2.1 La description de la MEC
La méthode d'évaluation contingente a
été proposée pour la première fois aux Etats-Unis
par Civray-Wantrup (1947). Mais la première application remonte en 1963,
lorsque Robert et Davis ont tenté d'estimer la valeur
récréative des forêts du Maine (Etats-Unis) pour les
chasseurs et pour les promeneurs. La méthode adoptée par Davis
était fondée sur la technique de l'enchère. Puis quelques
années après, influencé par ce travail, de nombreux
économistes entreprennent d'utiliser la méthode pour valoriser
des « agréments environnementaux »
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
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Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
Mais ce n'est qu'en 1970 quelle sera définitivement
acceptée par son admission au Water Ressources Concile (conseil des
ressources hydrauliques), qui la connait comme étant une des trois
méthodes d'évaluation jugées acceptables pour
l'évaluation des bénéfices des projets environnementaux.
Puis en 1980 lorsque CERCLA (compréhensive Environnemental Recorvery,
Compensation and Liability Act) lui confère un poids juridique
prévoyant une responsabilité financière en cas
d'accident.
La MEC repose sur deux bases théoriques. La
première est le modèle socio psychologique, et la seconde est
l'analyse coûts-bénéfices ou coûts-avantages. Pour
quantifier ces « préférences », cet outil de
décision se base sur la mesure des bénéfices nets,
c'est-à-dire la disponibilité maximale à payer (CAP) ou
disponibilité minimum à recevoir (CAR) du consommateur pour un
bien donné, afin de décider de l'acceptation ou du refus du
projet.
Concrètement les personnes interrogées sont
amenées à exprimer le montant qu'elles consentiraient à
payer pour une amélioration hypothétique de l'environnement, ou
à empêcher une dégradation de celui-ci ou bien encore
celles qu'elles seraient prêtes à accepter en compensation. Selon
DARI Benoît. (2012) cette méthode consiste à mesurer la
disposition à payer des individus pour des biens sans marché
réel en créant un marché hypothétique à
l'aide d'un sondage ou questionnaire qui permet de découvrir la valeur
maximale que les gens accordent à ce bien.
Or, d'autres experts trouvaient des limites à cette
méthode. Cette méthode a donc été critiqué
parce qu'elle tentait de tout monétarisé, alors que les actifs
environnementaux ne peuvent pas l'être, par définition, puisqu'ils
ne font pas partis du circuit économique. C'est pour cette raison qu'il
était nécessaire, lorsqu'il n'y a pas de marché existant
de la prolonger par les méthodes d'évaluation contingente qui
permet elle, d'évaluer les valeurs de préservation par
l'estimation de la comptabilisation des variations de bien être des
consommateurs.
La méthode consiste à soumettre les personnes,
par une enquête de terrain, à un questionnaire structuré de
façon précise, ainsi que son amélioration avec le support
de payement et le moyen de paiement de la transaction. Ainsi, l'estimation du
CAP par l'évaluation contingente s'obtient directement en comparant deux
situations qui sont celle de l'état actuel de l'actif et celle de son
amélioration.
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Comme pour la plupart des méthodes d'enquêtes, la
MEC présente de biais, qui sauraient cependant remettre en cause son
intérêt. De plus, c'est la seule méthode qui existe
actuellement pour révéler des préférences.
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