4.2.3. Le taux de change réel optimal et la
croissance économique
Selon les résultats, une hausse du taux de change
réel optimal de 1% entraîne une légère hausse du
taux de croissance économique des pays de l'UEMOA de 0.0030%, toutes
choses égales par ailleurs. Mais en tenant compte de la
dévaluation de 1994, le coefficient du taux de change réel
conserve son signe positif sans être significatif.
Par ailleurs, une augmentation de 1% de la monnaie et quasi
monnaie provoque, toutes choses égales par ailleurs une baisse du taux
de croissance économique des pays de l'UEMOA de 0.13%.
En outre, comme nous l'attendions, l'investissement favorise
la croissance économique. Lorsque le taux d'investissement croît
de 1%, le taux de croissance économique croît à son tour de
0.19%, toutes choses égales par ailleurs.
De plus, comme nous l'avions postulé, l'accroissement
de 1% de l'indice des prix à la consommation associe une hausse du taux
de croissance économique de la zone UEMOA de 0.19%. En effet, un niveau
d'inflation élevé favorise la croissance économique.
Cependant, les crises externes réduisent
considérablement le taux de croissance économique des pays de
l'UEMOA. L'accroissement des crises de 1% engendre une baisse de 2.62% du taux
de croissance économique. Ce qui est conforme aux résultats
attendus.
Nous constatons qu'en prenant en compte la dévaluation
de 1994, nous obtenons pratiquement les mêmes résultats pour les
variables monnaie quasi monnaie, investissement, indices des prix à la
consommation et crises. Cependant, le coefficient du taux de change réel
optimal n'est pas significatif mais conserve son signe positif.
Nous pouvons donc dire que la dévaluation a
atténué l'impact du taux de change réel optimal sur la
croissance économique.
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème
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Graphe 3: Evolution comparée du taux de change
réel à l'incertain et du taux de change réel optimal de la
zone UEMOA.
1985 1990 1995 2000 2005 2010
annee
tcrinc tcroptim
Source : Auteur à partir des données de la
Banque Mondiale
De plus, le graphique ci-dessus nous montre qu'entre 1987 et
1998, le taux de change réel était sous-évalué. Il
devrait donc être surévalué pour qu'on ait une croissance
économique forte. Tandis qu'à partir de 1999, le taux de change
réel était surévalué. Il devrait donc être
sous-évalué pour qu'on ait une croissance économique
forte. D'où la remise en cause du régime de change fixe.
Au terme de ces études économétriques, il
ressort que, devant l'impact négatif qu'a le taux de change réel
sur la croissance économique des pays de l'UEMOA, le taux de change de
la zone UEMOA à besoin d'être révisé afin que les
pays de l'UEMOA puissent avoir de bonnes performances économiques,
notamment une bonne croissance économique.
AMANI Aya Marie Estelle, DEA/MASTER NPTCI 4ème
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