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Impact du taux d'intérêt et du taux de change sur la volatilité des banques tunisiennes.

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par zied zagrouba
faculté des sciences economiques et de gestion de Tunis - mastere de recherche en finance 2016
  

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Section 2 : Les déterminants de la volatilité

I. Les facteurs structurels

D'autres facteurs explicatifs entrent également en jeu : d'une part, la réglementation prudentielle des banques et des assurances restreint la capacité qu'avaient les investisseurs institutionnels (par exemple les compagnies d'assurances) à prendre des risques en ce qui concerne les actions. Ils sont obligés de réduire leur risque et donc leur détention d'actions quand le cours des actions baisse.

1. la rentabilité

D'une façon générale, la création de la richesse dépend du couple rentabilité - risque. Le risque s'exprime par la volatilité.

Lors de la création d'une société, plusieurs actionnaires, privés ou institutionnels, apportent de l'argent qui constituent les capitaux propres de la société.

La rentabilité financière mesure la capacité de la société à rémunérer ses actionnaires. Elle se calcule en faisant le rapport du résultat obtenu lors de l'exercice sur les capitaux propres de la société. Si la rentabilité financière est supérieure à la rentabilité économique, alors on dira que l'entreprise bénéficie d'un effet de levier. Une société peut améliorer sa rentabilité financière en améliorant sa rentabilité économique, son résultat, soit en ayant recours à des emprunts et en limitant le recours aux capitaux propres.

La rentabilité économique n'est toutefois pas significative pour les apporteurs de capitaux : ce qui est pertinent pour eux est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux, mais des seuls capitaux propres. Le bénéfice analysé est le résultat courant, c'est-à-dire le résultat d'exploitation auquel on a soustrait l'impôt sur les bénéfices et les intérêts versés sur dettes financières avec i le taux d'intérêt moyen sur les dettes financières de l'entreprise. On divise ce résultat net courant par le montant des capitaux propres de l'entreprise.

La différence entre les deux rentabilités va dépendre de la différence entre le taux d'intérêt et la rentabilité économique, à proportion du poids de l'endettement. Pour un niveau de taux d'intérêt donné, la rentabilité financière sera d'autant plus éloignée de la rentabilité économique que l'endettement sera fort : cet effet s'appelle l'effet de levier.

En milieu bancaire et financier, le concept de rentabilité est caractérisé par sa complexité et son aspect multiforme, ceci est principalement dû à la rigidité des coûts qui sont en majorité

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indirectement liés aux produits. A cet effet, plusieurs axes de mesure de la rentabilité des banques ont été développés : par centre de profit, par produit ou service ou par client. D'après les praticiens, il s'avère opportun de procéder à une analyse de la rentabilité des banques par centre de profit car elle constitue le socle des autres méthodes de détermination de la rentabilité. Cependant, l'analyse de la rentabilité par centre de profit nécessite un travail préalable consistant à l'identification des interlocuteurs du contrôle de gestion : les centres de responsabilité.

Pourquoi la rentabilité des banques a-t-elle chuté si fortement au cours de la dernière décennie ?

« Cette baisse est due à l'avalanche réglementaire, fiscale et législative subies par les banques depuis près d'une décennie. La baisse de plusieurs commissions - interbancaires, sur les cartes, sur les incidents de paiement a fait baisser de manière instantanée et drastique des pans entiers de revenus bancaires. Parallèlement, la règlementation a imposé davantage de fonds propres aux établissements. Pour un même niveau d'activité, une banque doit immobiliser plus de capitaux propres, ce qui a fait mécaniquement baisser le rendement des capitaux. Enfin, les banques sont confrontées à l'arrivée de nouveaux acteurs, qui les attaquent sur leurs différents métiers et les poussent à baisser leurs prix. Ces trois facteurs entraînent un effet de ciseaux, dont on peut commencer à voir les effets. »2

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