2.2 Vérification des hypothèses
L'hypothèse n°1 est relative au fait que la
perception des questions environnementales fonde la décision du CAP. De
l'analyse des données on retient que ce sont les variables Souhait,
Mensant (Menace sur la santé) et Menenv (Menace sur l'environnement)
sont significative donc influencent la décision du CAP. Ces variables
expliquent clairement la question de la perception des problèmes de
l'environnement. L'analyse des données révèle que
l'hypothèse est vérifiée.
L'hypothèse N°2 stipule que le revenu influence le
CAP des ménages. La variable « REVENU » est significative au
seuil de 5% et son coefficient est positif. Cela montre que le revenu
détermine positivement le CAP de l'individu comme contribution mensuelle
à la gestion des DSM. Ce résultat conforte bien la théorie
microéconomique selon laquelle la disposition à payer de
l'individu dépend de son revenu. Un autre résultat non surprenant
est la significativité du sexe de l'enquêté au seuil de 5%.
En effet, les résultats du modèle d'estimation du CAP montrent
que la variable « SEXE » impacte négativement et
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Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou significativement le montant du CAP déclaré. En
d'autres termes, il ressort que les hommes consentent moins à contribuer
comparativement aux femmes. Ce résultat peut se justifier par le fait
que la femme, dans le ménage semble être plus
préoccupée de la propreté du cadre de vie que l'homme. On
peut donc conclure que le l'hypothèse 2 est aussi
vérifié.
2.3 Recommandation et Conclusion Recommandation
En vue de contribuer à la réduction de
l'insalubrité dans la commune de Cotonou, nous avons fait quelques
recommandations que voici à l'endroit des autorités politico
administratives chargées de la gestion des DSM au Bénin.
En termes de recommandations nous préconisons :
· : · Mettre en place un programme pour
l'amélioration de la qualité de l'environnement ;
· : · Sensibiliser et informer les plus jeunes
ainsi que les personnes n'ayant pas de niveau d'études sur les effets de
l'insalubrité sur l'environnement ;
· : · Equiper les ONG de pré-collecte des
DSM en matériels adéquats pour
l'évacuation des ordures en temps réels ;
· : · Détruire tous les dépotoirs
d'ordures sauvages et interdire aux populations l'incivisme.
· : · Augmenter les ONG de pré-collecte
et les sensibiliser à bien faire leurs travail ;
· : · Déléguer aux chefs
d'arrondissement le contrôle du suivi des opérations
contractuelles de l'enlèvement des conteneurs à déchets
dans leurs arrondissements ;
· : · Associer les chefs d'arrondissement
à la recherche des sites devant accueillir les dépotoirs ;
· : · En tout état de cause, la mise en
oeuvre de ces solutions et recommandations nécessite, de la part des
autorités locales, une parfaite volonté politique.
L'autorité locale devra prendre des mesures répressives pour
amener réellement les populations à ne plus jeter les ordures en
pleine nature.
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
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à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou
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