CHAPITRE II : AMC ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
![](L-impact-des-associations-de-microcredit-sur-la-pauvrete-au-Maroc4.png)
Ce deuxième chapitre étudie la pauvreté,
sa définition, sa répartition géographique sur l'Oriental
et les autres régions du Maroc et comment les AMC contribuent à
sa lutte....
En 2007, la Banque Mondiale estimait que le taux de
pauvreté s'élève à 15% dont les 2 tiers en milieu
rural, alors que le HCP l'estimait à 9% seulement (4.8% en milieu
urbain, et 14.7% en milieu rural).
Au-delà d'une divergence sur les chiffres entre la
Banque Mondiale et le HCP, le niveau de la pauvreté reste
élevé.
15
DEFINITION DE LA PAUVRETE
Pendant de très nombreuses années, l'approche
de la pauvreté était surtout monétaire basée sur le
critère de revenu : était pauvre celui qui avait un revenu
inférieur à un dollar US par jour (en valeur de 1985). Si cette
approximation pour avoir une certaine utilité, notamment pour des
comparaisons internationales, elle s'avérait trop réductrice pour
capter la réalité des vies des êtres humains en question.
Avec le lancement de 1990 de « rapport mondial sur le développement
» par le PNUD, le concept de développement humain a très
vite eu des répercussions sur l'approche de la pauvreté :
celle-ci se caractérise non plus uniquement par le faible niveau de
revenu d'instruction, par une santé précaire et un vieillissement
précoce. L'édition de 1997 de ce rapport introduit le concept de
« pauvreté humaine », tout en stipulant que l'indicateur de la
pauvreté humaine (IPH) qui est également élaboré
par le PNUD, ne saisit pas la totalité des aspects de ce concept :la
pauvreté est ·la négation des opportunités et des
possibilités de choix les plus essentiels du développement humain
-longévité, santé, créativité, mais aussi
conditions de vie décentes, dignité ; respect de soi-même
et des autres, accès à tout ce qui donne sa valeur à la
vie ( PNUD , 1998).
Un des penseurs qui ont fortement influencé cette
évolution du concept est l'économiste indien Amartya SEN. Pour
lui, la pauvreté est avant tout une privation des capacités
élémentaires. Néanmoins, ·cette définition ne
vise en aucune manière à nier l'évidence : un revenu
faible constitue bien une des causes essentielles de la source de privation des
capacités d'un individu· (SEN, 2000).
Sue la base de l'approche de SEN, ont été
développé des concepts multidimensionnels de la pauvreté.
A titre d'exemple, on peut citer Jean-Luc DUBOIS qui circonscrit la
pauvreté par ses dimensions multiples : pauvreté sociale
(correspondant à la faiblesse du capital social), pauvreté
culturelle, pauvreté politique, pauvreté d'éthique et
pauvreté économique. Cette dernière étant
composée des aspects monétaires, des aspects liés aux
conditions de vie et des aspects liés aux potentialités des
individus (DUBOIS, 2000).
16
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Cette complexité du concept de la pauvreté a
été confirmée récemment par une large enquête
menée par la Banque Mondiale qui visait à dire la pauvreté
telle que la ressentent les plus démunis. Ceux qui recouvrent les
statistiques de la pauvreté exprimaient des facettes multiples de la
pauvreté ayant trait surtout à des formes d'impuissance et de
mal-être.
La pauvreté au féminin :
Les femmes jouent un rôle important dans le
développement, d'un tel pays, vu leur travail fourni notamment dans le
domaine agricole et artisanal. Pourtant, elles sont marginalisées voire
exclues dans les politiques de ce développement, et ce malgré les
multitudes programmes d'insertion de la femme élaborés par l'INDH
et le ministère de la femme et l'enfance et de la solidarité.
Pendant la décennie de la femme (1975-1985), la
division sexuelle du travail et l'impact des projets de développement
sur les femmes sont largement étudiés. Les résultats de
ces études et leurs répercussions sortent les femmes des niches
sociales du développement en reconnaissant leur rôle productif.
Cette période a vu naître l'approche IFD
(Intégration des Femmes dans le Développement) qui tentait, comme
l'indique son nom, d'intégrer les femmes dans le processus de
développement existant, afin de rendre celui-ci plus efficient et
efficace. A travers des projets pour les femmes ou des volets
·femmes· dans des projets qui se voulaient intégrés, on
visait à accroître la productivité et le revenu des
femmes.
Ce n'est qu'à partir des années 1970 que les
femmes apparaissaient dans d'autres secteurs du développement, par
exemple à travers des programmes de développement rural
non-agricoles qui leur étaient destinés ( entre autres, des
programmes de formation concernant les soins de santé préventifs,
la nutrition, l'alphabétisation et des petits travaux manuels).
En revanche, l'approche genre qui succède à
l'approche IFD vers les années 1990, tente de pallier cette lacune en
mettant l'accent sur les relations inégales de pouvoir comme
étant un des facteurs majeurs qui conditionnent la situation des femmes.
Le terme genre fait référence à la construction sociale
des rôles féminins ou masculins. Ceux-ci ne sont pas seulement
définis par le critère biologique du sexe, mais sont le
résultat des conditions de production et de reproduction propres
à chaque société et en évolution constante.
·Les genres ont une base culturelle ; ils sont définis par la
société qui en détermine les activités, les
statuts, les caractéristiques psychologiques, culturelles et
démographiques, dont le point de départ est la différence
sexuelle, mais qui ne peuvent pas se résumer ou se justifier par cette
seule différence sexuelle·.
En effet, des analyses selon le genre montrent que des
aspects tel que le contrôle masculin de la force de travail des femmes,
et leur accès limité au pouvoir politique et à des
ressources à forte valeur sociale et économique sont à
l'origine de leur accès limité à une source de revenu
stable.
De tels résultats d'analyse ont de toute
évidence des répercussions, sur les politiques de lutte contre la
pauvreté. D'un point de vue opérationnel, il s'agit d'adresser en
même temps les besoins pratiques et les intérêts
stratégiques des femmes afin qu'elle puissent sortir durablement de leur
condition de pauvreté.
Dans ce contexte, les enjeux stratégiques se
retrouvent dans un concept dont la traduction n'est pas aisée dans le
milieu francophone : ·l'empowerment· des femmes. Isabelle
17
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
JACQUET en donne une définition claire en englobant :
l'empowerment correspond à l'acquisition d'un droit à la parole
et à la reconnaissance sociale.
Ce concept fait référence à la
capacité de comprendre la nature des structures décisionnelles
dans les contextes particuliers : Qui prend les décisions ? Par quels
processus sont-elles prises ? Comment les personnes qui étaient dans le
passé exclues du groupe de prise de décision font-elles sentir
leur influence dans les nouvelles décisions qui émergent ?...
RÉGION DE L'ORIENTAL
Province
|
commune
|
Taux (%) de
|
Indice (%) de
|
|
vulnérabilité
|
volumétrique de
la pauvreté
|
sévérité de la
pauvreté
|
Inégalité Gini
|
Jerada
|
Oulad Sidi Abdelhakem
|
31,4
|
14,6
|
10,6
|
4,4
|
44,2
|
Taourirt
|
Mestegmer
|
29,7
|
20,5
|
10,3
|
4
|
40,5
|
Jerada
|
Gafait
|
28,6
|
18,7
|
9,1
|
3,5
|
38
|
Figuig
|
Tendrara
|
28,4
|
19,7
|
8,7
|
3,4
|
32,2
|
Taourirt
|
Ain Lehjer
|
28,1
|
18,9
|
10,2
|
4,1
|
41,4
|
Jerada
|
Lebkhata
|
27,5
|
26,5
|
8,2
|
3,1
|
34,5
|
Figuig
|
Boumerieme
|
27,5
|
17,5
|
8,6
|
3,5
|
36,4
|
Figuig
|
Bouchaouene
|
27
|
18,3
|
8,4
|
3,3
|
35,2
|
Figuig
|
Bni Guil
|
26,9
|
19,3
|
8,1
|
3,1
|
34,1
|
Jerada
|
Mrija
|
26,9
|
18,1
|
8,4
|
3,3
|
39,3
|
Jerada
|
Tiouli
|
26,4
|
25,6
|
7
|
2,6
|
33,2
|
Figuig
|
Bouanane
|
26
|
22,8
|
7
|
2,5
|
27,5
|
Figuig
|
Ain Chair
|
26
|
22,8
|
7
|
2,5
|
27,5
|
Jerada
|
Touissit (M)
|
25,7
|
20,1
|
8,8
|
3,6
|
38,8
|
Taourirt
|
Ahl Oued Za
|
25,6
|
21
|
7,3
|
2,7
|
38,4
|
|
18
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Figuig
|
Maatarka
|
25,4
|
25,6
|
7,8
|
3
|
37,6
|
Jerada
|
Guenfouda
|
25,1
|
22,3
|
7,1
|
2,7
|
35,3
|
Jerada
|
Oulad Ghziyel
|
24,7
|
28,3
|
0,2
|
0
|
28,7
|
Jerada
|
Ras Asfour
|
24,6
|
28,2
|
6,2
|
2,1
|
25,8
|
Taourirt
|
Tancherfi
|
24,4
|
21,5
|
6,7
|
2,5
|
36,7
|
Jerada
|
Laaouinate
|
24,2
|
25,9
|
6,2
|
2,2
|
32,6
|
Figuig
|
Bni Tadjite
|
24
|
17,7
|
7,2
|
2,8
|
36,8
|
Figuig
|
Talsint
|
23,9
|
17,9
|
7,1
|
2,8
|
34,2
|
Figuig
|
Ain Chouater
|
23,2
|
21,5
|
8,1
|
3,1
|
26,1
|
Jerada
|
Jerada (M)
|
22,8
|
19,8
|
6,9
|
2,7
|
41,8
|
Taourirt
|
El Atef
|
22,8
|
30,6
|
8,5
|
3,3
|
35,4
|
Taourirt
|
Oulad
M'hammed
|
22,4
|
18,4
|
6,5
|
2,5
|
39
|
Jerada
|
Sidi Boubker (AC)
|
21,8
|
17,8
|
7,1
|
2,9
|
42,4
|
Oujda-Angad
|
Mestferki
|
21,7
|
18,4
|
0,7
|
0,2
|
25,2
|
DRIOUCH
|
Oulad Boubker
|
20,9
|
16,8
|
0,4
|
0,1
|
24,5
|
Berkane
|
Tafoughalt
|
20,7
|
12,2
|
0,3
|
0,1
|
34
|
Jerada
|
Ain Bni Mathar (M)
|
20,3
|
20,5
|
6,1
|
2,4
|
40,8
|
Berkane
|
Chouihia
|
19,9
|
13,2
|
6,1
|
2,4
|
45,6
|
Taourirt
|
Mechraa Hammadi
|
19,7
|
20,5
|
5,2
|
1,9
|
37
|
Taourirt
|
Gteter
|
19,6
|
19,3
|
5,3
|
1,9
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Trougout
|
19,2
|
13,9
|
5,8
|
2,3
|
43,7
|
Nador
|
Al Barkanyene
|
18,6
|
13,1
|
5,6
|
2,2
|
44,3
|
Nador
|
Afsou
|
18,5
|
14,8
|
5,3
|
2
|
40,7
|
|
19
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Oujda-Angad
|
Sidi Boulenouar
|
18,5
|
17,1
|
0,7
|
0,2
|
24,2
|
DRIOUCH
|
Tsaft
|
18,4
|
13,5
|
5,6
|
2,2
|
45
|
Nador
|
Hassi Berkane
|
18,1
|
15
|
5,2
|
1,9
|
40,9
|
Taourirt
|
Sidi Lahsen
|
17,6
|
22,6
|
4,5
|
1,6
|
35,5
|
DRIOUCH
|
Boudinar
|
16,6
|
14,9
|
0,2
|
0,1
|
26,4
|
Nador
|
Tiztoutine Centre (AC)
|
16,3
|
20,6
|
4,1
|
1,4
|
42
|
Jerada
|
Bni Mathar
|
16,2
|
23,4
|
4
|
1,4
|
26,5
|
Nador
|
Oulad Daoud Zkhanine
|
16,2
|
13,2
|
4,7
|
1,8
|
42,8
|
Oujda-Angad
|
Ain Sfa
|
16
|
15,7
|
4,5
|
1,7
|
38,5
|
Figuig
|
Abbou Lakhal
|
15,6
|
15,4
|
4,6
|
1,8
|
23,2
|
Berkane
|
Aghbal
|
15,4
|
11,5
|
4,7
|
1,8
|
44,7
|
Berkane
|
Fezouane
|
15,1
|
11,7
|
4,6
|
1,8
|
43,9
|
Taourirt
|
Sidi Ali Belkassem
|
14,8
|
19
|
3,8
|
1,4
|
36,1
|
DRIOUCH
|
Ijermaouas
|
14,7
|
14,1
|
4,1
|
1,5
|
39,7
|
Nador
|
Oulad Settout
|
14,3
|
14,5
|
3,9
|
1,4
|
39,5
|
Taourirt
|
El Aioun Sidi Mellouk (M)
|
14,2
|
26,1
|
3,1
|
1
|
36
|
Nador
|
Bouarg
|
14,1
|
14,3
|
3,8
|
1,4
|
39,8
|
DRIOUCH
|
Oulad Amghar
|
14
|
18,7
|
3,3
|
1,1
|
34,3
|
DRIOUCH
|
Amejjaou
|
14
|
13,8
|
3,8
|
1,4
|
40,8
|
Taourirt
|
Melg El Ouidane
|
13,9
|
21,7
|
3,4
|
1,2
|
34,4
|
Berkane
|
Madagh (AC)
|
13,7
|
26,1
|
3,1
|
1
|
42,3
|
Nador
|
Tiztoutine
|
13,7
|
13,7
|
3,8
|
1,4
|
39,4
|
|
20
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
DRIOUCH
|
Ait Mait
|
13,7
|
13,4
|
3,8
|
1,4
|
40,5
|
Taourirt
|
Taourirt (M)
|
13,6
|
21,1
|
3
|
1
|
36,4
|
Nador
|
Arekmane
|
13,4
|
12,9
|
3,7
|
1,4
|
40,4
|
Oujda-Angad
|
Bni Drar (M)
|
13,1
|
20,6
|
1,8
|
0,6
|
30,4
|
Jerada
|
Oued El Heimer (AC)
|
13,1
|
13,3
|
3,8
|
1,5
|
47,8
|
Berkane
|
Boughriba
|
13,1
|
13,5
|
3,5
|
1,3
|
39,2
|
Nador
|
Bni Sidel Louta
|
13
|
13,6
|
0,2
|
0,1
|
30
|
Oujda-Angad
|
Sidi Moussa Lemhaya
|
12,5
|
17,8
|
0,5
|
0,1
|
25,9
|
Berkane
|
Zegzel
|
12,4
|
11,4
|
3,5
|
1,3
|
41,5
|
DRIOUCH
|
Azlaf
|
12,3
|
11,7
|
3,4
|
1,2
|
41
|
Jerada
|
Sidi Boubker
|
12,2
|
24,6
|
2,7
|
0,9
|
24,7
|
DRIOUCH
|
Dar El Kebdani
|
12,1
|
12
|
0,5
|
0,1
|
29,1
|
Berkane
|
Madagh
|
12
|
15,1
|
3,1
|
1,1
|
38,3
|
Nador
|
Bni Oukil Oulad M'Hand
|
12
|
16,6
|
3,1
|
1,1
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Talilit
|
12
|
14,5
|
0,2
|
0,1
|
27,1
|
Oujda-Angad
|
Isly
|
11
|
17,5
|
0,4
|
0,1
|
27,6
|
Berkane
|
Rislane
|
10,7
|
13,5
|
2,7
|
0,9
|
36,2
|
DRIOUCH
|
M'Hajer
|
10,7
|
14,1
|
2,7
|
1
|
37,5
|
DRIOUCH
|
Ben Taieb (M)
|
10,6
|
17,4
|
2,6
|
0,9
|
40,7
|
Berkane
|
Ahfir (M)
|
10,4
|
21
|
2,2
|
0,7
|
42,9
|
DRIOUCH
|
Tazaghine
|
9,8
|
15,3
|
2,4
|
0,8
|
37,7
|
DRIOUCH
|
Tafersit (AC)
|
9,7
|
16,3
|
2,4
|
0,8
|
44,1
|
DRIOUCH
|
Ain Zohra
|
9,6
|
13,9
|
2,3
|
0,8
|
35,2
|
DRIOUCH
|
Mtalssa
|
9,2
|
15,8
|
2,1
|
0,7
|
33,2
|
|
21
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Nador
|
Zeghanghane (M)
|
9,2
|
15,3
|
2,1
|
0,7
|
42,4
|
DRIOUCH
|
Midar (M)
|
9,1
|
15,2
|
2,3
|
0,8
|
45,3
|
Nador
|
Bni Chiker
|
8,9
|
12,6
|
2,2
|
0,8
|
37
|
DRIOUCH
|
Dar El Kebdani (AC)
|
8,8
|
10,3
|
0,8
|
0,2
|
44,1
|
Berkane
|
Laatamna
|
8,8
|
13,4
|
2,1
|
0,7
|
38,4
|
Figuig
|
Bouarfa (M)
|
8,7
|
15,6
|
0,7
|
0,2
|
39,1
|
Nador
|
Al Aaroui (M)
|
8,6
|
15,3
|
1,9
|
0,6
|
40,3
|
Nador
|
Ihaddadene
|
8,6
|
13,4
|
1,9
|
0,6
|
32,5
|
Taourirt
|
Debdou (M)
|
8,5
|
20,2
|
1,6
|
0,5
|
34
|
Figuig
|
Talsint (AC)
|
8,5
|
20,2
|
1,7
|
0,5
|
33,2
|
DRIOUCH
|
Ouardana
|
8,3
|
11,2
|
1
|
0,3
|
30,3
|
DRIOUCH
|
Iferni
|
8,2
|
11,5
|
0,7
|
0,2
|
27,9
|
DRIOUCH
|
Bni Marghnine
|
7,9
|
15,5
|
1,8
|
0,6
|
30,4
|
Oujda-Angad
|
Ahl Angad
|
7,8
|
15,6
|
1,7
|
0,6
|
30,7
|
Nador
|
Bni Bouifrour
|
7,5
|
10,4
|
0,3
|
0,1
|
25,2
|
Berkane
|
Ain Erreggada (M)
|
7,2
|
9,9
|
0,4
|
0,1
|
35,9
|
Berkane
|
Sidi Slimane Echcharraa (M)
|
7,2
|
12,5
|
0,7
|
0,2
|
34,5
|
Nador
|
Bni Chiker (AC)
|
7
|
12,9
|
1,7
|
0,6
|
40,7
|
Nador
|
Nador (M)
|
7
|
12,7
|
1,7
|
0,6
|
42,9
|
Figuig
|
Tendrara (AC)
|
6,9
|
18,1
|
1,3
|
0,4
|
36,6
|
Nador
|
Iaazzanene
|
6,9
|
13,4
|
1,4
|
0,4
|
33,5
|
Oujda-Angad
|
Bsara E67
|
6,9
|
18,5
|
0,9
|
0,3
|
26,4
|
|
22
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
DRIOUCH
|
Temsamane
|
6,7
|
14,4
|
1,4
|
0,4
|
31,7
|
Nador
|
Bni Ansar (M)
|
6,6
|
12,1
|
1,3
|
0,5
|
40,5
|
Figuig
|
Bouanane (AC)
|
6,6
|
11,7
|
0,7
|
0,2
|
47,5
|
Nador
|
Selouane (M)
|
6,5
|
10,5
|
1,5
|
0,5
|
41,5
|
Berkane
|
Aklim (M)
|
6,5
|
16,2
|
1,2
|
0,4
|
35,5
|
Oujda-Angad
|
Bni Khaled
|
6,4
|
12,2
|
0,9
|
0,3
|
28,9
|
DRIOUCH
|
Driouch (M)
|
6,2
|
13,3
|
1,4
|
0,5
|
41,6
|
Nador
|
Iksane
|
6,1
|
12,2
|
1,4
|
0,5
|
36,2
|
Figuig
|
Figuig (M)
|
5,9
|
16,3
|
1,2
|
0,3
|
34,1
|
Oujda-Angad
|
Naima (M)
|
5,8
|
12,4
|
1,1
|
0,3
|
41,5
|
Berkane
|
Saidia (M)
|
5,7
|
10,3
|
1,1
|
0,4
|
37,7
|
Berkane
|
Sidi Bouhria
|
5,7
|
11
|
1,3
|
0,5
|
35,7
|
Nador
|
Bni Sidel Jbel
|
5,6
|
11,2
|
1,3
|
0,4
|
33,4
|
Nador
|
Ras El Ma (M)
|
5,5
|
9,1
|
1,3
|
0,5
|
43
|
Nador
|
Zaio (M)
|
5,2
|
10,6
|
1,2
|
0,4
|
40,8
|
DRIOUCH
|
Tafersit
|
5,2
|
11,9
|
0,8
|
0,2
|
28,9
|
Figuig
|
Bni Tadjite (AC)
|
5,1
|
9,3
|
0,4
|
0,1
|
34,5
|
DRIOUCH
|
Kourouna (AC)
|
4,7
|
7,3
|
0,4
|
0,1
|
44,5
|
Berkane
|
Berkane (M)
|
4,4
|
10,6
|
0,7
|
0,2
|
37,9
|
Nador
|
Kariat
Arekmane (AC)
|
4,2
|
9,3
|
0,9
|
0,3
|
45,7
|
Oujda-Angad
|
Oujda (M)
|
4,1
|
13,3
|
0,7
|
0,2
|
36,5
|
DRIOUCH
|
Kassita (AC)
|
3,9
|
9,1
|
0,8
|
0,3
|
39,4
|
|
23
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Indicateurs régionaux de la pauvreté et
de la vulnérabilité (Milieu rural)
Région
|
Indices (en %) de pauvreté et de
vulnérabilité en 2007
|
|
Indice
volumétrique
|
Indice de sévérité de la
pauvreté
|
Taux de vulnérabilité
|
Gharb-Chrarda-Beni Hssen
|
19,9
|
4,1
|
1,2
|
32,1
|
Souss-Massa-Daraa
|
18,6
|
4,7
|
1,7
|
22,6
|
Doukala-Abda
|
17,4
|
3,9
|
1,3
|
27,5
|
Guelmim-Es-smara
|
17,3
|
4,5
|
1,7
|
21,6
|
Fès-Boulemane
|
16,9
|
3,5
|
1,1
|
26,9
|
Meknes-Tafilalet
|
16,5
|
3,4
|
1,0
|
25,7
|
Marrakech-Tensift-Al Haouz
|
15,8
|
3,3
|
1,1
|
25,3
|
Oriental
|
14,7
|
3,6
|
1,3
|
15,6
|
Taza-Al hoceima-Taounate
|
12,3
|
2,6
|
0,8
|
21,1
|
Tanger-Tétouan
|
12,2
|
2,6
|
0,8
|
20,1
|
Rabat-Salé-Zemmour-Zaer
|
11,4
|
2,1
|
0,8
|
27,3
|
Tadla-Azilal
|
11,0
|
2,2
|
0,7
|
20,8
|
Chaouia-Ourdigha
|
9,5
|
1,6
|
0,4
|
20,6
|
Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra
|
7,6
|
1,1
|
0,4
|
15,2
|
Grand-Casablanca
|
3,9
|
0,8
|
0,3
|
13,6
|
Oued Ed-dahab-Lagouira
|
2,3
|
0,5
|
0,2
|
10,2
|
|
Source : HCP, Carte de la pauvreté 2007.
24
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES OBJECTIFS DES AMC POUR LIMITER LA
PAUVRETE
Depuis son introduction au Maroc le microcrédit est un
outil au service du développement et de la lutte contre la
pauvreté. Il est bien adapté à l'encouragement de
micro-activités commerciales, artisanales et agricoles. Il est une
source d'innovation financière, économique et sociale. Cependant,
il ne peut prétendre se substituer ni aux politiques publiques de
sécurité sociale, ni au développement des infrastructures
nécessaires dans les domaines de la santé et de
l'éducation. Il peut, par contre, renforcer l'efficacité de ces
politiques grâce à son réseau capillaire dans les quartiers
les plus défavorisés et les zones rurales les plus
reculées.
Plus de 4.5 millions de personnes (205 millions de personnes
dans le monde) sont actuellement touchées par le microcrédit,
parmi lesquelles plus de 40% des populations servies dans le monde rural.
Si l'on suppose que chaque famille est composée de
deux personnes, les services de micro-finance reçus par les 4.5 millions
de clients les plus pauvres à la fin de 2014 ont
bénéficié à environ 10 millions de membres de
familles.
L'impact de la micro-finance a fait l`objet de nombreuses
études professionnelles et universitaires ; celles-ci ont mis en avant
l'importance des services financiers dans la réduction de la
vulnérabilité de la population à faible revenu. l'impact
sur la réduction de la pauvreté varie selon les régions et
les types de produits financiers offerts et des recherches scientifiques sont
encore pour mieux cerner ces phénomènes.
Ce sont ces bénéfices directs ou induits qui
expliquent le succès de micro crédit (et de la micro-finance de
façon générale) sa diffusion rapide dans plus de 80 pays
en voie de développement et la reconnaissance internationale des
microcrédits des NU en 2005 et l'attribution du prix Nobel de paix au
professeur M YUNUS et à la Grameen BANK en 2006.
Diffusé à grand échelle dans les pays du
sud, le model du microcrédit a été ensuite introduit dans
les pays les plus développés en réponse à
l'exclusion bancaire qui frappe les populations les plus démunies, la
crise qui touche ces pays ne peut que renforcer le rôle des organismes de
microcrédit en accompagnement des laissés pour compte du
système économique et financier.
Au cours de son développement très rapide, le
microcrédit n'a pas suivi un modèle unique : il s'est
adapté aux conditions de chaque pays. Suivant les pays et les
institutions, l'accent est mis de façon inégale sur la lutte
contre la pauvreté ou l'inclusion financière. Certaines
institutions se définissent comme des social business, excluant toute
distribution de profit à des actionnaires privés, d'autres
estiment compatibles la poursuite de leur mission sociale et une
25
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
rémunération, éventuellement
plafonnée, du capital investi. La diversité des statuts
juridiques n'est pas moins grande.
Le microcrédit a été introduit
très tardivement dans le monde arabe et plus précisément
dans les pays du Maghreb. L'histoire du microcrédit au Maroc a
commencé dès le début des années 90, période
durant laquelle le pays subissait encore des conséquences du programme
d'ajustement structurel (PAS) des années 1980.
Enjeux de la Micro-finance : pauvreté,
vulnérabilité et secteur informel dans l'économie
nationale
Le contexte économique marocain n'est pas très
différent de ceux observés dans les autres pays en voie de
développement qui ont intégré le système du
micro-crédit. En fait, l'exclusion sociale et la pauvreté, ainsi
que l'existence d'un secteur informel important, constituent, en quelque sorte,
les principaux débouchés du secteur marocain du
microcrédit.
1 - De la pauvreté et de la
vulnérabilité
D'après le document « Evolution des niveaux de
vie, des inégalités et de la pauvreté au Maroc »
réalisé par le Haut Commissariat au Plan au mois de
décembre 2009, entre 2001 et 2007, le taux de pauvreté relative a
diminué de 15,3% à 8,9% au niveau national, de 7,6% à 4,8%
en milieu urbain, et de 25,1% à 14,4% en milieu rural. Le taux de
vulnérabilité a également été réduit,
durant la période, de 22,8% à 17,5% au niveau national, de 16,6%
à 12,7% en milieu urbain, et de 30,5% à 23,6% en milieu rural.
En termes d'effectif, si le nombre de personnes vivant au
dessous du seuil de la pauvreté s'élève en 2007 à
2,8 millions personnes, il y a lieu de noter que, depuis 2001, les sorties
nettes de la pauvreté se chiffraient à 284 mille personnes par an
contre seulement 7 mille par an entre 1985 et 2001. La baisse sensible des
indices de la pauvreté entre 2001 et 2007 est due non seulement à
la croissance pro- pauvres des niveaux de vie et à la stabilité
des inégalités sociales durant la période, mais aussi aux
progrès sensibles réalisés dans le domaine du
développement humain et une action volontaire de ciblage de la
pauvreté et de la vulnérabilité.
Par ailleurs, il a été constaté qu'entre
2004 et 2007, la pauvreté a baissé de 41% dans les communes
rurales ciblées par l'Initiative nationale pour le développement
humain (INDH) contre 28% dans le reste des communes rurales.
Il convient cependant de noter que cette dynamique de
l'ensemble « Croissance, inégalité et pauvreté »
ne s'est pas opérée, dans les mêmes proportions, au niveau
local, voire régional, provincial ou communal.
26
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
2 - Sur le secteur informel au Maroc
Une grande partie de la population marginalisée exerce
des activités économiques classées dans le secteur
informel. Ce secteur, appelé également «économie
souterraine», est difficile à cerner et son intégration dans
le tissu économique n'est pas une chose aisée. Toutefois,
continuer à l'ignorer reviendrait à faire fi de richesses
insoupçonnées. La preuve, les chiffres officiels du Haut
Commissariat au Plan. Selon les résultats de l'enquête nationale
sur le secteur informel en 2007, le nombre d'unités de production
informelles s'est élevé à 1.550.274 unités, soit
une création nette de 320.000 unités en l'espace de 8 ans ou
l'équivalent de 40.000 unités par an.
Par milieu de résidence et comme cela a
été relevé par l'enquête précédente de
1999, la majorité des unités de production informelles sont
localisées en milieu urbain avec une proportion de 69,8%. La part des
unités informelles exerçant en milieu rural a
légèrement augmenté depuis 1999 passant de 28,4% à
30,2%.
Le secteur informel est caractérisé par la
prédominance de l'auto emploi : presque les trois quarts (74,9%) des
unités de production informelles sont réduites à une seule
personne, celles employant deux personnes constituent 17,7% et celles employant
trois personnes ne représentent que 4,5%. Quant à celles qui
emploient quatre personnes et plus, leur part reste faible (2,8%). Ainsi, La
taille moyenne des unités informelles est de 1,4 personne, en
légère baisse depuis 1999 (1,5 personne).
Les 1,55 millions d'unités de production informelles
fournissent en 2007 un effectif global de 2.216.116 postes d'emploi contre
1.901.947 personnes en 1999, soit un taux d'accroissement global de 16,5%. Avec
un tel effectif, le secteur informel participe pour 37,3% à l'emploi non
agricole total contre 39% en 1999 et représente en 2007, 40,8% de
l'emploi hors agriculture et hors administration et collectivités
locales.
Analysée selon le milieu de résidence, la
contribution du secteur informel à l'emploi non agricole reste plus
forte dans le milieu rural avec un taux de 49,4 % contre 34,0% dans le milieu
urbain, confirmant ainsi l'importance de l'activité informelle dans
l'emploi non agricole rural, malgré la légère baisse
enregistrée par rapport à 1999 (54,9%).
27
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
Pour le financement de la création de leur
unité de production industrielle (UPI), les micro-entrepreneurs
recourent essentiellement à leur épargne personnelle (56,4%) et
dans une moindre mesure aux crédits octroyés par autrui (19%). Le
recours aux microcrédits reste faible (2,2%), mais représente
tout de même le double du recours aux crédits bancaires (1,1%). Il
y a un potentiel énorme dans le secteur national de l'informel que le
secteur marocain du microcrédit pourra bien investir pour devenir son
partenaire financier privilégié et incontournable dans l'objectif
d'un accompagnement vers la formalisation de ses UPI.
![](L-impact-des-associations-de-microcredit-sur-la-pauvrete-au-Maroc5.png)
28
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
LES AMC ONT-ELLES VRAIMENT REUSSI LEUR LUTTE CONTRE
LA PAUVRETE ?
Le secteur marocain du microcrédit avait connu l'une
des plus importantes croissances jamais observées en Micro-finance dans
le monde. En moins de quatre ans, de 2003 à 2007, le portefeuille des
prêts des AMC a été multiplié par onze, et la
clientèle par quatre (d'après Micro-finance Information Exchange,
« MIX »). Quelques institutions affichaient des résultats
remarquables selon tous les critères de performance appliqués en
micro-finance, notamment l'échelle, le degré de pauvreté
de la clientèle, la qualité des actifs et du suivi des
bénéficiaires. Ces résultats impressionnants ne sont pas
passés inaperçus, puisque les AMC marocaines ont reçu
plusieurs prix internationaux (dont le prix du MIX récompensant les IMF
les plus performantes et le Prix Européen de la micro-finance). En 2007,
le secteur de la micro-finance au Maroc était l'un des plus actifs et
des plus performants au monde.
Pendant très longtemps, le Maroc a été
considéré comme l'un des meilleurs secteurs du microcrédit
dans la région MENA. Cela s'explique par le nombre de
bénéficiaires qui représente 40% des personnes servies
dans la région arabe et des institutions de Micro-finance (IMF)
classées parmi les plus performantes dans le monde. Au sein de la
région Arabe, le Maroc et l'Egypte dominent le secteur de la
micro-finance en regroupant 85% de tous les emprunteurs et 73% du portefeuille
total des prêts de la région. Le Maroc se distingue par la taille
de son réseau d'agences (83% du nombre total des bureaux de la
région) et le nombre de son personnel (54% de l'effectif total de la
région).
En moins de vingt ans, le microcrédit est devenu un
instrument essentiel de la lutte contre la pauvreté au Maroc et a
répondu à un véritable besoin, en raison de l'existence
d'un secteur informel très important, ce qui a contribué
fortement à sa réussite.
Lors de l'Année Internationale du Microcrédit
« AIM », le Maroc a été récompensé par
l'ONU, le 7 novembre 2005, qui lui décerné le trophée de
mérite pour ses réalisations, ce qui a incité Barid Al
Maghrib à émettre un timbre dédié au secteur
portant le logo de l'AIM.
Cette reconnaissance a aussi été
couronnée par la signature d'un accord cadre avec le gouvernement
marocain entre la primature et la Fédération Nationale des
Associations de Microcrédit «FNAM » en date du 15
décembre 2005, en présence de SM le Roi, que Dieu le Glorifie.
Toutes ces performances et ces succès n'auraient pas
été possibles sans la conjugaison d'un certain nombre de facteurs
:
29
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
· La promulgation de la loi 18/87 sur le
microcrédit de 1999 qui a fourni un cadre clair pour le
développement du secteur ;
· Le soutien financier du Fonds Hassan II pour le
Développement Economique et Social ;
· Le contrôle exercé par le
ministère des Finances et la supervision assurée par Bank
Al-Maghrib à partir de 2007 ;
· La forte implication des acteurs et leur
professionnalisme.
Il est à rappeler que le secteur a également
bénéficié de l'appui de la communauté
internationale des bailleurs de fonds (USAID, AFD, PNUD FADES). Il faut
soulever cependant que l'engagement du secteur financier marocain (banques
commerciales et Fonds JAIDA) aux côtés des acteurs demeure plus
important, couvrant 80% des besoins de financement du secteur, à noter
que ce niveau d'engagement est spécifique au secteur marocain du
microcrédit dans la région MENA.
Sans pour autant chercher à minimiser les appuis
financiers (dons et subventions) des bailleurs de fonds nationaux et
internationaux au développement du secteur, il est important de
souligner que ces appuis restent insignifiants par rapport au montant de
prêts cumulés injectés dans l'économie (38,9
milliards de DHS) et aux diverses radiations de créances douteuses
estimées à 703,26 millions de DHS.
A fin septembre 2011, le secteur marocain du
microcrédit comptait 795.850 clients actifs pour un encours des
prêts d'environ 4,7 milliards de dirhams, servis par douze associations
(AMC) dont certaines sont classées parmi les plus importantes et les
plus performantes au niveau mondial. La demande est encore loin d'être
satisfaite, puisqu'on estime entre 5 à 8 millions, voire 12 millions
pour certains, le nombre de personnes toujours en attente de produits de la
Micro-finance.
De l'impact du Microcrédit sur les
bénéficiaires
Depuis le démarrage des premières
opérations de prêts, le secteur a pu servir plus de 4,5 millions
de bénéficiaires pour un montant total de prêts de 39
milliards de DHS.
D'après l'étude stratégique du secteur
réalisée en décembre 2010, les AMC sont classées,
« parmi les premiers employeurs du pays en direct (environ 6.000 emplois)
et ont surtout généré une masse importante d'emplois
indirects : près d'un million d'équivalents temps plein (ETP)
». A raison d'une moyenne de 4,5 membres par foyer, ce sont finalement
plus de 4,5 millions de personnes qui sont impactées par le secteur de
manière plus ou moins directe. Le microcrédit reste donc un
acteur majeur de l'emploi au Maroc, notamment dans les zones où les taux
de
30
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
pauvreté et de chômage sont élevés. Le
secteur est considéré comme l'un des dix premiers employeurs du
pays.
Les prêts distribués par les AMC, depuis le
démarrage de leurs activités, ont profité à 55,3%
aux femmes et à 46,9% pour les tranches d'âge situées entre
30 et 49 ans.
Le commerce, les services et les métiers manuels ont
accaparé 73% des secteurs d'activité financés par le
secteur. Le milieu urbain a concentré 63,6% des prêts
distribués, contre 36,4% pour le monde rural.
Nombre de bénéficiaires servis
|
4 549 843
|
Sexe
|
Féminin
|
2 515 399
|
Masculin
|
2 034 444
|
Localité
|
Urbain
|
2 892 521
|
Rural
|
1 363 322
|
Âge
|
18 à 29 ans
|
657 850
|
30 à 39 ans
|
1 113 518
|
40 à 49 ans
|
1 020 157
|
> 50 ans
|
905 628
|
Secteur
|
Agriculture
|
1 228 998
|
Commerce et divers
|
1 512 946
|
Métiers manuels
|
1 807 899
|
*Source : Livre Blanc du Microcrédit au Maroc,
Année 2010
[L'IMPACT DES AMC SUR LA PAUVRETE AU MAROC]
|
Mémoire de fin d'études
|
|
|
|
|