Abstract
The study on conservation
practices endogenous plant diversity in the municipalities of Dangbo and
Aguégués, aims to analyze the floristic resources condition. The
stigmatiste approach Braun-Blanquet (1932) and the technique of random
selection were the main methods used. All the collected data were processed
using Excel 2007 version of the table.
A total of 89 species were
recorded from 34 phytosociological surveys conducted in plots of 900 sqm within
five (05) including four forest islands (04) sacred forests in the Municipality
of Dangbo and (01) forest for the Common Aguégués. These species
are distributed in 85 genera and 48 families. The Shannon diversity index
varies from 2.21 to 5.6 bit bit while the index of Pielou equitability varies
from 0.75 to 0.95. The density and basal area ranged from respectively 54.32
stems / ha to 165 stem / ha and 15.87 m² / ha to 35.85 m² / ha. The
main causes of forest degradation and Dangbo Aguégués concern:
the subdivision (40.55%), agriculture (71.65%), forestry (76.77%) and the
proliferation of foreign religions (74.01%). Conservation endogenous practices
of these forests are mainly based on the sacred. These forests have huge
resources useful to local people. These resources will disappear if current
trends are maintained their exploitation. Therefore endogenous approaches to
conservation of these forests have been developed by this study.
Keywords: Conservation, floristic diversity, indigenous
practices, Dangbo, Aguégués.
Introduction
L'homme par ses activités a provoqué une
perturbation dans l'évolution normale de la végétation.
Les résultats sont la dégradation et la destruction des
forêts (Tchamié & Bouraïma, 1997). C'est pour cela que
l'importance des sites sacrés dans la conservation des
écosystèmes et de la diversité biologique a
été abondamment abordée par les spécialistes de la
gestion des ressources naturelles. Kokou & Sokpon(2006) se basant sur la
qualité et la richesse spécifique des forêts
sacrées, affirment que les sites sacrés sont de véritables
sanctuaires de biodiversité.Elles représententaussi la
« terre des aïeux » (Kokou et al, 2000). La
sacralisation de sites constitue donc une stratégie efficace à
inclure dans les processus de gestion durable des ressources naturelles. Ces
forêts sacrées sont de petites superficies maintenues par
lapopulation locale pour diverses raisons (Agbo &Sopkon, 1998). C'est en
cela que les forêts sacrées sont le reflet d'un modèle
traditionnel de gestion et de conservation de la diversité
floristique.
L'importation des religions monothéistes (islam et
christianisme) dans la seconde moitié du XIXème
siècle (Juhé-Beaulaton et al, 2006), a eu pour
conséquence l'abandon progressif des croyances liées aux arbres
et aux forêts suivi d'une forte pression anthropique sur les forêts
sacrées (Kokou &Sopkon, 2006). Malgré cette pression, le
Bénin, terre du vodun, regorge toujours de réserves
boisées conservées par les gardiens de la tradition, en grande
majorité de petits îlots forestiers éparpillés sur
le territoire. Selon (Sokpon & Agbo, 1999), on a répertorié 2
940 forêts sacrées et autres plantations "déifiées"
abritant divinités tutélaires, sociétés
secrètes ou cimetières pour une superficie totale d'environ 18
360 hectares. Au Bénin,69,4 % de ces forêts sacrées
recensées ont une surface inférieure ou égale à 1
ha, 18,3 % ont une surface comprise entre 1 et 5 ha et les plus grandes
forêts (superficies supérieures ou égales à 5 ha)
représentent 12,3 % (Sokpon & Agbo, 1999). Ces lieux
sacralisés sont respectés et protégés par un
certain nombre d'interdits(Gravari-Barbas &Violier, 2003). La
présente étude a pour but de contribuer à une meilleure
connaissance de l'état actuel de la flore des forêts
sacrées identifiées dans les Communes de Dangbo et des
Aguégués. Pour atteindre ce but, la présente étude
s'est appuyée sur une base théorique qui compote la
problématique, les objectifs de recherche et les hypothèses. Le
cadre géographique de recherche et les méthodes utilisés
ont été ensuite présentés.
Les caractéristiques floristiques, les causes et les
facteurs de dégradation, et les pratiques endogènes de
conservation de la diversité floristique sont les principaux
résultats obtenus. Ces résultats ont été enfin
discutés.
|