INTRODUCTION2 INTRODUCTION
Le niébé est une légumineuse qui
constitue une source précieuse de protéines (22 - 24 %) et joue
un rôle important dans l'équilibre nutritionnel et dans la lutte
contre la déficience protéinique des enfants (N'diaye, 1986). Il
occupe la première place des légumineuses cultivées au
Bénin (Atachi et al., 1984). Mais sa conservation pose souvent
de problèmes du fait de la persistance des bruches dans les lieux de
stockage (Aboua et al., 2010). Pour résoudre ces
problèmes de conservation, divers produits chimiques toxiques pour les
consommateurs et l'environnement sont souvent utilisés. Le
niébé fait l'objet de plusieurs transformations alimentaires au
Bénin. Parmi les dérivés de transformation du
niébé, on peut citer : le beignet, le
abobo, le magni-magni, l'abla, le zankpiti,
le toubani, etc.
De même, l'igname est un tubercule essentiellement
glucidique (32 - 35%) dont la production est estimée à 2,1
millions de tonnes au Bénin (ONASA, 2007). Elle a une durée de
conservation relativement courte, du fait de sa forte teneur en eau (71 %)
(Favier, 1977 Moorthy, 2002). Cependant, sa transformation en cossettes
réduit sa teneur en eau et permet de la conserver longtemps. Les
cossettes d'igname se conservent pour la plupart sans produits chimiques.
Toutefois, les paysans utilisent des produits chimiques pour la conservation.
Les cossettes d'ignames entrent dans la composition de certains produits finis,
parmi lesquels on cite le toubani.
Le toubani est un beignet obtenu en faisant cuire
à la vapeur un mélange de farine de cossettes d'igname
trempée et de farine de niébé également
trempée et battue au préalable (Mitchikpè et al.,
1998). L'application des produits chimiques aux niébés et aux
cossettes d'ignames ne suit aucune règle de l'art. De même, la
production de toubani est pratiquée par des acteurs ne
respectant pas les bonnes pratiques d'hygiène et de fabrication, ce qui
ne garantie pas la sûreté de sa qualité.
De nombreux cas d'intoxication alimentaire due à la
consommation de toubani ont été rapportés par la
presse, dans la région septentrionale du Bénin, notamment dans
les communes de Tchaourou, de Djougou et de Parakou. Au total, 105 cas
d'intoxication ont été rapportés à Tchaourou, 10
cas dans la commune de Djougou et une soixantaine de cas dans la commune de
Parakou (Matini, 2010).
Face à cette situation, il importe que des
études soient entreprises sur la filière de production de
toubani, afin de proposer des mesures correctives pouvant garantir la
sécurité sanitaire de cet aliment.
1. OBJECTIFS DE L'ETUDE
1.1. Objectif général
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer la qualité sanitaire et organoleptique des
toubanis produits dans la ville de Parakou, en vue de réduire
les cas d'intoxications.
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