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Le statut du lait durant l'adolescence.

( Télécharger le fichier original )
par Sarah PHAM
Toulouse Jean Jaurès II - Master Sciences Sociales Appliquées à là¢â‚¬â„¢Alimentation 2016
  

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PARTIE 2 : HYPOTHESES

J'ai ainsi eu l'opportunité de rencontrer trois adolescents présentés dans le tableau ci-dessous, que j'ai interrogé pendant près d'une demi-heure chacun :

La construction des hypothèses

A partir de la problématique exposée ci-dessus, et en mêlant le cadre théorique aux entretiens exploratoires que j'ai effectué, émanent mes hypothèses.

Pour la réalisation de mes entretiens exploratoires, j'ai souhaité m'entretenir avec les individus de ma population cible qui sont les adolescents. Je me suis entretenue avec des jeunes que j'ai recruté en tenant compte de leur :

? Sexe ? Âge

? Situation professionnelle

? Cadre de vie

La période de l'adolescence comprenant des individus d'une fourchette d'âge assez espacée, je me suis plutôt concentrée sur des jeunes se situant dans la fourchette haute, pour constater l'évolution de la perception du lait et des produits laitiers à un stade avancé de l'adolescence.

J'ai élaboré mon guide d'entretien exploratoire autour de thèmes larges de l'alimentation tels que les normes, représentations et cadre alimentaire ainsi que sur les comportements alimentaires. Puis j'ai voulu aborder la thématique de la perception physique. En effet, lors de la réalisation de mon cadrage théorique, cette notion m'a semblée pertinente à analyser car elle préoccupe les adolescents et pour tenter d'identifier si elle influence leur consommation de lait et de produits laitiers. Enfin, j'ai concentré la suite de mes questions sur le coeur du sujet : le lait et les produits laitiers, en interrogeant les jeunes sur leur consommation et perception vis-à-vis de ces aliments.

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Enquêté

Sexe

Age

Situation
professionnelle

Cadre de vie

Entretien
exploratoire

KM

Masculin

18
ans

Etudiant en
psychologie

Habite seul, à
Toulouse

n°1

LG

Féminin

21
ans

Etudiante en L3
Biologie

Habite chez
ses parents, à
Muret

n°2

CH

Féminin

23
ans

Comptable

Habite seule, à
Toulouse

n°3

Les retranscriptions de ces trois entretiens exploratoires sont présentées en

Annexe B, C et D.

« Avec les amis ça va être kebabs ou pizzas » (CH, entretien exploratoire n°3).

Hypothèse n°1 : L'influence des pairs et de la famille redistribue l'évolution des goûts pour le lait et les produits laitiers

? Une qualité alimentaire différente

Nous pouvons faire l'hypothèse que la qualité que l'on associe à un repas ou à la prise alimentaire d'une substance en particulier peut faire varier notre appréciation pour ces derniers. L'environnement social est notamment un paramètre qui peut influencer cette qualité. La commensalité, les personnes avec lesquelles on partage le repas, qu'elles soient de l'ordre du cercle familial ou amical peuvent impacter sur la qualité du repas.

Tout d'abord elles déterminent la convivialité du repas :

« ça met une bonne ambiance donc ça influence [la qualité] » (KM, entretien exploratoire n°1).

Par ailleurs elles influencent la qualité des produits :

« [Avec ma famille] Souvent ce sont des repas que l'on a rarement l'occasion de manger, comme du foie gras, voilà des aliments qui coûtent chers, qui sont onéreux » (CH, entretien exploratoire n°3).

Et si la famille influence positivement la qualité, les groupes de pairs, eux, l'influence plutôt négativement, surtout sur le plan nutritionnel. Lorsque l'on évoque aux jeunes un repas entre amis, il en ressort en premier une consommation accrue de malbouffe et de fast-food :

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Bien qu'ils aient conscience qu'il s'agisse d'aliments de moins bonne qualité, on a l'impression qu'ils doivent le faire pour entretenir leur vie sociale :

« du moins sacrifier la qualité des aliments parce que je veux garder un bon équilibre social » (CH, entretien exploratoire n°3).

Manger ensemble est un acte qui permet de montrer son appartenance à un groupe, et nous pouvons faire l'hypothèse que ces prises alimentaires collectives participent à la solidification de la cohésion de ce groupe (Simmel, 1910; Durkheim, 1912; De Garine, 1976; Appadurai, 1981). Manger ensemble est en cela un temps de socialisation aux valeurs et aux normes qui sont partagées par le groupe (Mauss, 1950; Mars, 1997; Ochs et Shohet, 2006). Cela est valable au sein d'une culture, d'une société, d'une famille

? Des choix alimentaires différents

Nos choix alimentaires peuvent être guidés par des influences extérieures. De ce fait, l'entourage social des jeunes en fait partie et peut nous amener à repenser nos choix alimentaires en fonction des personnes qui nous entourent lors de la prise alimentaire. Les groupes de pairs ont une grande influence sur les adolescents, qui, rappelons le, jouent un rôle déterminant dans la construction identitaire et sociale de ces derniers.

Par exemple KM (entretien exploratoire n°1) nous dit manger des plats particuliers en présence de ses amis étrangers :

« j'aime bien découvrir de nouveaux plats et donc quand mes amis étrangers me font leurs plats, après chez moi j'essaye de les refaire. Je les cuisine. ».

L'identité culturelle des amis des adolescents, lorsqu'elle est différente de la leur, les amène à la découverte de nouvelles saveurs. De la même manière, LG

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(entretien exploratoire n°2) le week-end lorsqu'elle retrouve ses amis de Muret pourra :

« se faire des kebabs tout le week-end » mais avec ses copines de la fac, ce sera « un truc comme ça dans la semaine mais pas plus ». CH quant à elle nous dit « qu'avec les amis c'est kebabs ou pizzas ».

Le mangeur ne consomme donc pas les mêmes aliments et cela dépend de

la situation.

En effet, en fonction du contexte, les adolescents s'adaptent aux personnes qui les entourent pour partager le repas :

« Ca dépend avec qui je traîne. Quand je suis avec des africains, je mange

sénégalais. Après là par exemple cette année c'est un peu bizarre. J'ai du me faire des nouveaux potes donc j'essaye de manger un peu comme eux » (KM, entretien exploratoire n°1),

quitte à modifier leurs habitudes alimentaires les plus courantes :

« Quand je mange avec un ami, il va pas forcément suivre mes habitudes alimentaires donc je vais essayer de m'adapter à lui, il y aura une différence » (CH, entretien exploratoire n°3).

Il s'agit également de faire preuve de complaisance lorsque l'on est entouré d'autres personnes et de tenir compte de leur plaisir alimentaire :

« Selon que je sois avec mon copain ou pas, ça peut y jouer. Je veux lui faire plaisir donc je lui achète une glace pour le dessert par exemple. Du coup je mange une glace » (CH, entretien exploratoire n°3).

Ainsi, ces constatations nous orientent vers le « triangle du manger » exposé par Jean-Pierre CORBEAU. Indépendamment de l'âge, du sexe, de la catégorie

socioprofessionnelle et de la nationalité, le sociologue rapporte que tous mangeurs s'inscrit dans ce triangle et que l'alimentation dépend de trois facteurs : du mangeur, de l'aliment et d'une situation particulière, à appréhender de façon plurielle. L'aliment en présence de pairs proviendra généralement des enseignes de restauration rapide, sans pour autant que l'adolescent déprécie la cuisine traditionnelle familiale ou équilibrée à la maison. Mais ainsi, « La situation, nouvelle ou insatisfaisante, focalise l'attention du mangeur sur l'aliment : celui-ci peut alors fournir un moyen de se rassurer, soit parce qu'il exprime - de façon plus ou moins mythifiée - une identité que l'on souhaite fortifier, soit parce qu'à travers sa consommation on cherche une inclusion dans un groupe de référence que l'on souhaite intégrer. Mais, dans ce contexte de méfiance engendré par la situation insécurisante, l'aliment risque aussi d'entraîner la méfiance, de se transformer en crainte... » (CORBEAU J-P, 2007).

Pouvons-nous alors supposer que la consommation de lait en présence de pairs entraîne une méfiance de la part des adolescents qui pourraient se sentir rejetés du groupe s'ils en consomment ? Comme nous avons pu le voir en cadrage théorique, la consommation de lait revêt une ambiguïté entre la sphère privée et de la sphère publique. Boire du lait « en public » chez les jeunes entraîne un sentiment de honte car c'est une boisson connotée enfantine. Ce serait « trop la loose » d'en boire devant les copains. Le lait porte aussi le statut de boisson domestique qui ne se partage pas avec les pairs et qui se boit en intimité, en privé :

« Je ne vais pas emmener mon lait [...] le lait se boit plus à la maison. Dans

ma tête c'est comme ça. Le lait c'est quelque chose que tu bois chez toi. Même dans les pubs ils le montrent. Genre la pub Nutella t'as ton petit goûter avec ton verre de lait à la maison. Toutes les pubs qui parlent de lait c'est toujours à la maison

» nous dit KM (entretien exploratoire n°1)

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ou encore :

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« je pense que moi si je me ramène avec une bouteille de lait au travail, je

pense qu'on me regarderait bizarrement [...] Une bouteille d'eau c'est courant, mais le lait ça peut être vu d'une manière assez étrange. Le lait ça se partage beaucoup moins souvent que l'eau par exemple. Si on va à un pique-nique on va pouvoir ramener de l'eau pour faire boire tout le monde mais on ne va pas ramener une bouteille de lait pour en offrir à tout le monde » (CH, entretien exploratoire n°3).

De ce fait, la crainte de ne pas être intégré à un groupe social désorienterait le choix alimentaire des adolescents pour le lait.

? L'imitation

Au travers des entretiens, on remarque que la consommation de fromage a été motivée par un effet d'imitation. Les jeunes commenceraient à manger du fromage pour « faire comme » :

« Mon père surtout aimait bien le fromage [...] Je voyais tout le temps mon père en manger » (KM, entretien exploratoire n°1).

Mais il s'agit également d'une recherche d'imitation des plus grands :

« Et puis au repas de famille tu vois toujours les grands manger du fromage et boire du vin » (KM, entretien exploratoire n°1)

LG (entretien exploratoire n°2) a augmenté sa consommation de fromage entre autre car :

« Quand on va au restaurant avec des amis de mes parents, des français, ils prennent souvent du vin et du fromage. C'est très français, ça fait classe je trouve. Puis à 21 ans j'suis censée être plus ou moins adulte et manger comme eux ».

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L'imitation permet l'insertion au sein d'un groupe donné. Pour favoriser cette insertion, les jeunes doivent se calquer sur les normes du groupe, sur leurs pratiques alimentaires et sur leurs coutumes pour ne pas désorganiser l'harmonie alimentaire du groupe :

« J'ai du me faire de nouveaux potes donc j'essaye de manger comme eux » (KM, entretien exploratoire n°1).

De la même façon, les choix alimentaires étudiés ci-dessus peuvent-être guidés par un effet d'imitation :

« c'est sûr que quand ils [les amis] me disent « on va manger kebab », bah on va manger kebab, faut bien faire des concessions » (LG, entretien exploratoire n°2).

Ainsi pour créer ou maintenir le lien social, LG emploie le mot de « concessions » et se résigne à manger comme ces amis. CH (entretien exploratoire n°3) également et utilise les termes :

« sacrifier la qualité des aliments parce que je veux garder quand même un bon équilibre social ».

Quant à KM (entretien exploratoire n°1), il souligne ne pas être « influençable » mais « ça nous permet de manger ensemble ».

Il s'agit également de s'adapter aux manières de table des personnes qui nous entourent :

« Bah en fait avant je m'en foutais. Genre de manger avec les doigts et tout. Mes copains aussi le faisaient chez moi. Ici je fais plus attention. On dirait que c'est sale pour les gens. » (KM, entretien exploratoire n°1).

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Ou encore il est question de faire attention à l'importance qu'accorde le groupe aux valeurs santé :

« Quand on va s'acheter à manger le midi, si elles [les copines] me voient racheter un truc gras, elles vont me dire « ouais t'abuses » (rires) [...] j'ai pas de problèmes de poids donc voilà, mais j'évite. » (LG, entretien exploratoire n°2).

De la sorte, il paraît évident pour les jeunes d'imiter leurs semblables. Cela limite la déviance et évite de nuire à leur réputation. Le degré de popularité est un élément important pour eux dans leur système social (Cf, Partie1, Chapitre 1 : Domaine de l'adolescence, 2.3) Influence du groupe de pairs).

Outre ce rôle socialisateur, l'imitation intervient aussi dans les mécanismes de formation et d'acquisition du goût. Claude FISCHLER (2001, p.101) évoque dans L'Homnivore que cet apprentissage par observation ou imitation, « semble jouer un rôle tout à fait décisif dans la formation et l'évolution des goûts alimentaires chez l'enfant ». Peut-on supposer que ceci s'applique aussi encore chez les adolescents ? Il poursuit en mettant en avant le fait que cela est d'autant plus efficace lorsque l'imitation est intra-générationnelle qu'intergénérationnelle. Comme l'ont conclu FORTIN B. ET YAZBECK M. (2011) « un jeune augmente sa consommation de tels aliments lorsque ses amis augmentent leur propre consommation moyenne ». Par effet d'imitation des pairs, nous pouvons supposer que la diminution de la consommation de lait chez les adolescents, et l'augmentation de la consommation de fromage résultent d'une influence sociale générale, qui les conduit à revoir leurs préférences gustatives.

D'autre part, les expériences menées chez les animaux montrent que l'apprentissage par imitation à de bons résultats. C'est ainsi que l'on a pu observer une femelle macaque tremper sa patate douce dans un ruisseau pour la laver avant de la consommer, et elle fut très vite copiées par des jeunes qui eux même ont été

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imités par des membres de leur famille plus âgés. La technique a ensuite été transmise de génération en génération et a fini par se généraliser. Force est de constater que l'imitation joue un rôle dans les modifications culturelles liées à l'alimentation et dans les pratiques alimentaires, Claude FISCHLER rattache une transmission similaire possible chez l'Homme. De telle sorte, la socialisation des plus jeunes « a des effets en retour sur les pratiques alimentaires de sa famille ». Ceci peut nous conduire à envisager une piste de réflexion autour de l'influence de ses effets retours sur la fratrie plus jeune. La diminution de la consommation de lait chez les aînés pourrait-elle impacter de la sorte celle des cadets ?

? Le partage familial

La famille est une instance de socialisation primaire. De ce fait, elle exerce des effets sur les individus qui permettent de la catégoriser comme fait social (BELORGEY Nicolas, 2012, p.558). La famille peut être vue comme le lieu des apprentissages alimentaires des plus jeunes. Les parents sont « pourvoyeurs de nourriture » (MARQUIS Marie, 2012, p.568) et permettent aux jeunes de s'adonner à l'expérimentation des aliments, par l'observation et les essais. Ils influencent l'alimentation de toute la famille et lui soumet leurs goûts et dégoûts, ce qui contribue à constituer l'alimentation générale du foyer.

Lorsque l'on pose la question aux adolescents quant à leur préférence pour manger avec leurs parents ou avec leurs amis, ils sont tous unanimes sur le sujet et répondent la famille. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, bien qu'ils aient soif d'indépendance et d'autonomie et qu'ils aiment se restaurer hors du foyer, ils apprécient d'avantage l'idée sécurisante du repas en famille, et le partage familial qui s'y rapporte :

« Je mange avec eux depuis que je suis tout petit, donc papa maman

ensemble, c'est convivial, c'est le partage en famille. Ca permet de se retrouver. J'apprécies plus ces moments » (KM, entretien exploratoire n°1).

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C'est également l'occasion de retrouver les dimensions familiales et familières du repas comme notamment son identité culturelle et son mode de préhension :

« on peut manger indien et avec les doigts, sans qu'on te regarde comme ça là... et qu'on te dise « oh tu manges avec les doigts » » (LG, entretien exploratoire n°2).

Les repas en famille sont aussi un retour aux sources qui permettent de manger des produits plus onéreux, dont les jeunes n'ont pas les moyens de se les acheter lorsqu'ils ont quitté le domicile familial :

« Souvent ce sont des repas que l'on a rarement l'occasion de manger, comme du foie gras, voilà des aliments qui coûtent chers » (CH, entretien exploratoire n°3).

Par ailleurs, comme nous l'avons abordé ci-dessus, la consommation de fromage chez les adolescents a été induite par un effet d'imitation. Et ce sont souvent les parents qui sont à l'origine de cette socialisation alimentaire :

« J'ai suivi mes parents pour le fromage en fait » (KM, entretien exploratoire n°1),

« Dès petite j'en ai consommé parce que mes parents en consommaient donc forcément ça m'a amenée à en manger et que forcément ça découle vraiment de ses parents. Si nos parents en consomment pas on va pas en consommer. Mais si nos parents en consomment, on va en consommer à moins qu'ils ne veulent pas nous en donner » (CH, entretien exploratoire n°3).

Ainsi le partage familial qui s'instaure autour du fromage semble avoir considérablement influencé l'attrait des jeunes pour les fromages.

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Sommes-nous génétiquement programmés pour se conformer aux préférences gustatives retrouvées dans le lait maternel ? C'est ce qu'avance GALEF (1988) suite à des expériences menées sur des rats. Toutefois la transmission intergénérationnelle qui s'effectue confronte les choix alimentaires des jeunes avec celle des adultes. Claude FISCHLER (2001, p.98) expose néanmoins une théorie de « l'effet pochoir » qui peut se définir comme une présélection d'aliments déterminés et appropriés à des individus d'une certaine catégorie d'âge (enfants, adolescents, personnes âgées), qui délimiterait leur répertoire alimentaire. Ainsi la transmission gustative en dépend, mais elle semble dans notre cas être bénéfique pour l'appréciation des fromages.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire