4.2. Interprétations des résultats
Après avoir abordé les résultats, nous
allons passer aux interprétations en se référant à
la théorie économique.
4.2.1. Modèle de détermination du taux de
change réel optimal
Dans la zone UEMOA, lorsque le niveau de l'ouverture
commerciale varie de 1%, le taux de change réel varie de 5.52% mais en
sens opposé, toutes choses égales par ailleurs. Le signe
négatif de ce coefficient signifie aussi que le solde de la balance
commerciale se détériore et on a une tendance à la
dépréciation du taux de change réel.
De plus, lorsque l'investissement varie de 1%, le taux de
change réel varie aussi dans le même sens mais de 11.02%. Ce signe
positif, qui est contraire au signe attendu, signifie que l'investissement dans
les pays de l'UEMOA est fortement tourné vers les biens non
échangeables et que le taux de change réel à tendance
à s'apprécier.
Par ailleurs, l'accroissement de 1% des termes de
l'échange associe une tendance à l'appréciation du taux de
change réel de l'ordre de 2.17%, toutes choses égales par
ailleurs. Le
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème promotion
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signe positif de ce coefficient signifie que les tarifs
à l'importation sont en baisse, on a donc une amélioration des
termes de l'échange et une tendance à l'appréciation du
taux de change réel.
En outre, l'accroissement de la variable monnaie et quasi
monnaie de 1% associe une hausse du taux de change réel de l'ordre de
13.88%, toutes choses égales par ailleurs. Ce signe contraire au signe
attendu signifie qu'une politique monétaire expansionniste dans la zone
UEMOA entraine une tendance à l'appréciation du taux de change
réel. El Hammas et Salem (2006) obtiennent ce même signe dans leur
étude.
Quant à l'indice de progrès technologique, son
augmentation de 1% entraîne une baisse du taux de change réel de
27832.96%. Ce qui est contraire à ce que dit la théorie
(contraire à l'effet Balassa-Samuelson). El Hammas et Salem (2006)
obtiennent ce même signe dans leur étude. On peut donc dire qu'une
augmentation de la productivité des biens échangeables conduit
à une augmentation des prix relatif de ces derniers par rapport aux
biens non échangeables et à une dépréciation du
taux de change réel. Cela peut s'expliquer par le fait que les agents
économiques de la zone UEMOA se tournent le plus vers les biens
échangeables plus productifs ; ce qui entraine par la loi de l'offre et
de la demande une augmentation des prix de ces produits sur leurs
marchés.
4.2.2. Le lien entre le taux de change réel et la
croissance économique
Les résultats montrent que lorsque le taux de change
réel à l'incertain de la zone UEMOA varie de 1%, le taux de
croissance économique varie en sens opposé de 0.0015%, toutes
choses égales par ailleurs. Ce qui signifie que lorsque le taux de
change réel s'apprécie de 1%, le taux de croissance
économique baisse de 0.0015%, toutes choses égales par
ailleurs.
En outre, lorsque l'investissement croît de 1%, le taux
de croissance économique croît aussi de 0.078%, toutes choses
égales par ailleurs. Ce qui est conforme aux résultats attendus
car l'investissement est source de croissance.
Par ailleurs, l'augmentation de 1% de la variable capital
humain associe une augmentation de 0.29% du taux de croissance
économique des pays de la zone UEMOA, toutes choses égales par
ailleurs. Ce qui est conforme à la théorie néoclassique et
à la théorie de la croissance endogène.
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème promotion
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En outre, une hausse de 1% de la variable crises externes
entraîne une baisse du taux de croissance économique de la zone
UEMOA de l'ordre de 0.59%. Ce qui est conforme aux résultats
attendus.
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