le FEICOM

Le Fonds Spécial d'Equipement et d'Intervention Intercommunale (FEICOM) a été créé par la loi n° 74/23 du 05 décembre 1974 portant organisation communale au Cameroun et rendue opératoire par le décret d'application N°77/85 du 22 mars 1977.

Sa principale mission est d'accompagner les Collectivités Territoriales Décentralisées dans le processus de développement en leur apportant notamment une assistance technique et financière. Cet organisme apparaît donc comme l'instrument privilégié du développement local au Cameroun. Ainsi, le gouvernement camerounais, qui a fait de la décentralisation l'un des axes majeurs de son programme politique, a toujours su adapter au fil du temps cet organisme à l'évolution politique de son environnement. C'est dans cette optique que le FEICOM a été réorganisé par le décret présidentiel du 11 décembre 2000 qui l'érige en Direction Générale. Ce décret a été à son tour modifié et complété par un autre datant du 31 mai 2006 dont l'une des innovations majeures est la fonction d'intermédiation financière assignée à cette structure. Cette nouvelle fonction amène le FEICOM à rechercher dans le cadre de la Coopération financière internationale des partenariats dans le but d'aider les municipalités camerounaises à trouver d'autres ressources pour faire face à leur problème de développement. Partenaire privilégié des communes et bras séculier de l'état dans la mise en oeuvre du processus de décentralisation au Cameroun, le FEICOM assure en outre l'assistance conseil des CTD et la formation des élus locaux dans le but de renforcer les capacités de gestion des édiles locales.

Pour le bon fonctionnement de son programme, le FEICOM a mis sur pied la péréquation. C'est un mécanisme de redistribution qui vise à réduire les écarts de richesse, et donc les inégalités, entre les différentes collectivités territoriales 37 . La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 l'érige en objectif de valeur constitutionnelle, puisque désormais la loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l'égalité entre les collectivités territoriales. Ainsi, deux mécanismes de péréquation peuvent être distingués : La péréquation horizontale qui s'effectue entre les collectivités territoriales et consiste à attribuer aux collectivités défavorisées une partie des ressources des collectivités les plus riches et la péréquationverticalequi est assurée par les dotations de l'État aux

37On estime que 5% des collectivités - soit environ 1 800 communes - possédaient à elles seules 80% des bases de la taxe professionnelle.

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collectivités. La dotation globale de fonctionnement en est le principal instrument.Ceci étant, les limites de la démarche de péréquation se perçoivent bien dès lors que l'on constate que près de90% des transferts financiersréalisés à ce titre relèvent de la péréquation verticale. Cela atteste que l'État cherche à jouer un rôle correcteur des inégalités locales, mais que les solidarités entre les territoires sont encore insuffisantes. C'est dans cette logique que le FEICOM a pu octroyer d'énormes sommes aux communes de Garoua Boulai, Ngaoui et Bertoua.

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