3.4-La Démarche Camerounaise dans la Mise en OEuvre
d'une Stratégie Santé-Environnementale pour le Programme de
Développement des Zones Urbaines
Le Cameroun s'est activé dans le domaine de la gestion
de l'environnement en 1996 et a développé sa loi sur les eaux en
1998. Avant cette date, le gouvernement se limitait au contrôle «
Comodo-Incomodo » des établissements classés dangereux comme
certaines industries, qui utilisent des produits toxiques, inflammables, la
dynamite etc... Les problèmes environnementaux étaient confondus
avec l'assainissement et relevaient du ministère de la santé
publique dans le cadre du Service d'Hygiène Mobile et Prophylaxie
(SHMP). Seize ans après en matière de politique il existe encore
des lacunes, notamment dans la gestion du risque environnemental.
KAMGHO TEZANOU (2008), souligne-le fait que l'eau et
l'assainissement sont des éléments essentiels de la vie et leur
acquisition reste encore problématique au sein des
sociétés africaines en général et au Cameroun en
particulier. La question de l'eau pose un double défi, tant pour la
gestion durable des ressources que pour l'accès des populations pauvres.
Le manque de systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement et
autres services d'infrastructure entrave considérablement la croissance
économique, le commerce et la lutte contre la pauvreté en
Afrique. L'objectif de ses travaux était de faire une évaluation
a mis parcours de « l'OMD 7 » en rapport avec l'accès à
l'eau et à l'assainissement afin que des actions ciblées soient
prises en compte par les pouvoirs publics du Cameroun pour l'atteinte de
celui-ci à horizon 2015.La pertinence de cette étude était
circonscrite au tour de l'évaluation du niveau actuel
d'accessibilité à l'eau potable et à l'assainissement,
l'analyse de la politique du pays en la matière pour voir à quel
niveau elle on se situe , mesurer le gap entre le niveau actuel et la cible de
2015 et la recherche des contraintes pour l'atteinte de cet
52
OMD ainsi que la proposition des mesures concrètes
à prendre pour l'atteinte de cet objectif. Kamgho Tezanou fait alors un
bilan du système en place à travers le rôle des
stratégies nationales dans la promotion de l'accès à l'eau
potable et à l'assainissement. Il va plus loin en soulignant le fait que
il serait urgent de favoriser une gestion plus rationnelle des ressources
naturelles dont (l'eau) et d'améliorer l'efficacité des projets
d'eau au Cameroun. Les conclusions de cette étude nous semblent
d'actualité puis qu'en fin 2014 les OMD dans le secteur de l'eau potable
ne sont pas toujours atteints et pour ce qui nous concerne le projet CAMWATER
Phase II viendrait en poursuite de l'objectif de cette stratégie.
Le Plan D'Action National de Gestion Intégrée
Des Ressources en Eau (PANGIRE) de Décembre 2009 fait un état des
lieux du secteur de l'eau et de l'environnement au Cameroun. Ledit document a
été réalisé sous la conduite des opérations
du Global Water Patnership Cameroon, dans le cadre du programme Patnership for
Africa's Water Development (PAWD) et sous la tutelle du Ministère de
l'Energie et de l'Eau (MINEE). L'objectif général de cette
étude est de faire une analyse diagnostique de l'eau et l'environnement
dans les différents bassins hydrographiques du Cameroun. De
manière spécifique, le travail vise à : identifier et
cartographier les zones humides et les zones à écologie fragile ;
identifier et analyser les défis liés à l'eau tels que la
désertification et les inondations ; identifier et analyser les effets
de l'anthropisation (urbanisation, industrialisation, exploitation
minière, agriculture, déforestation, élevage, pêche,
travaux publics, énergie, barrages, conflits armés et guerres,
voies de communications et transports, tracé de Pipelines, etc.) sur les
ressources en eau ; identifier et examiner l'impact de la variabilité et
du changement climatique sur les ressources en eau ; identifier et analyser les
mesures prises par l'Etat camerounais face aux risques liés à
l'eau, et au changement climatique ; élaborer et hiérarchiser les
problèmes liés à la protection et à la conservation
des ressources en eau au Cameroun.
Pour mener à bien ce travail, la démarche
méthodologique adoptée a consisté à la recherche
documentaire et cartographique, au traitement et à l'analyse des
informations obtenues et enfin à l'identification et à la
hiérarchisation des problèmes de ressources en eau au Cameroun.
Des descentes sur le terrain ont été effectuées dans
différentes régions du Cameroun et auprès des diverses
structures en charge de la gestion de l'eau. Plusieurs ateliers de travail ont
été aussi organisés de manière participative aux
fins d'enrichissement des rapports et la hiérarchisation des
problèmes liés aux ressources en eau dans différents
bassins versants du Cameroun. Les informations recueillies (documentaire et
cartographique) ont été
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ainsi validées par l'équipe GIRE et
rassemblées par bassin hydrographique. La finalité est de prendre
en compte les problèmes hiérarchisés afin que le
Gouvernement par le Ministère de tutelle (MINEE) associé à
d'autres ministères concernés dans le cadre d'un travail de
réflexion sectoriel puissent trouver des solutions à chaque
problème défini.
Malgré les dispositions réglementaires
précitées, de nombreuses lacunes subsistent d'une part au niveau
de l'observation des règles d'hygiène à cause de la
vétusté des textes qui sont largement dépassés et
n'ont aucun effet contraignant et d'autre part, aux difficultés
rencontrées par les agents chargés des inspections de
l'hygiène publique, des agents assermentés (contrôle
qualité de l'eau) en vue d'amener les contrevenants à
répondre de leurs actes illicites conformément aux textes en
vigueur. Il est par exemple regrettable de constater que dans les quartiers
d'habitat sauvage, les distances entre les puits (source d'eau) et les points
d'assainissement des eaux usées, réseaux d'égouts et
autres (latrine et WC) ne sont généralement pas respectés
(05m à 10m). Ceci a des conséquences importantes sur la
qualité de l'eau. L'environnement est alors marqué par la
prédominance des maladies hydriques (choléra, dysenterie, amibes,
diarrhées ...). Il est également important de souligner le fait
que le cadre institutionnel, législatif et réglementaire de la
gestion du secteur de l'eau et de l'assainissement manque relativement
d'efficacité à cause de la diversité des acteurs
institutionnels et des préoccupations parfois contradictoires des uns et
des autres. C'est la raison qui aurait amené le législateur
camerounais à opter pour une politique sectorielle de la gestion de
cette ressource naturelle.
Toutefois, il est évident de constater aujourd'hui
qu'en plus de cette dispersion sectorielle des énergies pour la gestion
de l'eau, la décentralisation de ce qu'on appelait jadis le
« Service d'Hygiène Mobile et Prophylaxie »
qui était géré par le Ministère de la
santé publique est actuellement confié aux communes sans une
organisation adéquate et une délégation de moyens
financiers suffisants. Ceci est une entorse grave à la politique
nationale de gestion du système d'assainissement des eaux et de
l'environnement dans son sens général car, pour ce cas
précis, le mot décentralisation ne devrait pas être un
simple slogan politique mais une stratégie de rapprochement effective
des décisions administratives près des administrés. Ainsi
les projets de développement dans un secteur sensible comme celui de
CAMWATER Phase II qui vise à améliorer la quantité et la
qualité de l'eau de boisson dans les zones urbaines et
périurbaines de Douala a du mal à s'intégrer dans l'esprit
des populations notamment quand il s'agit d'expliquer qu'il faudrait assainir
les trottoirs et
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autres emprises des routes sur le tracé des nouvelles
canalisations pour renfoncer le réseau d'eau existant et maintenir ces
espaces très propres.
Un rapport sectoriel des Ministères de l'Environnement
et la Santé Public de Janvier 2010 intitulé : Rapport de
l'Analyse Situationnelle et Estimation des Besoins dans le Domaine de la
Santé et l'Environnement au Cameroun, démontre le fait que en
prenant en compte séparément les deux secteurs, on constate que
certains plans nationaux de développement sanitaires considèrent
les questions de l'environnement, alors que dans le Plan National de Gestion de
l'Environnemental (PNGE) les problèmes de santé ne sont pas
abordés de manière explicite. Cela traduit davantage l'absence de
lien formel entre les deux secteurs au plan administratif. Cette situation est
d'autant plus paradoxale que la santé est tributaire de
déterminants environnementaux. Dans ce contexte, l'Analyse de la
Situation et l'Estimation des Besoins (ASEB), outil de diagnostic de l'OMS qui
a permis d'énumérer bon nombre de déterminants
environnementaux et sanitaires, apparait comme une réponse à
l'interface Santé-Environnement et justifie actuellement une prise de
conscience du Gouvernement. De plus en plus, de nouvelles lois, décrets
et arrêtés existants tant au niveau de la santé que de
l'environnement justifient une véritable mobilisation nationale et la
volonté des pouvoirs publics à prendre en compte les
problèmes conjoints Santé-Environnement. Ceci traduit
l'engagement du Cameroun à s'arrimer aux exigences internationales en
matière de développement, de préservation de
l'environnement et de promotion de la santé. Ainsi, le pays est partie
prenante dans plusieurs conventions, traités, accords et
déclarations telle que celle de Libreville qui est à la base du
rapport suscité.
Néanmoins, la faiblesse de l'intégration
Santé-Environnement prend une toute autre ampleur lorsqu'on analyse les
documents transversaux comme le Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté(DSRP) et le Document de Stratégie
pour la Croissance et l'Emploi(DSCE). L'Analyse Stratégique d'Estimation
des Besoins (ASEB) a établi que ces documents ne prennent pas
simultanément en compte les problèmes de
Santé-Environnement. De ce fait, on note une évolution
cloisonnée des programmes qui en découlent. Il souligne notamment
par le biais d'un constat les difficultés rencontrées dans le
développement du secteur Santé-Environnement tels que l'absence
de textes d'application dans certains cas, l'inopéralisation de certains
organismes crée pour aider l'Etat, l'irrespect des textes existants,
l'insuffisance de communication de masse, l'insuffisance en ressources humaines
et l'insuffisance de plaidoyers.
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En définitive, les forces et les faiblesses du lien
Santé-Environnement au Cameroun ont amené le Groupe National de
Travail(GNT) à proposer comme priorités nationales, les actions
suivantes: Mettre en place une alliance stratégique
Santé-Environnement comme base d'un plan d'action concertée
(Action prioritaire 1) ; Assurer l'intégration des objectifs
Santé-Environnement en mettant en oeuvre les programmes prioritaires
intersectoriels en vue d'atteindre les objectifs du millénaire pour le
développement (Action prioritaire 2) ; Développer les
capacités nationales, pour mieux prévenir les maladies
liées à l'environnement à travers l'établissement
ou le renforcement des institutions s'occupant de la santé et de
l'environnement (Action prioritaire 3) ; Soutenir l'acquisition et la gestion
des connaissances sur le concept Santé-Environnement par la promotion de
la recherche appliquée au niveau local, la coordination des publications
scientifiques et techniques afin d'identifier les déficits de
connaissance, la définition des priorités de recherche, et le
soutien à l'éducation et à la formation (Action
prioritaire 4) ; Mettre en place et renforcer les systèmes de
surveillance de Santé-Environnement pour identifier les effets et
risques conjoints, afin de mieux les gérer (Action prioritaire 5)
enfin Promouvoir l'équilibre dans l'allocation des ressources
budgétaires nationales en faveur des programmes
Santé-Environnement (Action prioritaire 6).
La Stratégie Nationale D'Assainissement Liquide
d'Août 2011, a été préparée par le
Gouvernement du Cameroun grâce à un financement du Fonds
fiduciaire du Programme
« Partenariat sur l'Eau »
administré par la Banque mondiale. Ce rapport résume les
conclusions des diagnostics des aspects techniques institutionnels et
financiers qui sont disponibles sur demande. Les propositions principales de la
Stratégie ont été validées au cours de deux
ateliers nationaux en octobre 2010 et janvier 2011. Elle a pour objectif
d'augmenter le taux de couverture nationale de 34% en 2010 à 57% en
2020. Cette amélioration ne sera pas simplement une contribution
à la qualité de la santé publique des populations
camerounaises, mais aussi et surtout un pas important pour le cadre de vie et
l'environnement de ces populations.
Dans les grandes lignes de la stratégie, un rappel de
l'évolution dans l'alimentation en eau potable est fait. Elle
précise que en zone urbaine, selon les données du Joint
Monitoring Program (JMP) /WHO, le taux de couverture aurait
évolué de 77% de1990 à 92% en 2008 se traduisant par une
augmentation de la population desservie de 3.8 millions à près de
10.0 millions. Mais en 2008, seulement 25% de la population urbaine
était alimentée par branchement particulier, une proportion
comparable à celle de 1990. En zone rurale, le taux
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de couverture serait passé de 31% à 51% entre
1990 et 2008. Le Gouvernement a engagé depuis 2005 une réforme du
secteur de l'alimentation en eau potable en zone urbaine (paragraphe 26). En
zone rurale, l'alimentation en eau est assurée par des puits et forages
équipés de pompes à motricité humaine et par
quelques 370 réseaux de distribution ruraux en cours de
réhabilitation (systèmes « Scan water »). Les communes
sont depuis 2010 maîtres d'ouvrage et exploitent des installations qui ne
font pas partie du périmètre de concession de CAMWATER, sauf
accord de cette dernière. Ces installations demeurent cependant dans le
domaine de l'Etat.
Dans son volet Organisation et Fonctionnement du Secteur de
l'Assainissement Liquide, la stratégie souligne le fait que le document
de « Stratégie pour la Croissance et l'Emploi » (DSCE)
élaboré par le Gouvernement en 2009 dans le cadre de sa politique
de réduction de la pauvreté précise comment les «
Objectifs du Millénaire pour le Développement - OMD »
doivent être atteints. Le DSCE prévoit de « réaliser
à l'horizon 2019 l'ensemble des OMD » et plus
particulièrement en matière d'assainissement « d'assurer un
environnement durable en réduisant de moitié la proportion de la
population n'ayant pas accès à l'eau potable, en
améliorant sensiblement l'habitat, en intégrant les principes de
développement durable dans les politiques nationales et en inversant la
tendance actuelle de la déperdition des ressources environnementales
» Les OMD devaient être atteints en 2015 ! La projection du
gouvernement à 2019 impliquerait donc un retard de quatre ans qui risque
d'être dommageable sur les autres secteurs du développement
économique et social.
Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du
Projet D'Assainissement des Eaux Usées au Cameroun dans son Rapport
final de Mai 2011, avait pour objectif d'établir un processus de
sélection environnementale et sociale qui permettra aux structures
chargées de la mise en oeuvre du Projet de pouvoir identifier,
évaluer et atténuer les impacts environnementaux et sociaux
potentiels des activités du projet au stade de planification et de
l'exécution. Le CGES est conçu comme étant un
mécanisme d'identification préalable des impacts environnementaux
et sociaux des investissements et activités dont les sites/localisations
sont inconnus avant l'évaluation du projet. Il se présente donc
comme un instrument permettant de déterminer et d'évaluer les
impacts environnementaux et sociaux potentiels. En outre, le CGES devra
définir le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions
institutionnelles à prendre avant, pendant et après la mise en
oeuvre du projet et la réalisation des activités pour
atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables,
les supprimer ou les réduire à des niveaux
acceptables.
57
Selon certaines précisions faites par Geofor en 2012,
lors de la conception et de l'exploitation des infrastructures d'alimentation
en eau potable, l'opérateur doit tout mettre en oeuvre pour
conserver la qualité de l'eau depuis la sortie du site de
production jusqu'au robinet de l'usager. D'où la
nécessité d'une gestion prudentielle. Aussi, la nature
du revêtement des cuves de stockage d'eau potable constitue un
problème majeur, en particulier sa résistance, sa
compatibilité avec les caractéristiques de l'eau et, plus
important encore, sa conformité sanitaire. A la base, le
revêtement de la cuve doit répondre aux critères suivants
pour qu'il puisse préserver la qualité de l'eau stockée
:étanche à l'eau, faible rugosité, faible porosité,
forte compacité, résistant à l'abrasion,
entretient facile .
Les Agences de l'Eau dans la fiche pays :
Cameroun de Mars 2013, font une analyse sur les principaux outils de
programmation existants en matière d'approvisionnement en eau et
d'assainissement au Cameroun. Cette analyse indique que depuis
2005, le Cameroun s'est doté d'un Plan d'Action National de Gestion
Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), cadre de
référence élaboré suivant les principes de gestion
intégrée des ressources en eau. En ce qui concerne
l'hydraulique rurale, une politique nationale définissant des
principes d'intervention a été élaborée
avec le soutien financier de l'Agence Française de
Développement (AFD). En l'absence de ressources
financières suffisantes, ce document n'a cependant pas
initié de réforme notable du secteur. La lettre de politique
sectorielle d'hydraulique urbaine, élaborée en 2007,
définit les engagements des autorités en matière
d'hydraulique urbaine. L'intervention de la
République populaire de Chine et notamment d'Exim Bank of China
arrivent donc à point nommé dans un contexte où le
Gouvernement du Cameroun cherchait les voies et moyens pour augmenter la
fourniture en eau potable à la ville de Douala. D'où le
projet CAMWATER Phase II qui nous occupe dans cette étude.
Selon le Rapport Annuelle de 2013 du Projet de
Développement des secteurs Urbains et de l'approvisionnement en
Eau (PDUE), le Ministère de l'Habitat et du
Développement Urbain (MINHDU) publie dans son site internet des
remarques pertinentes à prendre en compte .En effet, il ressort de ce
rapport de 2013 les conclusions suivantes :
Avec un taux d'engagement financier d'environ 63,84%
(85,22% pour le volet urbain et 33,06% pour le volet eau) et un taux de
décaissement sur l'ensemble du projet (financement d'origine +
financement additionnel) évalué à 47,63% (59,07% pour le
volet urbain et 33,06% pour le volet Eau), contre 40,69% en fin 2012,
le projet atteint ainsi un taux sensiblement égal aux prévisions.
Le processus de passation des marchés est en cours pour de nombreux
contrats relatifs aux activités des composantes 1 et 3, ce qui
permettrait d'atteindre
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le taux d'engagement de 95% au premier trimestre 2013. Ainsi,
en fin 2013, l'on pourrait juger de modérément satisfaisant le
niveau d'avancement global du PDUE.
Par ailleurs, il est à souligner que, la situation
d'exécution du partenariat public-privée du secteur de l'eau
reste toujours préoccupante. En effet, après six ans de mise en
oeuvre de cette composante, le taux d'engagement des fonds à elle
alloués n'est que de 36,60% au 31 décembre 2013, pour un taux de
décaissement de 33,06%. L'exécution de cette composante en 2013
n'a pas permis de réduire le gap entre les résultats atteints et
les objectifs escomptés. La mise en oeuvre de cette composante accuse un
retard, aussi bien en ce qui concerne les branchements et les
réhabilitations que les extensions des réseaux. Des mesures
urgentes s'avèrent indispensables pour, non seulement
accélérer l'exécution des activités, mais aussi
assurer l'équilibre financier du secteur.
En ce qui concerne le volet eau, le nombre de branchements
réalisés par l'opérateur CDE depuis le début du
projet est de 18 854 branchements en fin 2013, pour l'ensemble du pays dont
4660 branchements en 2012, 4606 branchements en 2011, 5494 en 2010, 4094
branchements en 2009 (ce qui représente moins de la moitié de
l'objectif de 2009 et 2013). Le niveau d'avancement de cette composante est
à cet effet, jugé modérément insatisfaisant par la
banque.
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