4.1.3. Le taux de change réel optimal et la
croissance économique
Les coefficients de corrélation entre les
différentes variables explicatives sont en général
faibles. Ceci laisse présager une absence de
multicolinéarité entre les différentes variables. Voir
annexes 1.
Les tests préliminaires effectués donnent les
résultats suivants :
Concernant le test de stationnarité, étant
donné que nous avons les mêmes variables explicatives que
précédemment, nous allons effectuer le test sur le taux de change
optimal uniquement
Tableau 5 : Résultats du test de
stationnarité du taux de change réel optimal
Variables
|
Valeur de la
|
Valeur
|
Valeur critique
|
Valeur critique
|
Décision
|
|
statistique
|
critique 10%
|
5%
|
1%
|
|
tcroptim
|
-2.315
|
-1.880
|
-1.990
|
-2.190
|
I(0)
|
Sources: calculs effectués à partir de
stata 9
Ce test montre que le taux de change réel optimal est
stationnaire en niveau au seuil de 5%. ? Le test de Hausman
(1978)
La probabilité obtenue pour ce test, 0.7595, est
supérieure à 10%.
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème promotion
58
Ce test nous montre donc que nous avons affaire à un
modèle à effet aléatoire. Par conséquent, le
modèle devra être estimé en Moindres Carrés
Généralisés (MCG). On peut voir les résultats du
test en annexes 2.
s Le test d'endogénéité
Ce test a été fait à partir de Hausman
(1978). A partir de ce test, on trouve que parmi les variables explicatives,
l'ouverture commerciale et les dépenses publiques de consommation sont
endogènes.
s Le test
d'hétéroscédasticité de Breusch-Pagan
(1979)
La probabilité du test est de 0.2302 et est alors
supérieure à 10%. Cela montre que l'hypothèse
d'homoscédasticité ne peut pas être rejetée. Les
résultats du test sont portés en annexes 3.
s Le test d'autocorrélation de Wooldridge
(2002)
Ce test montre que les erreurs sont autocorrelées. En
effet, la probabilité obtenue est de 0.0571. Il y a donc présence
d'autocorrélation de premier ordre. On peut consulter les
résultats de ce test en annexes 4.
s Le test de validité des instruments de Sargan
(1958)
Le test de Sargan montre que les instruments sont valides. On
peut voir les résultats de ce test en annexes 5.
s Le test de Chow (1960)
La statistique du test est égale à 0.804. Elle
suit une loi de Fisher F(10 ; 148) qui est comprise entre 2.47 et 2.44 au seuil
de 10%. Le F calculé étant inférieur au F de la table
statistique, on rejette l'hypothèse de stabilité des coefficients
avant et après la dévaluation de 1994.
Nous avons instrumenté l'ouverture commerciale par sa
variable retardée d'une période, l'investissement; tandis que les
dépenses publiques de consommation ont été
instrumenté par sa variable retardée d'une période,
l'investissement et le taux de change réel. Les résultats de
cette régression par les MCG avec variables instrumentales sont
confinés dans le tableau suivant :
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI
4ème promotion 59
Tableau 6: Résultats de la régression du
taux de croissance économique sur le taux de change réel
optimal
Variables
|
coefficients
|
t de student
|
Ouverture commerciale
|
0.0293 (0.02839)
|
1.03
|
Dépenses publiques de consommation
|
0.1610 (0.10067)
|
1.60
|
Monnaie et quasi monnaie
|
-0.1275 (0.0594)**
|
-2.14
|
investissement
|
0.18969 (0.0881)**
|
2.15
|
Indices des prix à la consommation
|
0.1902 (0.0769)**
|
2.47
|
Capital humain
|
-0.1254 (0.3878)
|
-0.32
|
Instabilité politique
|
-2.567 (1.6041)
|
-1.60
|
crises
|
-2.6239 (0.76039)***
|
-3.45
|
Taux de change réel optimal
|
0.00297 (0.00139)**
|
2.14
|
Nombre d'observations par pays : minimum = 21, en moyenne = 21,
maximum = 21
R2 between : 0.2727
Source: calculs effectués par l'auteur à
partir de Stata 9
N.B : les valeurs entre parenthèses sont les
écarts types des coefficients. *** indique la significativité au
seuil de 1%. ** indique la significativité au seuil de 5%. * indique la
significativité au seuil de 10%.
Pour plus de détails, aller en annexes
6.
Ces résultats montrent que le taux de change optimal
influence significativement et positivement le taux de croissance
économique des pays de l'UEMOA au seuil de 5%. La monnaie et quasi
monnaie est, quant à elle, significativement et négativement
liée au taux de croissance économique des pays de l'UEMOA au
seuil de 5%.
De plus, l'investissement et l'indice des prix à la
consommation affectent significativement et positivement le taux de croissance
économique de la zone UEMOA au seuil de 5%.
Cependant, les crises externes impactent significativement et
négativement le taux de croissance économique des pays de l'UEMOA
au seuil de 1%. Par ailleurs, les coefficients de l'ouverture commerciale, du
capital humain, des dépenses publiques de consommation et de
l'instabilité politique ne sont pas significatifs.
Nous reprenons cette régression en ajoutant une
variable muette égale à 0 avant 1994 et égale à 1
après 1994 pour prendre en compte la dévaluation. Nous obtenons
les résultats suivants :
Tableau 7: Résultats de la régression du
taux de croissance économique sur le taux de change réel optimal
en prenant en compte la dévaluation de 1994
Variables
|
coefficients
|
t de student
|
Ouverture commerciale
|
0.02277 (0.0298)
|
0.76
|
Dépenses publiques de consommation
|
0.1631 (0.1006)
|
1.62
|
Monnaie et quasi monnaie
|
-0.11337 (0.0621)*
|
-1.83
|
investissement
|
0.1929 (0.0883)**
|
1.94
|
Indices des prix à la consommation
|
0.1609 (0.0827)*
|
2.19
|
Capital humain
|
-0.2320 (0.4032)
|
-0.58
|
Instabilité politique
|
-2.496 (1.607)
|
-1.55
|
crises
|
-2.5103 (0.7692)***
|
-3.26
|
Taux de change réel optimal
|
0.002436 (0.00151)
|
1.61
|
devaluation
|
0.8718 (0.89648)
|
0.97
|
Nombre d'observations par pays : minimum = 21, en moyenne = 21,
maximum = 21 R2 between : 0.2922
Source: calculs effectués par l'auteur à
partir de Stata 9
N.B : les valeurs entre parenthèses sont les
écarts types des coefficients. *** indique la significativité au
seuil de 1%. ** indique la significativité au seuil de 5%. * indique la
significativité au seuil de 10%.
Pour plus de détails, aller en annexes
6.
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème
promotion 60
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème promotion
61
Nous constatons qu'en prenant en compte la dévaluation,
nous obtenons pratiquement les mêmes résultats pour les variables
monnaie quasi monnaie, investissement, indices des prix à la
consommation et crises.
En effet, La monnaie et quasi monnaie est significativement et
négativement liée au taux de croissance économique des
pays de l'UEMOA au seuil de 10%.
En outre, l'investissement affecte significativement et
positivement le taux de croissance économique de la zone UEMOA au seuil
de 5%.
L'indice des prix à la consommation influence
significativement et positivement le taux de croissance économique de la
zone UEMOA au seuil de 10%.
Par ailleurs, les crises externes impactent significativement
et négativement le taux de croissance économique des pays de
l'UEMOA au seuil de 1%.
Cependant, le coefficient du taux de change réel
optimal n'est pas significatif mais conserve son signe positif.
|