B. la coopération régionale pour le
climat
Le Cameroun est situé dans une zone géographique
très importante pour l'équilibre du climat mondial. En effet, le
territoire camerounais est couvert à 40% par la partie du massif
forestier du Congo. Le massif forestier du Congo est une forêt tropicale,
la deuxième plus importante du monde derrière l'Amazonie. Dans le
CPDN, le Cameroun s'est engagé à réduire ses
émissions de GES de 32% à l'horizon 2035 par rapport à
2010. Pour y parvenir, le Cameroun doit optimiser la conservation de sa
forêt. Le bassin du Congo étant partagé entre les
territoires de plusieurs pays, une véritable mutualisation de force
à travers la coopération a vu le jour. Par ailleurs, le chantier
de protection et de conservation des forêts étant fastidieux, ces
pays forestiers n'ont pas manqué de recourir aux soutiens
étrangers.
Pour ce qui est de la coopération avec les pays
voisins, le Cameroun et plusieurs autres Etats de l'Afrique centrale ont mis en
place un vaste réseau institutionnel et normatif relatif à la
protection et la conservation des forêts du bassin du Congo. La COMIFAC a
de ce fait la mission de concourir à la gestion rationnelle de la
forêt du Bassin du Congo. Cet organisme a vu le jour grâce aux
engagements de mars 1999 contenus dans la « Déclaration de
Yaoundé » par les Chefs d'Etat d'Afrique Centrale. Elle a pour
rôle d'instituer une gestion durable et concertée du puits carbone
que constitue la forêt du Bassin du Congo. Cette organisation compte dix
Etats membres53. Plusieurs bailleurs de fonds internationaux,
notamment l'Union Européenne, appuient cette initiative.
Par ailleurs, il existe un accord de coopération entre
le Cameroun, la RCA et le Congo signé en 2000 ayant pour objectif de
contribuer au financement durable d'activités de conservation et
d'écodéveloppement. Cet accord est mis en place dans le cadre de
la TNS. Les activités qui découlent de cet accord sont soutenues
par : l'AFD, la World Wide Fund for Nature (ci-après : «
WWF »), etc.54.
En définitive, la volonté du Cameroun
d'appliquer les textes internationaux sur les changements climatiques est
expressive tant dans l'arsenal normatif qu'institutionnel. Il convient
dès lors de questionner le suivi et le contrôle de cette
application.
53 Voir http://www.comifac.org/ consulté
le 09 août 2016.
54 Nadine EYIKE, Cameroun-RCA-Congo : vers un fonds
fiduciaire pour l'environnement, pdf 3p.
|