2.1.2- La Méthode Accélérée
de Recherche Participative (MARP)
Sur le plan qualitatif, nous avons opté pour la
Méthode Accélérée de Recherche
Participative (MARP) développée dans le cadre de la
recherche en Sciences Humaines par Meva'a Abomo de l'Université de
Douala. Elle consiste à s'informer et à produire la connaissance
par l'implication des populations riveraines du projet et des personnes
ressources parties prenantes. Il s'agit en fait d'une étude dynamique
des groupes humains dans des espaces donnés face à une
thématique donnée : la gestion des risques
environnementaux au sein du projet CAMWATER Phase II à Douala.
Trois techniques essentielles nous ont permis d'obtenir des
éléments qui serviront d'indicateurs pour la gestion des risques
environnementaux au sein du projet à Douala, notamment dans les
municipalités de Douala IVème et Douala
Ier. Ces techniques sont :
? La recherche documentaire
? Les observations directes (insitu) et indirect sur les
conséquences déjà perceptibles de certaines actions sur le
terrain.
? Les entretiens (semi-direct et direct) avec l'appui d'une guide
(conducteur).
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A travers la recherche documentaire, il
était question d'avoir des connaissances théoriques sur la
gestion de l'environnement ( analyse environnementale) notamment en
évaluant les politiques de gestion mises sur pied et en analysant
l'effectivité des réalisations des différents acteurs sur
le terrain en ce qui concerne le management de l'environnement immédiat
lors de la mise en oeuvre du projet à Douala. Elle nous a
également permis d'avoir une description globale du projet CAMWATER
Phase II. Cette technique nous a enfin servi de guide pendant la revue de la
littérature.
Le dépouillement des archives (rapports, articles,
documents de liaison, mémoires...) dans les institutions Publiques,
Parapubliques, et les Organisations de la Société Civile
liées au projet pour les Etudes d'Impact Environnemental, les audits,
les évaluations, la médiation sociale nous ont permis de cerner
un certain nombre de causes qui génèrent les risques dans
l'environnement qui entoure la station de captage et de traitement de l'eau du
projet ainsi que toutes les autres infrastructures liées à la
distribution de cette eau potable à Douala.
La technique de l'observation dynamique a été la
plus utilisée. Elle a permis d'être en activité sur le
terrain, de passer et de repasser plusieurs fois au niveau des mêmes
sites à différents moments de la journée. Trois types
d'observations ont été utilisés :
? L'observation direct (insitu) qui
consistait à descendre sur le terrain afin d'entrer en contact avec les
phénomènes et les acteurs du projet. Elle nous a permis de nous
mettre dans la peau d'un acteur comme agent sensibilisateur et médiateur
social.
? L'observation indirecte nous a permis de
décrypter certains faits, notamment les répercussions des
pratiques des acteurs du projet sur l'environnement immédiat à
travers des photographies, des cartes géographiques des sites, les
rapports des techniciens et articles publiés dans les journaux.
? L'observation participante, souvent
associée à l'observation directe, nous a permis de nous infiltrer
dans certains quartiers des zones d'intervention. Ainsi, nous avons pu avoir
les opinions des populations riveraines concernées grâce aux
échanges informels et aux Audiences Foraines.
Les entretiens semi-dirigés nous ont
permis de collecter des données à partir des échanges avec
certaines personnes ressources issues des institutions parties prenantes du
projet. Les entretiens dirigés basés sur un
guide conducteur élaboré au préalable pour la circonstance
nous ont permis d'obtenir des informations fiables sur le projet.
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