B. Variables cliniques.
1. Antécédents
1 a. Antécédents
obstétricaux.
Notre étude a montré une fréquence
élevée des patients issus de grossesses menéesà
terme(62%) que des patients nés prématurés (38%), d'un
accouchement par voie basse (65,72) que par césarienne (34,29). Nos
résultats sont proches de Moswa (85,1%), de celle de Sanou qui a
trouvé une majorité des cas des patients issus d'un mode
d'accouchement par voie basse (83,3%) que par césarienne (5,2%). De
même, l'étude de Djibo note une prédominance du mode
d'accouchement par voie basse (87,7%) que par césarienne (4.4%). La
différence est que dans notre étude la fréquence des
accouchements par césarienne et prématuré ne sont pas
négligeables comme c'est le cas chez nos prédécesseurs.
Cela peut être expliqué par le fait que leurs études se
basent sur la paralysie cérébrale qui englobe IMC et IMOC,
tandisque chez nous il s'agit seulement de l'IMC.
Nous remarquons que la césarienne devient de plus en
plus un facteur important dans l'IMC. Mais, même en optant pour la voie
haute, cela réduirait- il sensiblement le nombre d'IMC ?(10) Car
certains auteurs pensent que les lésions se produiraient pour la plupart
au cours de la grossesse et moins pendant l'accouchement (10). Notre
étude nous montre que la voie d'accouchement ne justifie pas en
soimêmel'IMC, mais ici il y a une relation de cause à effet parce
que quelquescésariennes sont indiquées pour souffrance foetale
aigue et cette dernière est une des causes majeures de l'IMC.
1 b. Antécédents
médicaux de l'enfant.
Les étiologies.
Cette étude a montré que les pathologies
retrouvées en périodenéonatale et post-natale
étaient d'abord l'asphyxie suivie des infections néonatales et de
l'ictère néonatal. Les pathologies post- natales les plus
rencontrées dans notre étudeétaient la méningite et
l'encéphalopathie. L'asphyxie étant le premier pourvoyeur des
IMC, peut aussi justifier la prise en charge non adéquate des nouveau ne
avec antécédent d'asphyxie.
En ce qui concerne l'asphyxie (49,70%), en terme de
pourcentage nos résultats diffèrent deMoswa,Sanou et de Djibo qui
ont trouvé, respectivement,21,6% ; 25,83% et 31% (10, 27).
Nos résultats sont proches des études
réalisées aux Etats Unis et en Europe, où la
prématurité et la césarienne ont occupé un nombre
non négligeable des pathologies retrouvées dans ces
périodes. Ainsi, selon Métayer et al, le facteur de
prématurité concerne 30 % à 40 % de cette population. Ils
sont également proches des résultats d'Ogunlesiet Ogundeyi au
Nigeria qui ont trouvé un pourcentage plus élevé
d'asphyxie (57.6%), d''ictère (36.9%) mais un taux bas d'infection du
système nerveux (21.7%). Ce dernier est de 10% chez nous (10, 12, 25,
30).
De même que dans l'étude de Abonda(10) les
étiologies périnatales ont prédominé avec un taux
plus élevé d'asphyxie néonatale (43,68%) et d'infections
néonatales (22,52%), tandis que les méningites (18,68%) ont
été répertoriées parmi les pathologies
post-néonatales. KarumunaetAxone en Tanzanie ont trouvé 36%
d'asphyxie et 15% d'infection du système nerveux.Pour Nguefack et al,
les étiologies ont été principalement périnatales,
dominées par l'asphyxie néonatale, les séquelles
d'ictère nucléaire et la prématurité (30, 36,
37).
Chez nous le nombre des enfants atteints d'IMC avec la
prématurité comme étiologie est moins élevé
qu'en Europe ou la prématurité est l'étiologie principale
et est la résultante du système de sante bien organisé qui
récupère même les extrêmes prématurés
tandis que chez nous, l'asphyxie est la cause principale à cause des
accouchements dystociques. Nous avons constaté un nombre non
négligeable des enfants avec antécédent de
prématurité et nous pensons que cela peut être dû
à l'amélioration des services de néonatalogie qui avec les
mesures de réanimation néonatale parviennent à
récupérer quelques prématurés. Le danger ici est
l'augmentation du nombre des enfants atteints d'IMC d'antécédent
de prématurité. Le pourcentage de séquelles de
méningites est presque égal au pourcentage des asphyxies, cette
étude est une alarme devant nous réveiller sur le rôle que
joue la méningite dans la genèse des IMC.
Formes cliniques.
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