2.1 Analyse des résultats de la
régression
La régression a permis d'identifier les relations qui
existent entre le CAP des ménages et les quelques variables explicatives
choisies. Elle nous a également permis d'identifier la force de ces
relations en permettant de connaître les proportions dans lesquelles ces
facteurs agissent. Les résultats consignés dans les tableaux
N° 14 et 15 exposent respectivement les variables déterminants la
décision de participer financièrement à un projet de
gestion des DSM et celles déterminants le CAP des ménages. Il
ressort des résultats d'estimation de notre modèle que trois
variables déterminent significativement la décision de participer
à un projet de gestion des DSM. Il s'agit de la variable expliquant le
souhait d'une amélioration du système actuel de gestion des DSM,
des variables expliquant la menace d'une mauvaise gestion des DSM sur
l'environnement d'une part et d'autre part sur la santé. Nous avons
aussi quatre variables qui déterminent le CAP des ménages, il
s'agit des variables expliquant le revenu ; le mode d'évacuation ; la
catégorie socio-professionnel et le sexe.
En somme les variables « mensant » et « menenv
» ont un impact positif et significatif au seuil respectif de 10% et 1%
sur la décision. On note que le signe obtenu correspond au signe
attendu.
La variable « souhait » a un impact négatif
et significatif sur la décision au seuil de 1%. Le signe obtenu
correspond au signe attendu.
Les résultats montrent que les variables « souhait
» « mensant » et « menenv » influencent la
décision de participation au programme de gestion des DSM. Ils affectent
positivement la décision de participer au projet. Cela suppose que les
ménages reconnaissent et évalue les conséquences que
peuvent avoir sur leurs économies une mauvaise qualité de
l'environnement; du coup ils ne souhaiteraient pas que la gestion actuelle des
déchets demeurent inchangés, compte tenu de la menace que cela
pourrait avoir sur leur santé d'une part et d'autre part sur
l'environnement. Ceci explique clairement que la décision de l'individu
à participer à un programme de gestion des DSM dépend des
conséquences que la mauvaise qualité de l'environnement pourrait
avoir sur sa santé.
Les variables « sexe » et « modevc » ont
un impact négatif et significatif sur le CAP aux seuils respectifs de 5%
et 1%. Le signe obtenu pour la variable « sexe » correspond au signe
attendu mais n'est pas le cas pour la variable « modevc ». Cela peut
s'expliquer par le fait que
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 39
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou les ménages qui sont déjà abonnés
à une structure de pré-collecte sont plus disposés
à participer financièrement que les ménages qui sont
habitués au dépôt sauvages.
La variable « catsop » affecte positivement et
significativement le CAP des ménages. Le signe obtenu correspond au
signe attendu. Cela voudra dire que plus le ménage à un statu
responsable plus il va consentir payer pour adhérer à un
système de pré-collecte.
Enfin la variable revenu impact aussi positivement le CAP ;
mais impact en moyenne significativement le CAP au seuil de 5%. Le signe
attendu correspond au signe obtenu.
De l'analyse des résultats, il ressort que les
principales variables qui déterminent le CAP des ménages sont :
le mode d'évacuation, la catégorie socio professionnelle, le sexe
et le revenu. En effet, ces variables ont un effet positif sur le montant du
consentement à payer (CAP), ce qui influence le CAP
déclaré pour son assainissement. La demande de service de
collecte s'explique donc par le mode d'évacuation des déchets
adoptés par les ménages et la catégorie
socio-professionnelle. De plus, lorsque le revenu croît, le montant que
les ménages sont disposés à payer augmente, par contre le
sexe impacte négativement ce montant. Ceci s'explique par le fait que
les femmes sont plus concernées par le problème de gestion des
DSM, et s'en occupe plus que les hommes.
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