2) Les cessions d'élément d'actif et les
cessions-bails :
A- Financement par Cessions de l'actif immobilisé
:
Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier
appréciable quand elles s'opèrent soit dans un contexte de
modernisation ou de renouvellement de biens d'équipement, soit lors
d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.
La vente d'une immobilisation génère une
rentrée de trésorerie qui est assimilée à une
ressource de financement.
B- Financement par cessions-bails :
La cessions-bails (lease
back) est une opération voisine du
crédit-bail. Elle est utilisée pour des opérations
d'envergure où une entreprise a de gros besoins de financement. Elle
décide de vendre un bien, en général immobilier, tout en
s'engageant à le louer pendant une certaine durée. Et,
malgré son coût, elle permet à l'entreprise d'obtenir des
liquidités immédiates.
La cession-bail est une opération qui consiste, pour une
entreprise, à céder des biens immobiliers (usines, siège
social) ou des biens d'équipement (matériel) à une
société de crédit-bail qui lui en laisse la jouissance
sous la base d'un contrat de crédit-bail prévoyant les conditions
du rachat. Cette opération permet à une entreprise de se procurer
des capitaux pour mettre à profit une opportunité
d'investissement qu'elle ne pourrait financer autrement.
La cession-bail est une opération par laquelle une
entreprise qui dispose déjà de biens immobiliers ou de biens
d'équipement, les cède à une société de
crédit-bail en vue d'obtenir, de cette dernière, un contrat de
crédit-bail lui permettant de garder l'usage des biens.
3) les prélèvements sur le fonds du
roulement :
Lorsque le fond de roulement d'une affaire est supérieur
à ses besoins d'exploitation (trésorerie excédentaire),
l'entreprise peut en prélever certaines sommes pour réaliser des
investissements supplémentaires.
Ces retraits de fonds doivent être opérés
sans préjudice de l'équilibre financier et n'entraînent
pas, notamment, un déficit de trésorerie au delà de ce qui
est raisonnable. Les prélèvements sur F.D.R qui ne sont pas
réalisés de manière raisonnable peuvent engendrer des
difficultés financières et commerciales et amener le banquier
à exiger des mesures de redressement.
4) Le recours aux associés :
L'intervention des associés dans le financement d'une
affaire peut prendre deux formes essentielles:
- L'augmentation du capital.
- Les apports en compte courant
associés.
A- l'augmentation du capital :
« Par définition, l'augmentation de capital est une
vente d'actions nouvellement émises et offertes aux investisseurs, en
contre partie de leur apports, en numéraire ou en nature, à la
société émettrice ».
En général l'augmentation du capital est
justifiée par le développement de l'activité de
l'entreprise ou, l'amélioration du fonds de roulement. Cette
opération entraine la modification d'un article des statuts, donc il est
nécessaire que cette décision soit prise par une assemblée
générale extraordinaire. Peuvent participer à
l'augmentation soit uniquement les anciens actionnaires, soit les anciens et de
nouveaux dans ce cas, les anciens actionnaires partagent leurs pouvoir et les
bénéfices par action avec les souscripteurs nouveaux.
L'augmentation de capital est généralement
fermée au niveau de la PME, dont les actionnaires majoritaires sont
souvent soucieux de la présentation de leur indépendance et de
leur contrôle. Elle est ouverte pour les sociétés
cotées en bourse où tout investisseur accède à la
possibilité de souscrire.
« Les augmentations des capitaux propres sont
constituées par les apports externes de fonds propres ».
a- Les modalités d'augmentation du capital sont
:
- Apports nouveaux en numéraires : seuls ces apports
mettent les ressources nouvelles à la disposition de l'entreprise et
peuvent donc servir au financement des investissements nouveaux ;
- Apport nouveaux en nature (apport d'immeubles, de fonds de
commerce, apports en industrie...) : ces apports peuvent être aussi
utilisés pour financer des investissements si les équipements
à acquérir constituent l'objet de l'apport en nature ;
-Apports nouveaux en numéraires et en nature ;
- Incorporation des réserves : cette opération
n'entraine aucun apport nouveau, les associés vont gratuitement recevoir
de nouveaux titres proportionnellement à leur part dans le capital.
- Apports nouveaux et incorporation des réserves (double
augmentation du capital) ;
- Transformation de créances : il s'agit de l'augmentation
du capital par transformation des créances sur la société
telle que : les dettes fournisseurs ou le compte courant d'associé.
b- les avantages et les inconvénients de
l'augmentation du capital
§ Les avantages :
ü ne se traduit pas par une hausse de l'endettement de
l'entreprise puisque les fonds sont amenés par les actionnaires.
ü la capacité d'endettement de l'entreprise n'est pas
compromise. Celle-ci garde donc une marge de manoeuvre pour financer ces futurs
ces futurs besoins de financement.
ü la rémunération des actions crées
dépend de la politique de dividende.
§ Les inconvénients :
ü l'augmentation de capital, si elle n'est pas suivie par
les actionnaires initiaux, peux se traduire par l'entrée au capital de
des nouveaux actionnaires pas forcément favorable à
l'équipe de direction et peux même dans le pire des cas se
traduire par une perte de contrôle de l'entreprise au profit d'un nouvel
actionnaire.
ü le retour sur investissement attendu par les actionnaires
peut être supérieur au taux d'intérêt d'un emprunt.
La politique de versement de dividende par l'entreprise peut donc se traduire
par un coût plus élevé que celui relatif au recours
à l'emprunt.
B- Les apports en compte courant associés
(CCA):
Les apports que réalisent les actionnaires en comptes
courants sociaux peuvent être assimilés à des prêts
qu'ils accordent à leur propre société.
Ce moyen de financement procure des avantages certains aux
associés. En effet contrairement aux augmentations de capital, il ne
nécessite ni paiement de droit d'enregistrement, ni formalités ;
les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs,
à tout moment sauf stipulations contraires lors de la réalisation
de l'apport.
Les avances en CCA sont largement utilisées par les PME
à caractère familial pour des considérations patrimoniales
et fiscales.
Pour le banquier, les comptes courants créditeurs
présentent justement l'inconvénient de pouvoir être
librement retirés par les apporteurs. Cela explique l'exigence de
blocage du banquier lorsqu'un éventuel retrait peut être
dommageable pour l'équilibre financier de l'entreprise.
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