Agriculture et croissance inclusive.( Télécharger le fichier original )par Joël Madue wanet Université de Kinshasa - licencié en économie publique 2014 |
4.3.2. Cultures CommercialesLes cultures commerciales sont notamment le palmier à huile, hévéa, café, cacao, thé, coton, elles représentaient une source importante de production des ressources en devises pour la RDC jusqu'à la fin des années 60. Elles étaient produites essentiellement dans le nord du pays (Bas-Congo, Équateur, Province orientale, Kivu) à l'exception du coton, qui était aussi produit dans le Kasaï et le Katanga. La crise agricole en RDC est principalement celles des cultures d'exportation, celles-ci avaient fortement crû à l'époque coloniale du fait des prix favorables, des structures d'encadrement (des fermiers et des petits producteurs), de l'existence des liaisons en amont (engrais, semences, techniques) et en aval (commercialisation, transports, stockage, sécurité de débouchés, etc...).33 Aujourd'hui, la plupart des cultures industrielles/ d'exportation ont connu une stagnation et leur exportation ont totalement disparue. Mais, la 33 Voir à ce sujet l'ouvrage de PHILIPPE HUGON : « ECONOMIE DE L'AFRIQUE », p.34. 4è Editions, paris, 2003. 34 Idem pp.36.
République Démocratique du Congo exporte encore du café (robusta et arabica), du cacao, huile palmiste, caoutchouc mais en quantités dérisoire. Tableau 8 : Exportation des produits agricoles (en tonnes), 2005-2010
Source : SNSA/ agriculture en chiffre. Il coule de source que le bois grumes bat le record en termes d'exportation en témoignent l'évolution des chiffres, signe le caractère marqué de déboisement à outrance. L'évolution à long terme de la balance commerciale agricole de la RDC depuis l'indépendance à subi un effet de cisaille : les exportations agricoles ne représentent actuellement qu'environ 10% de la production intérieure brut (PIB) contre 40% en 1960, par contre les importations, essentiellement de denrées alimentaires, ont connue augmentation rapide et régulière pour approvisionner le marché local. L'agriculture est la principale source du surplus, mais davantage par le jeu des différentiels de prix entre producteurs et prix d'exportation que par des progrès de productivité accroissant les volumes. A l'heure actuelle, la faible productivité de l'agriculture se répercute sur l'ensemble de l'économie.34La conséquence de cet état des choses est la rigidité et le goulot d'étranglement que caractérise l'économie congolaise. la plus part des cultures commerciales sont sinistrées et leurs exportations ont rendu l'âme dès les années 70 en raison d'abord de la politique de zaïrianisation qui a fortement amoindri les capacités techniques et managériales du secteur, puis des différents conflits qui ont affecté les principales zones de production (pillages de 1991-93, guerres 1996-2001). L'agriculture et la croissance inclusive en RDC Madue Wanet Joël 79 Tout bien considéré, pour réussir une agriculture intensive en RDC, il faudra, faire doter le pays d'un arsenal des infrastructures stratégiques, les voies d'évacuations des produits vers les points de consommation, une amélioration des rendements à l'hectare, via la mécanisation de la production, par le recours à la fertilisation des sols même si la terre congolaise est propice à l'agriculture, ce à quoi il faut ajouter le développement de la recherche tant dans le domaine de l'agriculture que dans celui de l'agro-industrie. |
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