CHAPITRE IV : L'ÉGLISE
ÉVANGÉLIQUE DU CAMEROUN DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES
(1957-2007) : ÉVALUATION GÉNÉRALE
L'esprit oecuménique qui a animé
l'É.É.C. depuis son autonomie, l'a amené à s'ouvrir
au monde. De ce fait, de 1957 à 2007, l'É.É.C s'est
lancée dans un vaste champ de relations internationales. Ainsi, elle a
coopéré hors du Cameroun dans le cadre des organisations
inter-ecclésiastiques internationales et continentale. De même, la
collaboration bilatérale s'est manifestée à travers des
rapports directs avec certaines Églises et autre Association de
développement ou Organisation non gouvernementale basés en
Europe, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.
Dès lors, cinquante années après son
autonomie, quelle évaluation, quel bilan peut-on faire de la
coopération internationale de l'É.É.C. ? En d'autres
termes, de quoi l'É.É.C. a-t-elle bénéficié
de son réseau de partenaires ? Qu'a-t-elle apporté e retour
à ce réseau de partenaires ? Quels sont les problèmes que
l'É.É.C. a rencontrés et quelles sont les
difficultés auxquelles elle a fait face ? Quelle offensive diplomatique
a-t-elle adopté et comment définir le cadre de coopération
pour une présence plus ouverte au monde ?
Les réponses à ces différentes
interrogations nous amèneront à présenter, dans ce
chapitre, le bilan c'est-à-dire, les apports réciproques de
l'É.É.C. et de son réseau de partenaires internationaux,
les retombées de la coopération internationale de
l'É.É.C., les problèmes qu'elle a connus dans cette
coopération.
I- BILAN DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE DE
L'ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE DU CAMEROUN
Il est question dans cette partie d'analyser les apports
réciproques entre l'É.É.C. et son réseau de
partenaires multilatéraux et bilatéraux.
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A- L'apport de l'É.É.C. au sein des
organisations inter-ecclésiastiques internationales
1) Au sein du Conseil OEcuménique des
Églises
Après son admission comme membre du C.O.É.. en
1959, l'É.É.C. y manifesta sa présence d'une
manière palpable. L'action de l'É.É.C. ainsi que les
responsabilités de ses fidèles et membres au sein de cette
Organisation ont été très significatives. En effet, elle a
toujours pris une part active aux différentes rencontres
organisées par le C.O.É., notamment aux assemblées
générales. C'est le cas de sa participation à la
troisième assemblée générale du C.O.É. tenue
en 1961 à la Nouvelle Dehli. Le Secrétaire Général
et représentant officiel de l'É.É.C., le pasteur Jean
Kotto y était membre du Comité Central. A travers lui,
l'É.É.C. parraina l'entrée de l'Union des Églises
Baptistes et Évangélique s du Cameroun (U.É.B.C.) et de
l'Église Évangélique du Gabon au sein du C.O.É. De
même, l'É.É.C. fut présente à la
réunion de la Commission des Missions et de
l'Évangélisation du C.O.É. organisée à
Mexico, au Mexique, en 1963 toujours par le biais de son
délégué le pasteur Kotto. Il y fit un exposé sur la
croissance de l'É.É.C. avec la campagne entreprise en pays
Bamiléké à l'Ouest-Cameroun. À Upsal en
Suède en 1968, les pasteurs Jean Kotto et Eugène Mallo ont
marqué d'une pierre blanche la participation de l'É.É.C.
à la quatrième assemblée générale du
Conseil. C'est grâce à elle que parrainé et
intégrée l'Église Protestante Africaine (E.P.A.) du
Cameroun, comme membre associé du C.O.É.
Bien plus, les filles et fils de l'É.É.C. ont
apporté une contribution significative au fonctionnement du Conseil
OEcuménique des Églises. C'est le cas du pasteur Emmanuel Elouti
qui a travaillé dans la Commission Mission et Evangélisation de
1986 à 1998. Certains fidèles et membres de
l'É.É.C. ont participé aux sessions de formation
organisées à l'Institut OEcuménique de Bossey à
Genève en Suisse. Parmi eux on peut citer le pasteur Eugène
Mallo, ainsi que les pasteurs Emilienne Tuébou, Madeleine Mbouté
et Emmanuel Tchuindjang, respectivement en 1996 et en 1997.
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