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Gestion des risques environnementaux dans le projet Camwater phase II à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
UNIVERSITE DE DOUALA-CAMEROUN - MASTER PROFESSIONEL EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMNT DURABLE 2013
  

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1.2-Contexte Général

Trouver l'eau nécessaire pour nourrir une population en augmentation galopante est le véritable défi concernant cette ressource vitale. La croissance du nombre d'habitants, principalement en Asie, va très vite rendre les besoins en eau de ce continent supérieurs aux

ressources locales. Incapable d'assurer son autosuffisance alimentaire, il ne pourra
s'alimenter qu'en important massivement de la nourriture, qu'on appelle de « l'eau virtuelle », ou en laissant sa population émigrer. (Rapport Annuel de 2006 International Water Management Institute). L'Afrique risquera donc d'accueillir en plus de ses enfants, une nombreuse population venant d'ailleurs !

En 2050, la population mondiale pourrait être de 9 milliards d'individus, selon l'estimation courante des démographes. Après cette date, la population devrait cesser de croître (sauf en Afrique) et même commencer à décroître. En prenant comme hypothèse 9 milliards d'individus consommant chacun 250 l/j, la quantité totale d'eau nécessaire pour satisfaire les besoins domestiques représenterait 825 km3 d'eau par an (1 km3 est égal à 1 milliard de m3 et 1 m3 équivaut à 1 000 litres), soit 0,7 % de la pluie qui tombe chaque année sur les continents, ou encore 6 % de la fraction de l'eau dite récupérable qui s'écoule dans les rivières et dans les nappes souterraines. Mais cette eau ainsi « utilisée » ne disparaît pas puisqu'elle est, pour l'essentiel, rejetée dans le milieu naturel, et peut éventuellement être réutilisée plus en aval. Clairement, la planète ne manquera jamais d'eau « domestique », comme l'affirme Ghislain de MARSILY(2010).

L'enjeu autour du phénomène de l'approvisionnement en eau potable porterait sur les effets des changements climatiques (la pénurie d'eau dans la zone méditerranéenne et celle de l'hémisphère sud du lac Tchad), la distribution effective dans les ménages d'une eau de qualité et les risques environnementaux. Une bonne ingénierie de l'aménagement devrait donc être mise sur pied comme un des moyens ultimes de régulation afin de respecter et de

conserver les écosystèmes naturels ; gérer de manière cohérente et patrimoniale les
ressources en eaux ; réduire le risque lié au problème de santé humaine (maladies hydriques)... si les moyens matériels nécessaires y sont consacrés à temps.

En effet, si l'eau est une ressource vitale et rare dans certaines parties du globe terrestre depuis plusieurs décennies, la nécessité de gérer l'environnement où cette ressource provient est toute aussi importante car le risque devient capital pour l'espace et la ressource.

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La gestion des risques serait donc une approche large, intégrée et structurée. Son objectif premier est la protection de la santé humaine. Les risques environnementaux deviennent alors un facteur déterminant dans les espaces où cette eau est produite. Dans la perspective de garantir sa potabilité pour préserver la santé humaine et la qualité des écosystèmes en général, il est indispensable de déterminer des stratégies de gestion des risques environnementaux spécifiques au système d'approvisionnement en eau potable à l'échelle mondiale (BOLDUC, 2003).

Le management des risques liés à l'énergie, l'eau et l'environnement devient pour ce millénaire un des aspects à donner une importance capitale pour assurer un développement durable et un équilibre mondial. Car ils se hissent en tête de liste des facteurs handicapants tout développement socio-économique. Les pays du nord l'ont déjà compris et intégré dans leurs plans d'action. En France par exemple, à l'issue du sommet de Rio, la notion de précaution comme fondement pour le développement durable est associée à la Charte de l'Environnement de 2005 et donne à la gestion de l'environnement une place première notamment quand elle est liée aux ressources en eau dans une interaction non limitée et dynamique, surtout quand l'homme est au centre de ce système. La notion de précaution suppose un niveau de confort matériel déjà relativement élevé. C'est par exemple le cas de la France où elle a été choisie pour encadrer l'utilisation de l'eau. A Douala au Cameroun, compte tenu du niveau de développement encore relativement bas, nous préférons utiliser la notion de « prudence » qui nous imposerait moins de contrainte par rapport à la notion de précaution qui suppose beaucoup plus de moyen et un contexte économique et budgétaire plus rigoureux.

La ville de Douala au Cameroun, pays de la sous- région CEMAC, notre espace d'étude, ressort d'un contexte plus ou moins particulier en Afrique Sub-Saharien. En effet, généralement caractérisé par un climat équatorial humide, son littoral met en exergue de grands espaces marécageux où les mangroves et autres milieux végétaux sont vivement abattus pour le besoin de chauffage et pour en faire des zones d'habitation pour les citoyens à faible revenu de la métropole économique. Ce phénomène est donc ici un instigateur du flux de mobilité dans l'espace territorial (migration des zones rurales pour la zone urbain de Douala capitale économique du Cameroun). La croissance démographique serait donc le facteur primordial dans la prise en compte des ressources naturelles de base dont l'eau potable pour le développement d'une ville à la dimension de Douala. Il est par conséquent urgent, dans la politique gouvernementale, de mettre au premier plan la nécessité de résoudre

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les problèmes de carence en eau potable en milieu urbain Camerounais. Des projets

structurant comme celui de CAMWATER en sa phase II à Douala sont donc exécutés pour améliorer l'accessibilité des populations, notamment les ménages de la ville à l'eau potable afin de partir de 35% à environ 81.6 % à la fin de la réalisation du projet CAMWATER Phase II selon le Plan Directeur d'Urbanisme de la ville horizonné à 2025. Associer à cela une prise en compte lente des risques socio-écologiques liés au problème d'approvisionnement en eau potable, le facteur « risque environnemental» devient pour cette ville en voie d'émergence une préoccupation particulière des gouvernants.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams