Conclusion
La commune de Cotonou est une ville carrefour dans laquelle
se développent plusieurs activités qui contribuent à son
développement. Ces activités entraînent la concentration de
la population qui a des influences sur l'environnement. L'une des
conséquences de cette concentration est la pollution par des
déchets de toutes sortes. L'hygiène et l'assainissement sont
perçus comme des actions dont l'impact immédiat en termes de
résultats n'est pas perceptible et exploitable par les hommes
politiques. Or, le manque de services sociaux de base tels que le
système adéquat de gestion de déchets quel qu'il soit est
un problème critique qui entretient et rend persistante la
pauvreté.
L'étude sur la gestion des ordures
ménagères dans ses différents quartiers de Cotonou a
révélé que le système mis en place est inefficace
et se manifeste par la prolifération et la reconstitution de
dépotoirs sauvages, l'insuffisance d'entretien des points de
regroupement puis l'insuffisance de ressources financières
allouées à la filière des déchets solides
ménagers. L'environnement mal géré est
une bombe à retardement d'où la nécessité d'une
prise de conscience générale pour un développement
durable.
Les préférences des individus sont mesurables
via les consentements à payer (CAP). Mais les services particuliers
rendus par les espaces naturels du fait de leur caractère non marchand
et de leurs caractéristiques de biens publics rendent impossible la
mesure directe de ces CAP.
Dans cette optique, cette étude a porté sur les
quartiers hindé 1et2 ladji et vossa. L'estimation de la valeur
associée à ces quartiers est faite. Pour y parvenir, des
données primaires ont été collectées directement
auprès des ménages sur un échantillon d'une taille de 200
individus. Des analyses économétriques, il ressort que le niveau
de revenu affecte positivement la décision de participer ou non au
programme d'amélioration de l'environnement. Par ailleurs, le CAP
déclaré par les individus dépend positivement de leur
personnalité, du sexe et du mode d'évacuation auquel ils sont
habitués. Aussi, faut-il noter que les hommes consentent moins à
contribuer comparativement aux femmes. Ces résultats confirment les
travaux empiriques en la matière.
Par ailleurs, le CAP moyen d'un ménage est de 1500
FCFA par mois. Ce montant traduit en termes monétaires la valeur
mensuelle que l'individu accorde à son cadre de vie. Le pourcentage
élevé de la population prête à participer au
programme d'amélioration de
Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle
AITCHEDJI 42
Analyse des déterminants du consentement
à payer : cas des ordures ménagères à
Cotonou l'environnement, pourrait constituer un approfondissement de
l'analyse dans une telle évaluation de la valeur des quartiers.
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