RÉSUMÉ
A l'instar des autres régions du Niger où
l'agriculture pluviale est possible, l'Aïr se caractérise par un
climat aride et naturellement hostile à ce type de pratique. Cependant,
l'agriculture irriguée est présente dans les oasis, le long des
koris, dans les vallées de Tabelot et Timia et représente une
importante source de revenu pour les producteurs.
Les producteurs de la zone ont vite démarré
dès les années 90, d'une transition du jardin familial vers un
maraîchage plus intensif en intégrant d'autres espèces des
légumes plus rémunérateurs en termes de revenu
monétaire. Pour réaliser ces changements, ils ont mis en place
différentes stratégies en fonction entre autres de leurs moyens
financiers et de leur capacité d'adaptation aux nouvelles
méthodes de gestion et de conduite technique liées au
système de culture. Ce changement s'est traduit par une grande
diversité de systèmes de culture en pleine mutation avec la
tendance actuelle de domination des cultures de rente sur les cultures
vivrières.
Le travail de cette étude s'inscrit dans ce cadre, pour
répondre aux trois objectifs spécifiques suivants :
? Identifier et caractériser les systèmes de
cultures pratiqués ;
? Déterminer la rentabilité et la performance des
différents systèmes de cultures ;
? Identifier les atouts et contraintes liés à
l'activité.
L'étude a concerné deux terroirs villageois
(Tabelot et Timia) dans la zone de l'Aïr au nord Niger. Il ressort de
l'analyse de nos résultats que dans les deux terroirs villageois :
- Le maraîchage est l'activité principale
à plus de 35% des ménages ;
- Le système de cultures maraîcher est largement
dominé par des cultures destinées à 90% à la
commercialisation (cultures de rente). Ils se caractérisent par une
utilisation massive des engrais chimiques, un équipement de plus en plus
moderne d'exhaure, une main d'oeuvre salariale et enfin une utilisation plus
intense des pesticides.
Les résultats ressortis de cette présente
étude révèlent que sur les quatre systèmes de
cultures (SC) identifiés, les SC1 et SC4 ont été les plus
rentables et performants vis-à-vis des autres au vu des marges brutes
dégagées à l'unité de surface. La culture d'oignon
s'est avérée beaucoup plus entreprenante en culture pure pendant
la campagne d'hivernage où elle constitue une sorte de "rente de
situation? en faveur de la seule région à produire de l'oignon
en cette période de l'année. Les marges brutes
dégagées par systèmes de cultures vont de 460 600 FCFA
à 2 151 000 FCFA selon les systèmes installés et en
fonction des superficies exploitées.
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