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L'application par le Cameroun des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques.

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par Dieudonné MEVONO MVOGO
Limoges, France - Master II Droit International et Comparé de là¢â‚¬â„¢Environnement ( DICE) 2016
  

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CHAPITRE II : LA MANIFESTATION DE LA VOLONTE
D'APPLIQUER PAR LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE SUIVI
ET DE CONTROLE

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Comme relevé plus haut, les traités relatifs à la lutte contre les changements climatiques sont des instruments juridiques constitutifs de programmes qui s'inscrivent dans la durée.

La particularité du Droit International Public réside en ce que ses normes, adoptées à l'international ont pour lieu d'application le cadre national. Pour s'assurer néanmoins que les traités et autres instruments adoptés sont appliqués, un système de suivi et de contrôle est mis en place. La mise en oeuvre de ce système est difficile dans la mesure où +l'application des instruments juridiques internationaux intègre un certain nombre de facteurs juridiques et non juridiques. D'un point de vue juridique, la singularité du droit international réside en ce que c'est un droit qui est fondé sur la volonté de ses sujets, malgré quelques éléments de contraintes. Sur un tout autre plan, l'application du droit international fait face à des contraintes qui tiennent parfois de la logistique ou encore du rapport de force. Pour ce qui est du rapport de force, au fur et à mesure qu'un Etat est puissant, il devient difficile de suivre ou encore de contrôler le respect par lui de ses engagements internationaux, ce d'autant plus que la contrainte n'est pas importante en droit international public. En ce qui concerne le cas spécifique du droit international de l'environnement, il convient de rappeler qu'il promeut des mesures non contraignantes de suivi et de contrôle. Ce système est assuré par un ensemble de techniques de suivi (Section I) et de contrôle (Section II).

SECTION I : LES TECHNIQUES DE SUIVI

Le suivi peut être entendu comme la surveillance attentive et prolongée d'un programme, d'une activité. Ce suivi est nécessaire surtout lorsque l'application des instruments s'inscrit dans la durée. Cela permet de résoudre un certain nombre de dysfonctionnements ou tout au moins, adapter, dans le meilleur des cas, les mesures contenues dans les instruments juridiques dans le milieu y dédié. Pour ce qui est des techniques de suivi de l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques, il convient de relever qu'il existe diverses techniques de suivi. On les rangera dès lors en deux blocs : d'une part les procédures internationales (paragraphe I) et d'autre part les procédures nationales (paragraphe II).

Paragraphe I : les procédures internationales de suivi

Les procédures internationales de suivi sont pour la plupart celles que les instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques ont eux-mêmes prévues. Les procédures de suivi relèvent d'ailleurs des attributions des organes des traités climatiques. Il s'agit en réalité d'organes administratifs et politiques (A) et des organes techniques(B).

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A. les organes administratifs et politiques de suivi

Le suivi de l'application des instruments juridiques internationaux de lutte contre les changements climatiques s'opère essentiellement par ces organes administratifs et politiques. En effet, l'organe suprême des conventions internationales est la COP55 qui regroupe les représentants au plus haut niveau des Etats membres. L'alinéa 2 de cet article 7 indique que cet organe faîtière « fait régulièrement le point de l'application de la convention et de tous les autres instruments juridiques connexes qu'elle pourrait adopter ». Cet article va plus loin en précisant que l'organe peut prendre des décisions nécessaires pour favoriser l'application effective de la convention. Ainsi, la Conférence examine périodiquement les obligations des parties, facilite l'échange d'informations sur les mesures adoptées, permet la coordination des mesures adoptées par les parties pour faire face aux changements climatiques. Elle « examine et adopte des rapports périodiques sur l'application de la convention et assure la publication ».

Le secrétariat compile et diffuse les rapports qu'il reçoit. Il aide aussi les pays en voie de développement à compiler et diffuser les informations requises par la convention. Par ailleurs, le secrétariat établit les rapports sur les activités et les soumet à la COP. Cette dernière peut également revoir les méthodologies d'ajustement pour vérifier le respect des engagements prévus dans le protocole. L'examen des rapports nationaux est placé sous la coordination du secrétariat. Ce processus d'examen « permet une évaluation technique complète et détaillée de tous les aspects de mise en oeuvre du présent protocole par une partie » (alinéa 3 article 8 de la Convention-Cadre) ; ces rapports sont adressés à la COP, le communique également aux parties.

En résumé, il existe des organes de suivi dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et d'autres instruments juridiques internationaux. Un suivi est en partie assuré par les organes politiques et administratifs de ces traités. Qu'en est-il du suivi assuré par des organes techniques ?

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984