WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des risques environnementaux dans le projet Camwater phase II à  Douala.

( Télécharger le fichier original )
par Daniel ESSAPO
UNIVERSITE DE DOUALA-CAMEROUN - MASTER PROFESSIONEL EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMNT DURABLE 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3- Les Risques de l'Environnement Ecologique

2.3.1 La station de Yato et ses environs:

Cette station se trouve au bord du fleuve Moungo à quelques kilomètres de l'échangeur de Bekoko sur l'axe Douala - Mutengènè. Au moment de la mise en place du projet CAMWATER Phase II destinée à injecter à Douala 100 000 m3/jour d'eau potable, il y avait déjà en ce lieu la station de captage et l'usine de traitement du projet CAMWATER Phase I qui produisait dans le même but 50 000m3/jour. Il s'agissait donc d'un site aménagé en aval du fleuve Moungo vers l'embouchure. Ledit fleuve prend sa source au niveau de la chaine montagneuse de l'ouest. L'eau est douce et coule en permanence toute l'année. Ses deux rives sont bordées par de vastes plantations d'hévéa et de palmier à huile de la Cameroon

93

Developpement Corporation (CDC), des bananeraies de Del Monté et celles des plantations de Njombe-Penja, du poivre de Penja, des ananeraies, des plantations de cacao et de café du département du Moungo qui s'étendent jusqu'à la région de l'ouest. Aussi bien en amont qu'en aval du Moungo, la pluviométrie est abondante.

En plus de cette pluviométrie abondante, une intense activité d'extraction de sable est exercée dans le fleuve Moungo et ses affluents aussi bien à Muyuka, à Dibombari qu'à Nkongsamba. Cette activité maintient le lit du fleuve dans un état de profondeur toujours renouvelé qui renforce notre optimisme de ne pas voir cette source de captage de l'eau à traiter par la station de Yato tarir tant qu'il continuera à pleuvoir abondamment dans cette zone et qu'on continuera à construire les maisons avec le sable du fleuve Moungo dans les départements du Moungo, du Fako, et du Wouri notamment dans l'Arrondissement de Douala IV à Bonaberi où on se ravitaille presque exclusivement à partir du sable du Moungo dont le label est particulièrement prisé. Certes le changement climatique avec pour conséquence le réchauffement de la terre impacte sur les sources d'eau en accélérant l'évaporation. Mais le Moungo n'est pas un lac mais un fleuve constamment alimenté à partir d'une vaste zone montagneuse comprenant entre autre le mont Coupé, le mont Nlonako, le mont Manengouba dans le littoral et qui se prolonge avec la chaine montagneuse de l'ouest où il prend sa source. Tout ceci induit qu'avec un prélèvement de 150 000m3/jour, dans la conjoncture actuelle l'eau à traiter à Yato ne viendra pas à manquer dans les prochaines décennies.

Cependant, l'abondance des plantations de toutes sortes appelle une réelle vigilance quant à la cohabitation des activités agricoles avec la station de captage et traitement de l'eau potable pour que les produits phytosanitaires d'épandage dans les plantations qui se fait souvent par voie aérienne ne viennent pas à affecter la potabilité de l'eau avant même que celle-ci ne sorte de la station de traitement. Il y a là un risque environnemental potentiel qu'il faut maitriser. Il en est de même des eaux usées provenant des usines de SOCAPALM exploitée par Bolloré, directement déversées dans la nature sans être traitées et qui forment de vastes mares nauséabondes dans l'Arrondissement de Dibombari. Les villageois qui ont perdu leurs terres se révoltent parce qu'ils ne peuvent même plus rester et respirer dans leurs villages à cause des odeurs insupportables qui proviennent des eaux usées de Bolloré.

Un autre danger qui guette l'écologie de la zone à proximité de la station de Yato ce sont les creuseurs de la latérite qui s'attaquent à toutes les petites collines environnantes. Tout le relief de la zone est sauvagement modifié sans qu'on tienne compte des conséquences sur le

94

fleuve et son eau. Le prélèvement de la latérite devient déjà une denrée commerciale important pour les riverains et les camionneurs de la zone.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand