2- LES PARTIES PRENANTES DU PROJET
2.1- Le Porteur de Projet : (CAMWATER)
Au terme du contrat d'affermage qui lie l'Etat avec la
CAMWATER pour le service public de l'alimentation en eau potable des centres
urbains et périurbains, cette dernière est responsable des
ouvrages de captage, de forage et de potabilisation de l'eau ainsi que de la
mise en place des infrastructures majeures de distribution conformément
aux normes de l'OMS et de l'ANOR. Dans le cadre du projet CAMWATER phase II,
c'est le cas de la station de captage et de traitement de Yato dans
l'arrondissement de Dibombari département du Moungo, des grandes
canalisations qui transporte l'eau traité à travers
l'arrondissement de Douala IV, le pont-tuyau qui traverse le fleuve Wouri , les
châteaux d'eau de Bonaberi, Koumassi, Nyala, Logbessou et les forage
complémentaire de Deido et de Massoumbou
Photographies 22 et 23 :
Visite du DG de la CAMWATER dans le cadre du projet aux agricultures de la zone
de Yato dans le Mungo
Source : Projet CAMWATER
Phase II, Juillet 2013, Cliché : A2D
De ces clichés, il ressort l'action dynamique de la
direction de la CAMWATER pour une bonne marche du projet. Elle démontre
une responsabilité avérée de l'entreprise à travers
la présence sur le terrain de M. William SOLO, son Directeur
Général. Ainsi, elle permettra aux populations de cette
localité de se sentir impliqués dans le cadre du projet par leurs
pratiques environnementales compatibles pour une promotion de «
l'économie verte » et de la préservation de la
biodiversité qui consiste à réduire des actions
non-écologiques sur les rives du fleuve Moungo.
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2.2 - La Camerounaise Des Eaux (CDE)
Le contrat d'affermage lie également la CDE à la
CAMWATER pour le service public de l'alimentation en eau potable des centres
urbains et périurbains. En effet, c'est cette société
partenaire de la CAMWATER qui est chargée de la distribution de l'eau
potable produite à Yato dans toute la ville de Douala jusqu'aux robinets
des consommateurs.
Ledit contrat défini sur le plan juridique le droit
d'exploitation des moyens de production, de transport et de distribution, qui
font partie du patrimoine de l'Etat. Celui-ci dans son Article 5 donne mandat
à la CDE de produire, de transporter et de distribuer de l'eau potable
sur toute l'étendue du territoire affermé.
M. Brahim RAMDANE, le Directeur général de la
CDE lors d'une communication interne en Juin 2012 dit que « la performance
en matière de gestion dans le secteur de distribution en eau potable est
un résultat ultime de l'ensemble des efforts de chaque employé de
la CDE. Ceci consiste à faire les bonnes choses, de la bonne
façon, rapidement, au bon moment, au moindre coût pour produire
les résultats répondant aux besoins et aux attentes des clients
et plus généralement les parties prenantes de l'entreprise. Ceci
nous permettra d'attendre les objectifs fixés ». Ces mots
déterminent l'engagement de la direction de la CDE à travailler
avec dynamisme et efficacité pour le développement d'un Cameroun
émergent en conformité avec l'OMD 7 relatif à
l'approvisionnement en eau potable. Pour cela, elle s'est donné des
objectifs afin de contribuer activement à la lutte contre le
choléra et autres maladies hydriques. Ces objectifs pour la
période 2008 et 2013 visaient à d'améliorer les
branchements en eau potable de près de 60% soit un total d'environ 5000
branchements d'eau potable, la pose de 10 000 compteurs, l'utilisation de 100%
de la capacité de production et l'amélioration du rendement
commercial de 5 points au moins.
Gérard NGAUSS NDOUNG, Chef de Division Gestion
Prévisionnelle des Ressources Humaines (GPRH) spécifie le fait
que « selon un constat, il existe au sein de la CDE un
déficit du personnel technique et une surpopulation du
personnel administratif notamment dans les services de la qualité et de
l'exploitation. Ceci a un impact considérable sur la
sécurité du réseau dans certains quartiers de la ville
dû au manque de personnel qualifiés sur le terrain sur qui on
pourrait compter pour booster une certaine amélioration de la
qualité de l'eau dans les ménages ».
En 2012, dans la mouvance le la réalisation du projet
CAMWATER Phase I et la faisabilité de la phase II, la CDE a mis sur pied
trois grandes formations pour ses cadres du
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pôle industriel afin de renfoncer les capacités
du personnel. Ces formations avaient pour objectif majeur de contribuer
à l'amélioration des compétences des acteurs du service de
l'eau potable au Cameroun notamment dans le volet distribution de cette
ressource. La formation du personnel en qualité sous le thème
« Analyse bactériologiques des eaux traitées et des eaux
brutes » en Juin 2012 , celle de Mai 2013 sur l'assurance qualité
(norme ISO 17025) et celle de Juillet de la même année pour le
service de l'exploitation sur les technologies des réseaux de
distribution ont permis une certaine amélioration de la qualité
de l'eau , du système de gestion du réseau et d'avoir des
connaissances sur la conceptualisation d'un réseau de distribution
durable d'eau potable.
Toutefois, nous avons remarqué une certaine faiblesse
au niveau du service rendu aux clients à cause de l'insuffisance des
effectifs du personnel technique sur le terrain face à l'étendue
et l'agrandissement du réseau grâce aux nouveaux branchements. [a
dégradation de la potabilité de l'eau dans le réseau reste
donc une préoccupation majeure de la CDE et de CAMWATER qui
détient l'autorité de l'Etat dans le domaine de l'eau potable.
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